29 octobre 2009

Ils voudraient

Hier, pour une activité en classe, j'ai demandé à mes étudiants (un groupe de 17 personnes) de faire des phrases commençant par "Je voudrais". Chacun devait en écrire deux. Les réponses étaient très variées :

Je voudrais qu'il neige en Thaïlande
Je voudrais une voiture
Je voudrais aller en Tunisie
Je voudrais un homme qui m'aime de tout son cœur

etc etc

On a aussi eu quelques doublons :

Je voudrais dormir
Je voudrais faire du shopping

Et une idée est revenue trois fois. Laquelle ? Qu'est-ce que mes étudiants voudraient ?

22 octobre 2009

Hitler n'est pas mort

Pattaya a son Musée Grévin, le Louis Tussaud's Waxwork museum. L'agence de communication chargée de la pub n'a rien trouvé de mieux que d'utiliser Hitler comme mannequin. Voici le lien vers le site du journal Bangkok Post pour voir la photo, je ne veux pas l'afficher ici. Je suis bien contente de ne pas avoir vu le panneau en allant à Pattaya ce week-end, parce que je crois que j'aurais été très énervée. D'après le directeur du musée, Hitler a été choisi parce que c'est une "personne importante mais pas d'une bonne manière". Ah oui, c'est sûr ! Mais ça me désole que personne n'ait pensé qu'une photo d'Hitler faisant le salut nazi était d'un très mauvais goût et pouvait choquer ! Il n'y avait donc personne un tant soit peu cultivé dans l'équipe ?

Les ambassades d'Allemagne et d'Israël ont porté plainte.


Pour se faire pardonner, le directeur du musée propose des entrées à tarif réduit. Waou, quel geste commercial fort !

20 octobre 2009

L'île des Russes

Un petit week-end à Koh Larn.








Nous avons trouvé l'île bien changée par rapport à notre dernier séjour en juin. La haute-saison approche, donc tous les magasins à touristes étaient ouverts. Et surtout, nous avons remarqué de nombreux hôtels et resorts qui sentent encore la peinture fraîche.



Koh Larn étant surtout une destination pour les vacanciers qui veulent quitter Pattaya une journée, c'est difficile de croire que tous ces chambres trouveront preneurs, même si un Français, propriétaire d'une pizzeria sur l'île nous a confirmé qu'elle est de plus en plus prisée. Pour l'instant Koh Larn est un petit paradis tranquille, j'espère que les habitants ne décideront pas d'en faire un Pattaya bis pour attirer les touristes. Pour l'instant il n'y a pas un seul bar sur l'île, je croise les doigts pour que ça dure ! (on connaît la faune qui peuple les bars de Pattaya...).

Nous nous sommes baignés à Wat Tien, notre plage préférée (je vous remet une photo, à marée haute c'est plus joli).


Autour de nous quelques Français, Allemands, pas mal de Chinois et beaucoup de Russes.


Mais c'est au moment du retour que nous l'avons baptisée Île des Russes. Sur le pont du bateau, il y avait environ 150 personnes dont une petite quinzaine de non-Russes seulement ! On se serait vraiment cru au bord de la Mer Noire !

16 octobre 2009

Rondo de haiku

Je crois me rappeler que c'est dans l'avion qui me menait à Paris en 2008 que j'ai eu l'idée qui m'a permis de participer au concours de poésie en l'honneur de la princesse Galyani organisé par l'ATPF (asso des profs de français thaïs) et l'Alliance Française. L'altitude doit me faire du bien, parce que normalement la poésie, ce n'est pas mon truc. Lire des poèmes me fatigue vite, alors en écrire ! Mais j'ai eu l'idée d'écrire des haïku retraçant la vie de cette princesse tant aimée des Thaïs, notamment les francophones.

