29 octobre 2007

Rentrée spéciale


Officiellement je ne serai chef que jeudi, mais j'ai aujourd'hui une réunion avec le comité extérieur, chargé de vérifier nos notes, alors j'ai sorti le grand jeu. En fait les membres du comité me connaissent déjà (entre autres, A. Thida) mais comme ça j'affiche mon sérieux. Du coup j'ai aussi dû troquer mon sac à dos pour une sacoche plus appropriée.

28 octobre 2007

Pas de ferrero chez l'ambassadeur

Toute cette semaine j'ai assisté à un colloque appelé "Le français comme médiateur de la diversité linguistique et culturelle", organisé par l'Association Thaïlandaise des Professeurs de Français (responsable de ma venue en Thaïlande), le ministère de la culture et l'ambassade de France. Le premier ministre en personne est d'ailleurs venu pour la cérémonie d'ouverture. J'ai pu y entendre des choses très intéressantes, voir des amis et collègues et rencontrer de nouvelles personnes. Il y avait une centaine d'intervenants présents, parfois c'était difficile de faire un choix parmi des communications alléchantes. Ca a aussi été l'occasion d'annoncer ma promotion. Grandes surprises et félicitations.

Par contre, j'ai été un peu déçue par l'égocentrisme de certains (moi, je...) et l'attitude de certains autres qui n'ont rien fait de mieux que lire bêtement leur papier. Ces gens sont des professeurs brillants, des docteurs et autres titres respectables. Mais en tant qu'orateurs, je leur mets un 0 pointé. Même mes étudiants savent que ce n'est pas acceptable de faire un exposé le nez dans ses notes.

Le colloque avait lieu dans un grand hôtel de Bangkok. Le mieux dans les hôtels ce sont les buffets. Voici ce que j'ai pu manger un midi. Mais attention, ce n'est qu'une partie du repas, il y avait aussi du fromage et des dizaines de desserts ! Pas très diététique tout ça, mais j'ai bien profité de la nourriture occidentale. J'aime le riz, mais s'il y a des patates, ça me fait plaisir !


Le dernier jour, nous étions invités chez M. l'ambassadeur. Conditionnée par la pub des ferreros, je m'attendais à un grand buffet, avec, non seulement des chocolats mais des fontaines de champagnes et des montagnes de petits fours. Mais non... Pas du tout. Il faut croire que quelqu'un avait pensé à notre ligne, mise à mal après 4 jours de séminaire. En effet, le buffet était plutôt limité. Le voici, pour environ 200 personnes. Bien loin de l'image que nous avions tous en tête...

19 octobre 2007

Palmiers en folie

Flam' venant de nous avouer sa passion secrète pour les palmiers romains, voici quelques photos pour son plaisir. Ces palmiers sont tous sur le campus avec tout plein d'autres.


Des gros (bon, comme je l'ai photographié sous un angle flatteur, ça ne se voit pas trop, mais il est gros)


Des maigres...


Le palmier de Pise. Si c'est pas une spéciale dédicace à Flam' ça ! :-D

17 octobre 2007

Promotion

Je viens d'être nommée chef du département de français. Une sacrée promotion pour quelqu'un de si jeune qui n'enseigne que depuis 2 ans. C'est aussi la première fois, dans le département de français, que la chef n'est pas thaïe. Mais la doyenne et le président de la fac me font confiance pour remettre le département sur les rails. Ce n'est pas forcément du goût de tout le monde, il faut donc que je prouve que j'ai les capacités pour diriger le département.

Je prends mes fonctions le 1er novembre officiellement. Ce qui m'attend ?

