12 avril 2011

isva, vasi, siva, visa ?

Je crois honnêtement que dans une vie antérieure j'étais une méchante employée du service des visas d'une ambassade quelconque. Tellement méchante que je le paye dans ma vie actuelle...

Comme je retourne travailler en Thaïlande, il me faut un visa de travail. Il y a quelques semaines j'avais donc consulter le site du bureau économique thaï (il n'y a pas de vraie ambassade comme la Thaïlande ne reconnaît pas Taïwan) pour connaître la marche à suivre. Dans la liste des papiers figurait le permis de résidence taïwanais. Aïe, je ne suis que visiteuse, pas résidente. J'avais donc téléphoné. Pas de problème, je pouvais faire la demande à Taipei. Et la dame au bout du fil en avait profité pour me donner la liste des documents à fournir. Une liste longue comme le bras, beaucoup plus étoffé que celle du site. Bizarre, bizarre. Je décide donc de me rendre au bureau pour en savoir plus. Là, une dame très gentille me dit que je n'ai pas besoin de fournir mes diplômes, ni les originaux, ni les copies. Comme je vais travailler dans une école publique, je n'ai pas non plus besoin d'une attestation du Ministère de l'Education. Par contre, il faut impérativement un papier certifiant que l'école est publique.

Bien. J'en informe donc l'école. Laquelle me répond que le logo suffit à prouver que c'est public. J'insiste, je dis que c'est très important. On me dit que les papiers vont arriver.

Hier. Ils sont arrivés hier, alors qu'ils sont datés du 25 mars. Inutile de blâmer la poste, ils ont été postés très tard. L'école est thaïe, donc fait tout au dernier moment.

Comme mercredi, jeudi et vendredi sont fériés en Thaïlande et, par conséquent, au bureau aussi, je décide de m'y rendre ce matin. Je dois annuler mes cours, mais tant pis. Je passe au photomaton prendre les photos d'identité les plus moches de ma vie, je suis toute grise. Ensuite je vais à la fac imprimer le formulaire et mon CV. Et enfin, direction le bureau.

La dame de l'accueil me dit que je n'ai pas le bon formulaire, celui là date de 2008. 2008 ? eh bien il serait temps de mettre le site à jour ! Ticket 165, guichet 9. Je tends mon dossier à la dame. Elle regarde la photo, me regarde : "c'est vous, là ?". Les photos sont tellement ratées qu'on ne me reconnaît même pas... Effectivement en vrai je suis en couleur, pas monochrome.

La dame me dit qu'il me manque des documents : mes diplômes, la licence de l'école et la lettre du Ministère. Evidemment ! Je lui parle du logo, elle me dit que non, un logo du gouvermenent n'est pas comme ça. Passage chez le directeur, il ne sait pas. J'explique que de toute façon je ne pourrai pas avoir de lettre du Minitère étant donné que c'est férié et que je pars dans moins de 2 semaines.

Je demande si je peux parler au chef. Après tout, si pendant 5 ans j'étais assez bonne pour enseigner à des Thaïs, je ne vois pas pourquoi ça aurait changé en 6 mois, même s'ils sont plus stricts pour les profs de primaire et secondaire que ceux d'université... Mais ce n'est pas possible, il faut suivre la procédure.

La dame consulte un document, retourne chez le directeur, et me dit que si j'ai un extrait de casier judiciaire à la place, c'est bon. Oui mais non, ça prend du temps ! Apprenant que j'étudie le chinois, elle me propose de demander à la fac une lettre garantissant ma bonne moralité. Bon, ça doit pouvoir se faire.

Et pour mes diplômes ? Parce que votre collègue m'avait dit que c'était pas nécessaire. Elle retourne chez le directeur et y reste longtemps, longtemps, longtemps. 40 personnes passent au guichet à côté, je suis désolée de monopoliser le n°9.

Elle revient et soupire. J'apprendrai par la suite que c'est un soupire de soulagement. Le directeur a appelé l'école qui a pu confirmer son statut. Simple comme un coup de fil ! Je n'ai pas besoin de papier de la fac, ni du Ministère, et une copie de mes diplômes traduits par mes soins suffira. Les originaux sont en France, les faire venir n'était pas un gros problème, mais c'est plus facile comme ça.

Ouf !

Merci Madame.

J'y retournerai donc lundi, en espérant que les consignes n'auront pas changé d'ici là !

Vraiment embêtant tout ça, mais je dois reconnaître que la dame était très serviable. Dans un consulat français ou européen, on m'aurait sans doute dit de revenir avec les papiers de la liste, point final ! Alors qu'ici elle a vraiment passé du temps sur mon cas, et le directeur et elle ont réussi à rendre les choses beaucoup plus simples pour moi.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

boued evid " lola au guichet " !

Maï a dit…

Sur eo e vo kudennou visa e barz avañturiou nevez Lola !