Malgré le miel, le citron et l'eau chaude, mon thé n'a pas ôté ma toux. Après 4 jours de toux intensive, mon corps, et particulièrement mon ventre et mon dos, demandent grâce. Ce matin nous sommes donc allés à l'hôpital pour savoir s'il y avait des médicaments compatibles avec la grossesse susceptibles d'améliorer les choses.
Je vous rappelle juste qu'ici il n'y a pas de médecine de ville, on va directement à l'hôpital. Je n'irais pas aux urgences en France pour une pharyngite, aussi douloureuse soit-elle.
Premier enseignement : il vaut mieux être malade le mardi que le mercredi. Le mercredi, le jour de mes rendez-vous, l'hôpital est plein comme un œuf. Ce matin, on n'a pas attendu longtemps.
Deuxième enseignement : la polyvalence règne. On a croisé deux des infirmières du service grossesse s'occupant de toutes autres choses. Après tout, comme toutes les femmes enceintes viennent le mercredi matin, il faut bien qu'elles s'occupent les autres jours.
Plus surprenant, on connaissait aussi le docteur qui m'a reçue aujourd'hui. D'ailleurs on n'était pas spécialement contents de le voir, c'est celui qui avait viré John comme un malpropre. Alors soit c'est un gynéco qui fait aussi généraliste, soit l'inverse. Est-il aussi obstétricien, chirurgien, ophtalmo ?... Pour une pharyngite ce n'est pas très grave, mais j'espère que pour les pathologies plus lourdes les médecins sont vraiment spécialisés ! Ce n'est pas très rassurant sinon...
Il nous a assuré qu'il n'y avait pas de contre-indications à la prise de médicaments. Bon... malgré sa ferveur, j'ai vérifié. Paracétamol, aucun problème. Ensuite, ça se corse. Il m'a prescrit des antibiotiques, alors que 90% des pharyngites sont causées par des virus, contre lesquels les antibios ne peuvent rien. Et j'ai aussi le droit à un antihistaminique. Mais je ne fais pas d'allergie ! Il aurait au moins pu poser la question... C'est très courant en Thaïlande qu'on nous donne des médicaments n'ayant pas grand chose à voir avec la maladie à traiter, surtout des antibios.