  • Moins de cours (temps plein de 6 heures au lieu de 12, mais je devrais quand même garder quelques heures supplémentaires)
  • Gestion administrative
  • Plein de réunions en tout genre
  • Etablir des contacts avec l'ambassade, l'alliance française, les associations de profs... Ce qui est bien c'est qu'ils me connaissent déjà :-)
  • Mener à bien les projets en cours (concours, fêtes...)
  • Relancer le projet d'échanges universitaires avec la France
  • Assurer la promotion du département, que ce soit au sein de l'université ou à l'extérieur pour attirer de nouveaux étudiants
  • La doyenne m'a aussi demandé de lancer un petit travail de recherche (enquête auprès des étudiants, rapport de 4 ou 5 pages, ça devrait aller, rien à voir avec un mémoire de maîtrise)
  • Faire taire les mauvaises langues
Et sûrement plein d'autres choses auxquelles je ne pense pas pour le moment !

Tout ça va bien m'occuper. Mais j'ai de l'énergie, au moins je ne m'ennuierai pas, et je vais apprendre plein de choses. C'est aussi l'occasion de voir si j'ai vraiment les qualités pour être chef.

Au niveau financier, mon salaire est augmenté d'un peu plus de 30%. Mais je vais avoir moins de vacances, et certains de mes week-ends seront pris aussi.

10 octobre 2007

Déménagement partiel

Avant c'était comme ça : la semaine je vivais dans ma chambre du campus, et le week-end et jours de congé j'allais rejoindre John chez son frère. En fait son frère habite à Chiang Mai, mais comme il est militaire, il a le droit d'avoir un appartement à la caserne, au cas où on lui donne une mission dans la capitale. C'est un grand appartement de 3 pièces, avec même une cuisine, ce qui est relativement rare ici ! Mais il y a de gros problèmes d'infiltrations d'eau, le plâtre des murs s'écaille, le sol est en permanence inondé. On commençait à en avoir marre de la saleté. Et puis, depuis un mois ou deux, deux autres militaires logeaient dans une des chambres. Des garçons sympa, et pas trop gênants, sauf que la propreté de la salle de bain et de la cuisine c'était le dernier de leurs soucis... De plus, vivre à la caserne c'était pas très pratique, toutes les semaines il fallait renouveler l'autorisation, et donc je ne pouvais jamais entrer sans John le vendredi soir.

Pendant un moment on a voulu s'installer à côté du campus historique de ma fac, en ville. En renonçant à ma chambre ici, j'aurais pu en avoir une autre là-bas. Mais apparement tout est complet. Et la présence d'une fac privée fait monter les prix des chambres de quartier. Habiter là-bas voudrait dire aussi presque 2 heures de trajet par jour pour moi, et sans doute 3, ou plus, pour John.

Donc finalement on a décidé de louer une chambre à côté de son travail. Il bosse à plein temps dans une imprimerie en plus de ses études. Le loyer est sympathique : 2300 baths (50 euros). Enfin, sympathique pour moi. Quand on a que 5000 baths de salaire, comme beaucoup d'employés de Bangkok, ça représente déjà une sacrée somme. La chambre est typique de l'habitat populaire ici : une chambre, une salle de bain minuscule et un petit balcon. Pas de cuisine, puisque les Thaïs mangent généralement à l'extérieur. Voici une photo de l'extérieur, je vous montrerai l'intérieur quand on aura aménagé un peu. Le bâtiment est plutôt joli, mon copain Uthen a même dit que c'était luxueux. La plupart du temps les immeubles sont juste des cubes massifs, avec des trous pour le balcon. Nous sommes la porte bleue du milieu.

C'est assez bien situé, dans un soi (ruelle) tranquille, mais proche de la rue principale (Senna pour ceux qui connaissent), avec les commerces et les transports.

09 octobre 2007

Séjour linguistique à Korat

Ajarn Natsarun, une de mes mamans thaïes, m'avait sollicitée pour participer à un séjour linguistique. Ce week-end c'était justement le début de mes vacances, ça tombait bien. Départ à 7h30 samedi m'avait-elle dit, un minibus viendra te chercher. Je me réveille à 6h45, et 5 minutes plus tard, le téléphone sonne. C'était le chauffeur, il était déjà là ! Je saute dans mon jeans, fourre mes affaires dans mon sac et je sors. John m'appelle 15 minutes plus tard : Tu as oublié ton portefeuille. Eh bien, c'est pauvre comme Job que j'irai à Korat. Mais tout est pris en charge, ce n'est pas un problème. J'arrive à l'école Pensmith à 7h30, et je suis toute seule... Ajarn Naruwan, la prof de cette école, arrive finalement, puis les autres profs et les élèves. 22 élèves de seconde et première.

