30 octobre 2006

Quatrième rentrée

Les cours fonctionnent par semestre ici, c'est pour ça que je parle de rentrée à chaque fois. Pour être précise, je commence aujourd'hui mon 3ème semestre, mais les cours que j'ai donnés en été comptent pour un aussi. Juste pour info, voici le découpage.

1/2006 : 1er semestre 2006, de juin à octobre 2006

2/2006 : 2ème semestre 06, de novembre à mars 2006

3/2006 : cours d'été 06, de fin mars à mai 2007 (!)


Je crois que je n'ai jamais été aussi peu motivée pour une rentrée... Mais il y a beaucoup d'incertitudes qui me chiffonnent.


- Les collègues : Christophe a-t-il été remplacé ? (j'aimerais mieux pas)
- Les cours : du coup, je donne quels cours exactement ? (constatez que nous sommes le jour de la rentrée et ce n'est toujours pas clair...)

- L'emploi du temps : ça en découle... Pas le plus important, mais c'est quand même bien de
pouvoir s'organiser
- Plus un autre problème dont vous avez tous entendu parler mais que je ne préfère ne pas évoquer ici (ni dans les commentaires, merci ) ;-)

Allez, allez, un peu de motivation que diable ! :-) Et voici la traditionnelle photo de rentrée

Oups, non, c'est pas ça. Habillée comme ça je ne passe même pas la porte de l'université !

Ca c'est plus poli (ma chemise coup d'état, achetée le 19 septembre, et ma jupe la plus neuve aussi)

27 octobre 2006

fin de vacances

J'ai donc dû écourter un peu les vacances pour rentrer à Bangkok et passer à la fac. Danielle et Gilles, mes amis français nous ont gentiment invités chez eux, dans leur magnifique villa avec un jardin non moins splendide. Papa et maman n'étant pas fans de Bangkok, c'est vrai que c'était mieux pour eux de séjourner là qu'à l'hôtel en ville. Un peu de shopping, cinéma, repos, concert de grenouilles, bon repas. C'est pas beau les vacances ?

Pattaya

Après la montagne, j'avais prévu d'aller à la plage, sur une île nommée Koh Chang. Ca n'a pas pu se faire, à cause de petites choses que je devais régler à Bangkok. Alors nous sommes allés passer un week-end à Pattaya. Mon pote Liu m'avait conseillé une petite île, au large de Pattaya, Koh Lan. Et effectivement la plage et l'eau y sont beaucoup plus belles que sur le continent. Rien de spécial à raconter, week-end de farniente dans nos transats. Beau bronzage, même si on s'est très peu exposés. Ca fera des jaloux à Brest fin octobre !

Alors bien sûr, on a fait un petit passage dans la rue chaude de Pattaya, mais rien de bien choquant, même pour des vieux comme les parents ;-)

Le triangle d'or

Vous avez sans doute entendu parler du triangle d'or, tristement célèbre pour ses trafics d'opium. Ca se passe à la frontière entre le Myanmar (Birmanie), le Laos et la Thaïlande. Au village de Sop Ruak on peut voir les 3 pays en même temps. Les arbres au premier plan sont en thaïlande, à gauche du fleuve (le Mékong) c'est le Myanmar, tandis qu'à droite c'est le Laos. Bon, d'accord, on ne voit rien, mais je n'avais pas assez de champ. Vous pouvez quand même voir un bout de Laos derrière les parents :-)


Nous y avon
s visité la maison de l'opium, un grand musée très bien fait. A vrai dire j'ai rarement visité un musée aussi réussi, informatif sans être rébarbatif.

Pour y aller, ainsi qu'à Doi Tung, nous avons utilisé les transports en commun. Le guide nous faisait un peu la tête, du manque à gagner pour lui, mais des économies pour nous ! Et puis mon thaï est suffisant pour pouvoir me débrouiller, même quand les songthaew (sorte de camionnettes qui transportent des gens) ne circulent plus et qu'on est bloqués au village. Mais pas pour longtemps, un monsieur a proposé de nous servir de taxi pour aller jusqu'à la ville voisine, Chiang Saen, et pouvoir prendre le bus. Et, au moins, les vieux bus faisaient très couleur locale, c'est plus intéressant !


Le dernier jour par contre, nous trouvons un chauffeur : Air, une collègue, qui est originaire de Mae Chan à côté de Chiang Rai. Elle nous conduit d'abord à une grotte, peuplée de singes,


puis à Mae Sai, la ville la plus septentrionale de Thaïlande. Une petite rivière à traverser, et c'est la Birmanie. La ville elle-même est un gigantesque supermarché chinois à ciel ouvert. On y trouve de tout, à des prix défiant toute concurrence, mais la qualité n'est sans doute pas au rendez-vous !

derrière nous, la Birmanie


Doi Tung

La mère du roi actuel, qu'on appelle la princesse mère (pas reine, parce que son mari n'a jamais régné) aimait beaucoup la région de Chiang Rai, les montagnes lui rappelant la Suisse où elle a longtemps vécu. Elle y avait fait construire une belle demeure, inspirée des chalets suisse, entourée d'un jardin magnifique avec vu sur la montagne en face, le Doi Tung. La Thaïlande n'est pas très fleurie naturellement, il doit faire trop chaud pour les fleurs, mais ce jardin rattrape bien les choses ! C'est aussi un paradis pour les photographes en herbe.





