29 mai 2008

La Bretagne à Paris

Je me rends compte que j'ai oublié de vous dire que Paris avait mis ses couleurs bretonnes lors de mon passage. Tout d'abord, j'ai pu entendre du breton, puisque Léti travaille juste à côté de l'école Diwan. Bon, c'était surtout l'instit qui parlait breton : deus amañ, ro da Anna... Est-ce que les petits comprenaient ? C'était difficile de le savoir à travers la porte, en tout cas ils répondaient en français. Mais ça devait être la maternelle, ils ont encore le temps d'apprendre !

Ensuite, sur le parvis de Notre-Dame, il y avait une opération promotionnelle pour le pain, et cette année l'invité d'honneur était la Bretagne. Nous avons donc pu manger du kouign-amann et du pain au blé noir, fait par des vrais Bretons, comme en témoignait l'autocollant du conseil général du Finistère sur la toque d'un des boulangers. Par contre les vendeuses n'avaient pas dû aller beaucoup plus loin que le périph'. J'ai demandé le prix du pain à l'hermine (il y avait une hermine en farine dessus), la dame m'a regardé comme si je l'avais insultée. Quoi ? Le pain avec une hermine, là, celui-là, là-bas, le rond. Ah ! 2 euros. Bon ben merci madame, vous pouvez le garder. Non mais !

25 mai 2008

Valse des prix

Autrefois, on trouvait facilement des sacs de riz de 5 kg à moins de 100 bahts, même aux alentours de 60 bahts. Aujourd'hui il n'y a rien en dessous de 140 bahts.

Autrefois une assiette de riz et poulet, ou un bol de soupe de nouilles valait 25 bahts, aujourd'hui c'est 30.

Autrefois, la salade coûtait 5 bahts, aujourd'hui c'est 25.

Autrefois c'était il y a à peine 2 mois...

Pour ma part j'ai largement de quoi affronter cette inflation galopante, mais je m'inquiète pour ceux qui avaient déjà du mal à joindre les 2 bouts. Et il ne faut pas compter sur ces augmentations pour améliorer le quotidien des petits, les travailleurs des rizières, les agriculteurs, les éleveurs, ils ne vendent pas beaucoup plus cher qu'avant, et les charges augmentent... Mais au moins ils auront toujours de quoi manger, le produit de leur travail. La mère de John troque ses fruits contre du riz. Par contre en ville, les ouvriers et les petits employés pourraient avoir des difficultés s'ils ne sont pas soutenus par les familles à la campagne. Il y a beaucoup d'échanges informels : les citadins envoient de l'argent, et reçoivent des sacs de riz notamment.

A ABAC pas de soucis, les étudiants roulent en 4x4.... On dirait que l'augmentation du prix de l'essence ne touche pas tout le monde !

The Zign Hotel

Jeudi et vendredi dernier, petit tour à Pattaya, à l'invitation de la fac. Cette année le bureau des ressources humaines s'est dépassé, et ils nous ont emmenés au Zign Hotel un immense complexe tout juste sorti de terre. 6000 bahts la nuit au minimum, c'est à dire plus qu'un SMIC mensuel (120 euros). C'était vraiment magnifique, surtout les deux piscines. Pas terrible pour faire des longueurs (pas de murs parallèles) mais super pour la détente. J'ai discuté un peu avec le petit gars de la piscine (un pisciniste ?), et j'ai appris que 100 serviettes de bain avaient disparu en 4 mois. Alors le chef a retenu une partie des coûts sur le salaire des employés. C'est assez écoeurant, surtout que leurs salaires ne doivent pas être bien élevés ! Et donc maintenant, contrôle des serviettes. Il faut signer pour les retirer, et quand on change de piscine (il y en a deux, à deux niveaux différents), on change de serviette. J'ai demandé si je pouvais garder la même, ça fait des économies, mais bien sûr, ce n'était pas possible, il faut respecter les règles. Le pisciniste m'a demandé de lui expliquer ce que j'entendais par faire des économies en gardant la même serviette, mais je ne sais pas s'il a bien compris... Mais ça m'a fait plaisir qu'il pose la question !