Premier arrêt au bord de l'autoroute : on a oublié 2 élèves, elles nous rejoignent en taxi ! On reprend la route. Korat est à environ 3h de Bangkok. En chemin on s'arrête à un grand temple, construit par une star de cinéma. Et puis nous voici chez le frère d'Ajarn Natsarun. J'avais déjà séjourné là bas en janvier 2006. C'est toujours aussi beau !





(ma maison perchée)

Au menu des festivités : danse
s bretonnes, chants, petites conversations, mais surtout farniente et bons repas ! L'ambiance était très tranquille ! Je n'ai pas eu beaucoup de travail. Mais j'ai fait bonne impression, et les deux autres profs veulent m'embaucher pour des cours ponctuels dans leurs lycées respectifs. J'espère qu'on pourra mettre ça en place ! Et puis j'en suis déjà à ma troisième proposition d'animation de séjour linguistique en février 2007. Il y a 4 week-ends dans le mois, mais je sens que ça va être difficile de tout caser !

04 octobre 2007

Psychiatrie

Mardi il y avait un le portrait d'un médecin psychiatre,Taweesilp Visanuyothin, dans The Nation, un des quotidiens thaïs anglophones. C'est la première fois que j'entends vraiment parler de psychiatrie en Thaïlande. Les Thaïs n'en parlent pas. En effet, la maladie mentale est honteuse puisqu'elle révèle un mauvais karma de la personne ou de ses parents. Ce qui veut dire que dans sa vie antérieure elle a fait de grosses bêtises.

Donc la psychiatrie est vraiment le parent pauvre de la médecine. Taweesilp raconte qu'au début des années 90, quand il a fait son internat, il devait s'occuper de 250 patients en 3 heures ! 1 minute 30 par personne. Ca peut aller pour un petit bobo, mais pour une dépression ou autre maladie mentale, c'est dérisoire.

Aujourd'hui ça a l'air d'être un peu mieux pour les traitements. Mais les Thaïs pensent toujours que les malades sont tous fous à lier et dangereux. On voit peu de personnes handicapées mentales dans la rue, elles restent dans les maisons. Question de honte, comme je l'ai expliqué plus haut. Mais peut-être aussi pour les protéger ? Hier j'ai assisté à une scène assez triste : un trisomique 21 marchait tranquillement dans la rue, un sac plastique à la main. Des chauffeurs de taxi sont allés lui parler, et ont voulu lui prendre son sac. Le pauvre trisomique s'est accroché à son sac, les autres l'ont fait tourné en bourrique. On aurait peut-être pu s'attendre à ce comportement de la part d'enfants, mais des adultes ? Même s'ils voulaient seulement s'amuser, ce n'était pas très malin, le trisomique n'a rien compris lui ! Mais voilà, les gens ne sont pas du tout informés sur ce genre de maladies. Ca viendra ? Un huitième jour pour faire évoluer les mentalités ?



03 octobre 2007

Petit bilan




Ma série de concerts s'est terminée hier. Petit bilan :

  • Environ 10 heures de musique
  • Des centaines (milliers ?) de passants
  • Plein de sourires d'encouragements
  • Quelques applaudissements (merci les enfants)
  • Des dizaines de photos
  • Une vidéo (clic droit sur le lien, et enregistrer la cible du lien sous). Merci Beaumont !
  • Deux étudiants et un collègue prof de passage
  • Quelques courbatures du côté gauche
  • Une personne intéressée par une prestation dans son restaurant
  • Un beau chèque de 11 400 baths (250 euros)
  • Quelques personnes ont osé venir me parler. ;-) Une Française m'a même demandé si l'Occitane m'avait fait venir de France spécialement pour l'occasion.
  • Ma grande rivale photographique