Chiang Rai

Après quelques jours à Bangkok, direction Chiang Rai, tout au nord du pays. Beaucoup plus calme, pas de pollution, ça va déjà beaucoup mieux. Le premier jour nous partons en excursion avec un guide. On commence par un petit tour sur la rivière Kok, un affluent du Mékong. Puis, débarquement dans un village karen, une tribu montagnarde, les spécialistes des éléphants.
Quelques bananes pour Dumbo



et c'est parti pour une heure de balade.

Les paysages sont vraiment magnifiques.

Mon mahoud (cornac) doit être un des plus jeunes du monde, il a seulement 7 ans. Mais son père veille. Et à la fin, ils me laissent la place sur la tête de l'éléphant, quelle classe !

Ensuite nous prenons un bain dans une source chaude. "Aïe, ça brûle" "Ben évidemment, il ne faut pas passer sous le robinet d'eau chaude". Elle sort de terre à 87° si je me rappelle bien. C'est l'heure du déjeuner, repas traditionnelle : poulet grillé, salade de papaye et riz gluant. Délicieux ! Des fruits au dessert, un repas de roi sous la paillotte.

Petite marche dans la jungle pour arriver à une cascade.


Et nous finissons par un temple tout blanc, construit par un artiste qui veut en faire le plus beau de Thaïlande. C'est vrai qu'il est impressionnant ! On dirait une sculpure de glace, vous ne trouvez pas ?




Les parents à Bangkok

11 octobre 2006. Le grand jour est enfin arrivé, les parents posent le pied en Asie, dans la bouillonnante Bangkok. Le mot choc n'est pas trop fort pour décrire leur sentiment. Trop grand, trop chaud, trop pollué, trop bruyant, trop pauvre, trop puant, ça fait beaucoup de "trop"... Avec en plus des changements de programme en série, à cause d'une autre histoire que je vous raconterai plus tard. Heureusement que les belles choses qui se cachent sous cette pagaille et un excellent accueil par leurs amis thaïs et les miens leur ont montré que, malgré les apparences, je ne vis pas en enfer !

Le jardin et l'église de mon campus


à Wat Phra Keow, le temple le plus important de Bangkok

à Wat Po, devant l'imposant Bouddha couché

08 octobre 2006

revue culinaire - Bug & Bee

Hier midi, avec Christophe, nous sommes allés manger dans un resto un peu branchouille, appelé Bug & Bee. Il se trouve que leur spécialité c'est... la crêpe (de froment uniquement) ! La crêpe est partout, dans tous ses états, et dans de drôles d'états. Par exemple : des kebabs à la crêpe ou bien des aumonières en crêpe fourrées au riz frit à la crevette, de Hong-Kong. Christophe s'est laissé tenter par des lasagnes aux épinards (vous aurez compris que les pâtes sont remplacées par des crêpes). Quant à moi j'ai jeté mon dévolu sur une crêpe fourrée aux fettucine (des pâtes) et à la tomate. Les lasagnes n'étaient pas terribles apparemment, mais ma crêpe n'était pas mauvaise. Par contre la soupe qui l'accompagnait était immangeable : c'était de l'huile où flottaient - oui, évidemment- des morceaux de crêpes. Je veux bien qu'on fasse des expérimentations, même avec un produit aussi emblématique que la crêpe, mais là, c'était trop !

Pour le dessert nous abandonnons donc la c. Christophe prend un Cheese cake au chocolat suisse. Trop sec, pas très goûté, décidement, il n'a pas de chance. Et moi, gourmande, je commande des gauffres à la myrtille et à la pêche. Il n'y a pas de pêches ici, je me lèche donc les babines en y pensant. L'assiette est déposée devant moi, et là... c'est le drame ! Les pêches sont trop jaunes, trop luisantes, ce sont -horreur et damnation- des pêches en boîte ! Arghhhh... La déception est au rendez-vous, mais nous avons une certitude : la cuisine moderne ce sont des concepts intéressants, mais dans la bouche ça le fait moins !

03 octobre 2006

Un nouveau premier ministre

Le premier ministre a finalement été nommé : il s'appelle Surayud Chulanont. Alors, certes c'est un général à la retraite, mais il a une réputation d'honnêteté et d'intégrité, qualités qui, s'il s'y tient, feront du bien à la Thaïlande ! Donc, avant de crier haro sur le baudet, comme beaucoup sont tentés de faire, attendons voir. Les Thaïs semblent satisfaits. Surayud (on n'utilise pas les noms de famille ici) est proche d'un des principaux conseillers du roi, donc on note la volonté de remettre la royauté au centre de la vie politique. Thaksin, lui, avait des velléités de calife à la place du calife. Les membres de son parti, Thai Rak Thai (les Thaïs aiment les Thaïs - tout un programme) se débinent les uns après les autres, espérant qu'une mort lente du parti empêchera son interdiction, ce qui les priverait de droits civiques pendant 5 ans. Et leur chef déchu "jouit d'un repos bien mérité" à Londres (c'est un de ses amis qui at dit ça à la presse !)