Le temps a passé, et le concours semblait être tombé dans les oubliettes de la littérature. Mais voilà qu'un message sur mon blog m'annonçait une bonne nouvelle. Effectivement j'ai gagné le premier prix, catégorie adulte. Comme mon œuvre était loin des louanges voire de la glorification qu'on peut attendre d'un poème à une princesse, je ne m'y attendais pas, mais en fait l'originalité de mon rondo a été appréciée. Et surtout, il n'y avait pas beaucoup de candidats... Quoiqu'il en soit, je suis contente, j'ai gagné un bon d'achat de 1500 bahts à la librairie "Carnets d'Asie".

John et moi y sommes allés mercredi et en sommes repartis avec 2 livres chacun. Pour lui, une grammaire française et un petit roman en français facile. Pour moi, deux polars nordiques : un de l'Islandais Arnaldur Indridason, l'autre du Norvégien Jo Nesbø (mais l'histoire se passe à Bangkok). Je sens que je vais me régaler.


Cliquez sur l'image pour l'agrandir si besoin.

14 octobre 2009

Salaires à double niveau

Comme vous le savez, je fais de la figuration occasionnellement. Hier j'étais donc touriste professionnelle pour Love in the city 2, un film russe (catégorie navet). Que fait une touriste professionnelle ? Elle monte et descend les mêmes tapis roulants 10 fois de suite, elle passe et repasse dans les allées de l'aéroport en parlant au téléphone avec un interlocuteur imaginaire, ou elle discute avec ses amis autour d'un chariot rempli de valises vides.

Et pourquoi je fais de la figuration ? Plusieurs raisons : j'ai toujours été intéressée par le monde du cinéma ; j'ai le temps ; je rencontre des gens...

Bon, souvent ils sont assez bizarres ces pros de la figuration :
- Et qu'est-ce que tu fais en Thaïlande ?
- Rien
- Ah oui, d'accord.

Certains ne sont pas très nets, mais c'est intéressant d'avoir un aperçu de leur vie oisive au pays du sourire. D'autres sont très sympa, et d'autres deviennent même des copains.

Et puis la figuration ça met un peu de beurre dans les épinards. A vrai dire, c'est souvent mal payé : 1500 bahts (2 repas inclus) pour 12h de présence (max, parfois ça se finit plus tôt, on est tous très heureux !), c'est moins que le smic horaire thaï ! Mais en restant à la maison je ne gagne rien du tout.

Mais hier, j'ai découvert que 1500 bahts, c'est le tarif farang. Les Thaïs, eux, gagnent moins, beaucoup moins. Je n'en ai pas cru mes oreilles quand on m'a dit qu'ils ne recevaient que 300 bahts ! Comme St Thomas, il a fallu que je vois les billets reçus de la main de leur agent pour le croire vraiment.

Quand l'heure de rendez-vous est fixée à 5h du matin, on ne peut guère compter sur les bus, rares pendant la nuit, pour être à l'heure, il faut donc prendre le taxi. J'ai payé 100 bahts hier matin. Ca fait un tiers de salaire thaï ! Ils viennent souvent à plusieurs, ça permet de partager les frais, mais quand même !

Et ce qui est très paradoxal, c'est que ces personnes, surtout si elles ont plus de 40 ans se mettent sur leur 31 pour faire de la figuration. Même pour jouer le rôle de simples touristes, les dames sortent leurs vestes en soie, leur maquillage à la truelle et leurs bijoux bling bling. Le contraste entre leur apparence de bourgeoises et le profit est vraiment marquant !

08 octobre 2009

Mais qu'est-ce que c'est ?

Il y a quelques temps au centre commercial, je suis tombée en arrêt devant ceci. Qui pourra me dire ce que c'est exactement ?



Voilà, 2 minutes après le lancement du jeu, il suffisait qu'une Bretonne passe par là pour trouver la réponse du premier coup. Et pourtant ce kouign amann n'a pas vraiment une forme de kouign amann, trop bombé. C'était vraiment la dernière chose que je m'attendais à trouver à Bangkok !