Vous attendez tous de savoir si j'ai gagné le grand prix rouge. Eh bien non, mais la gagnante n'était pas beaucoup plus rouge que moi, je crois qu'elle a été choisie pour son beau visage. Ce n'était pas dans les critères de jugement, je trouve dommage que les membres du jury n'aient pas suivi les consignes, surtout que certaines collègues avaient vraiment sorti le grand jeu ! Par contre j'ai gagné un prix (une clé USB) parce que j'ai bien répondu à une question. A savoir : quelles sont les 2 statues à l'entrée de la fac. Je crois que peu de gens connaissaient la réponse, j'ai même été étonnée de me rappeler que c'était Einstein et Newton. Le vice vice-président qui m'a donné un prix était soufflé et m'a complimentée : you are smart ! (tu es intelligente !) et finalement ça vaut plus que le prix des Miss rouges :-)

Demain c'est la rentrée. Et je n'ai toujours pas préparé mes cours... Je pense faire un quiz sur le modèle de Qui veut gagner des millions pour le cours de civilisation française, pour que les étudiants voient tout ce qu'il leur reste à apprendre. Et en cours de conversation pour le français des affaires, ce sera l'introduction du chapitre sur l'entretien d'embauche, donc on va réviser les présentations. Je suis sûre que certains vont laisser échapper des "je suis 20 ans". Grrrr

20 mai 2008

Plougastel-Paris-Bangkok

Et me revoilà !

Reprenons où je vous avez laissés. Jeudi 15 j'ai donc pris le train pour Montparnasse. Miracle, on est arrivés à l'heure ! Notre Léti nationale m'a retrouvé à la gare et puis après un petit tour chez Mme RATP (le métro, c'est mieux à Bangkok !) nous avons rejoins sa douce demeure et Aurélien. Une très bonne soirée en très bonne compagnie, et un essai de la très populaire wii qui m'a fait croire que j'étais en super forme, alors que je sais bien que j'ai pris 3 kg pendant mes vacances !

Vendredi, visite de Paris avec Aurélien, et sous le soleil. Notre-Dame, promenade le long de la Seine, le Louvre, c'était très chouette. Mais pas de photo, comme mon appareil a fait une chute malencontreuse... Je vous donnerai des nouvelles dès qu'on sera passé à l'hôpital.

Et puis en soirée, vol pour Bangkok via Abu Dhabi. Je suis toujours aussi satisfaite de la compagnie Etihad. Seul petit bémol : c'était le même menu à l'aller qu'au retour. Mais ne vous inquiétez pas, je m'en suis remise. En plus, le vol Abu Dhabi-Bangkok étant presque vide, j'avais 3 fauteuils pour moi toute seule, et j'ai donc pu m'allonger et dormir. Ca change tout ! Et nous sommes même arrivés avec 30 minutes d'avance !

Et me revoilà à Bangkok. Il fait beaucoup moins chaud qu'avant mon départ, c'est vraiment agréable ! Sinon, rien n'a changé je crois... Dimanche nous sommes allés nous promener à Chinatown avec Enzo, rencontré au Cambodge il y a 2 ans, pour ceux qui ont bonne mémoire. Lundi c'était shopping, pour me préparer à une soirée jeudi, lors du voyage annuel avec la fac. Le thème est "rouge". Je ne ferai pas le total look red, mais avec un chemisier rouge, une jupe noire, des sandales rouges, et un espèce de bandeau en crochets (rouge bien sûr !) dans les cheveux, j'espère que je gagnerai un des prix mis en jeu. Sans compter que dès le matin j'aurai un Tshirt rouge, et que même mon maillot est rouge et noir ! J'hésite quand même à remettre mes anciennes lunettes, qui sont rouges aussi... ;-)