Même si le magasin s'appelle "Saint Etoile" il suffit de lire leur slogan (Boulangerie chaude - servir la cuisson fraîche avec délicieuse et sincérité) pour comprendre que ce n'est pas une entreprise française ! Donc qui leur a donné l'idée du kouign amann ? Mystère...



Et il est comment le kouign amann de Bangkok ? Eh bien, il n'a pas du tout le goût de kouign-amann, ce qui n'a rien d'étonnant puisque la recette n'est pas la bonne : apparemment ils font un espèce de croissant carré qu'ils immergent ensuite dans du sucre et du beurre jusqu'à ce qu'il soit croquant. Rien à voir avec du vrai kouign amann, à base de pâte à pain, donc. Cependant, c'était une des meilleures viennoiseries que j'ai eu l'occasion de manger ici, parce qu'elle était vraiment au beurre.

03 octobre 2009

Sur France Bleu Breiz Izel

France Bleu Breiz Izel vient de lancer une chronique sur les Bretons du bout du monde. Mercredi, c'était au tour de Maïwenn de Thaïlande d'être interrogée. Ceux qui voudraient entendre ou réentendre l'interview peuvent le faire ici.

02 octobre 2009

Bison futé

Hier, quand nous sommes rentrés du match, notre rue* était encore bien chargée. Il était pourtant 22h15, un peu tard pour la sortie des bureaux. D'autant que mardi, je suis rentrée à 21h45, et le trafic était beaucoup plus fluide.

Pourrez-vous deviner pourquoi il y avait tant de monde sur les routes hier soir ?





*Pour être précise, nous n'habitons pas dans cette rue, et heureusement ! Mais c'est la rue principale (thanon en thaï) sur laquelle débouche notre rue à nous (soi). Le mot "soi" est parfois traduit par "ruelle" mais cette traduction est impropre, certains sois pouvant être à 3x3 voies ! Notre soi à nous fait environ 1km de long et a 2 voies, c'est donc une rue de belle taille.

Un exemple pour les Brestois : la rue de Siam serait "thanon" et la rue de Lyon un "soi"
. L'adresse de quelqu'un habitant rue de Lyon serait en fait "Rue de Siam (soi) 4". Le soi 2 serait alors la rue Algésiras.


Agrandir le plan

Jeu, set et match

Un étudiant m'ayant offert des places pour assister au tournoi de tennis de Bangkok, John et moi avons pris hier la direction du grand complexe Muang Thong Thani. John a d'ailleurs participé à sa construction, il était interprète pour des ouvriers chinois.

J'avais choisi le 1er octobre, parce que Nadal devait jouer, mais il est blessé... Tant pis, c'est au duel Jo-Wilfried Tsonga (tenant du titre) - Ernests Gulbis que nous assisterons.

Nous avons été accueillis par le premier ministre lui-même, Abhisit.




Et voici les joueurs, mais comme on était assis loin, vous devrez me croire sur parole si je vous dis qu'en haut c'est Tsonga et en bas Gulbis (de Lettonie, 99ème joueur mondial)



La partie a été très disputée, Tsonga prenant régulièrement un peu d'avance, et Gublis comblant rapidement la différence. Finalement Tsonga s'est qualifié pour les quarts de finale, mais de peu : 6-7, 7-6, 7-6 ! Gulbis méritait tout autant de gagner, d'ailleurs on a trouvé son jeu plus joli, plus technique. Mais nous n'y connaissons pas grand chose...



Sur l'autre court, il y avait un double : Simon/Safin (à droite) contre Garcia-Lopez/Zverev (à gauche). Ce sont ces derniers qui ont gagné, haut la main 6-2, 6-3.



C'était la première fois que j'assistais à un match de tennis. Je n'ai même jamais pesté contre ces révisions de bac ou autres examens qui empêchent de regarder Roland Garros sereinement, puisque le tennis ne m'intéresse pas. Mais j'ai apprécié cette soirée. Plus que cette dame en tout cas :