Et aujourd'hui, retour à la fac. Je suis allée voir les secrétaires, rien de neuf. Un courrier m'attendait, adressée à une certaine Mafen. Celle-là, on ne m'a jamais faite. J'ai aussi croisé un Chinois qui voulait que j'écrive un petit mot pour les victimes du tremblement de terre. Au début j'ai cru qu'il allait me demander de l'argent, je me suis tenue sur mes gardes. Mais les mots, c'est gratuit. Il y a aussi une collecte pour la Birmanie, organisée par le bureau des ressources humaines. Mais à quoi ça sert de donner quand l'aide n'est pas acceptée ? Ou seulement sous forme d'argent, ce qui veut dire qu'il peut servir à tout, sauf aider les personnes dans le besoin...

Demain, séminaire annuel de la fac, jeudi et vendredi, voyage à Pattaya, lundi, c'est la rentrée. Et rien n'est prêt pour mes cours. C'est terrible, plus on a de temps, moins on en fait. Mais ne vous inquiétez pas, d'ici lundi, 13h30, j'ai le temps de préparer des activités de rentrée, c'est à dire pas trop difficiles. Ca fait 3 mois que les étudiants n'ont pas parlé ni entendu de français (pour la plupart), donc il faut les remettre dans le bain.

14 mai 2008

Trois cent

Et voici le 300ème message. Il coïncide avec une date importante, puisque c'est aujourd'hui mon dernier jour à la maison, je quitte Plougastel demain pour mon 3ème voyage vers la Thaïlande. Mes vacances se sont très bien passées dans une magnifique Bretagne des 4 saisons. La famille, les amis, les sorties, je n'ai pas eu le temps de m'ennuyer, et j'aurais pu m'occuper pendant plusieurs semaines supplémentaires. Mais j'avais volontairement limité mes vacances, pensant qu'on aurait peut-être besoin de moi à Bangkok, et aussi parce que pour John, ça semblait déjà être l'éternité. Pour ceux que je n'ai pas vus, voici mes réponses au top 3 des interrogation de l'année :

  • Tu n'as pas froid ? Passer de plus de 35° à moins de 15° c'est vrai que ça aurait pu faire un choc. Mais finalement en se couvrant un peu, et surtout en portant des gants, ça s'est très bien passé. Et en fait il n'a pas fait si froid, et je me suis vite réhabituée aux températures locales. Si bien que j'ai pu me mettre en T-shirt. L'occasion de constater que 20° naturels et 20° grâce à la clim, c'est ressenti complètement différemment, sous la clim je frissonne, alors qu'ici tout va bien !
  • Tu comptes rester longtemps là-bas ? Eh bien, je me pose la même question. John en a encore pour 2 ans sans doute, le temps de finir ses études et d'assister à la cérémonie de remise de diplôme (très importante pour les Thaïs). Ensuite on verra. Rester en Thaïlande ? Rentrer en France ? Tenter un autre pays ? Tout est possible. Moi j'aimerais bien changer, mais je crois que ce sont surtout les possibilités d'embauche, pour 2, qui feront pencher la balance. Mais moralité : si vous voulez être sûrs de me voir en Thaïlande, venez avant avril 2010 !
  • Et John, il est où ? John a des examens en ce moment. De plus, il veut payer son billet tout seul, et cette année, il n'avait pas l'argent nécessaire. Mais il économise pour venir l'année prochaine. Et en prévision il continue à apprendre le français et même le breton !
A l'année prochaine en vrai, et à bientôt sur le blog !

09 mai 2008

Photos du Finistère

Voici quelques clichés rapportés de mes balades avec Léti et Aurélien



Pointe de Penn Hir - Camaret (Presqu'île de Crozon)


Fleur à la point de Penn Hir


Pointe de Dinan (Camaret ou Crozon ?)


Où est passé le phare de l'île vierge ? Plouguerneau (Finistère nord)


Meneham - Kerlouan (Finistère nord)


Meneham


La Tour Tanguy et le Château - Brest

05 mai 2008

320 euros en Inde

Vous avez sans doute entendu parler de la polémique actuelle. Je fais quand même un petit rappel pour ceux à qui ça aurait échappé :

L'ANPE a publié une offre d'emploi pour un informaticien (bac+2) en Inde, salaire de 320 euros. Le PS et certains syndicats ont demandé le retrait de cette annonce, jugée indécente.

Moi, je ne vois pas où est le problème. Des annonces qui proposent des salaires autour de 350 euros, j'en vois presque tous les jours. Eh oui, c'est le salaire minimum qu'un prof de français langue étrangère peut espérer en Chine, en Amérique latine ou même souvent en Slovaquie ou en Pologne... Et un prof c'est bac +4, +5 ou même plus. Et je n'ai jamais vu personne monter au créneau pour défendre les enseignants expatriés !

320 euros, c'est peu, c'est sûr, mais ça permet sans doute de vivre décemment en Inde. Alors pour une expérience d'un an là bas, pourquoi pas ? En attendant que les salaires des pays émergents montent, certains sont en bonne voie.

04 mai 2008

30 vloaz Diwan

Ce week-end, les écoles Diwan (immersion en breton) fêtent leur 30ème anniversaire. Même si on les critique assez souvent, notamment au sujet des compétences linguistiques des jeunes, je crois que quand on est breton et attaché à sa région, on a tous une petite part de Diwan en nous. C'est donc avec plaisir que je suis allée fêter cet anniversaire à Carhaix, d'autant plus que le programme était alléchant. Et puis j'ai retrouvé mon cavalier, Francesco, de plus en plus breton, trahi seulement par ses r roulés.

On est d'abord allé écouter un concert à l'affiche bien fournie (Nolwenn Korbell, Didier Squiban, Melaine Favennec, Louis-Jacques Suignard, Yann-Fañch Kemener, Gwennyn....) . Je n'aime pas tout ce qui se fait en musique bretonne en ce moment, mais c'est bien que les choses soient variées. Il manque à certains chanteurs un peu de prestance, des cours d'expression scénique seraient les bienvenus, mais c'est vrai que c'est difficile de commencer à se sentir à l'aise sur scène quand la prestation est limitée à 2 chansons par personne. Gilles Servat était là aussi, et bien sûr, comme je suis fan depuis longtemps, c'est lui qui m'a le plus touchée. Surtout qu'il a chanté Bugaleaj nevez, qui fait partie de nos préférées à John et moi !

Ensuite, on a voulu manger, mais le stand de frites était pris d'assaut. On a donc décidé d'aller... au Mac do ! Nécessité fait loi. L'occasion de vérifier s'il y a bien une signalétique bilingue, comme annoncé à l'ouverture du magasin. Effectivement on peut lire "sachit" et "bountit" sur les portes (tirez et poussez), et il y a une affiche "Ouz taol" (à table), mais c'est tout. Pff, encore un effet d'annonce !

Et finalement, place à la danse. Diwan a dû passer un pacte avec quelqu'un là haut, parce que prévoir une fête en extérieur début mai, c'était risqué. Mais il a fait beau ! Le parquet était un peu petit pour accueillir tous les enthousiastes de la gavotte, du coup on se serait cru à la grande époque des festou-noz, quand on grattait le dos de la personne nous précédant en dansant le kas a barh. Les groupes invités étaient vraiment très bons musicalement. Trop bon, même, dans le cas des frères Guichen, qui font passer la technique avant la danse. Mais on a l'habitude, c'est comme ça depuis 15 ans !

On dit les festou-noz en perte de vitesse, mais hier c'était la foule des grands soirs. Par contre je n'ai vu personne que je connais, seulement quelques têtes reconnues de festou-noz en festou-noz, j'étais un peu déçue.

Et pour finir, vous saviez, vous, que Carhaix est au bord de la mer ? Le cinéma s'appelle "Le grand bleu", et le secourisme hier était assuré par la SNSM (Société Nationale de Sauveteurs en Mer) !