30 juillet 2011

Examens oraux

Cette semaine j'ai fait passer des examens oraux à mes 640 élèves de 4ème. Une opération marathon puisque je devais le faire dans les heures de cours, donc en moyenne, faire passer 50 élèves en 45 minutes. Le déroulement était très simple :

1) L'élève devait me donner son prénom.
2) Je lui demandais de lire une phrase parmi une liste de 20.
3) Je lui posais une question de type : "quel âge as-tu ?", "quel est ta couleur préférée ?"

Au départ il y avait une 4ème étape : identifier deux images (soleil, fleur, téléphone, éléphant...), mais j'ai dû raccourcir l'épreuve, je ne m'en sortais pas.

Bilan : catastrophique.

Je me suis rendue compte que certains élèves ne savent même pas déchiffrer. Ils butent sur des mots comme "my", "the", alors imaginez le reste. Pourtant les Thaïs apprennent l'alphabet latin dès le CP. Dans la pire classe j'en ai 8 sur 50 élèves, c'est un pourcentage élevé !

Beaucoup ne savent pas compter jusqu'à 20, ou même 10 ! Quand je leur demandais de lire la phrase 11, ils n'avaient aucune idée de ce que ça pouvait être. J'ai aussi découvert que certains de mes élèves avaient 23 ou 24 ans. En fait ils confondent 13 et 23...

Ils ne comprennent pas des mots simples comme "lire", "manger", "boire", même si nous avons revu ces thèmes en classe.

Même le mot "prénom" est territoire inconnu pour certains. A la place ils me donnaient, en thaï, leur numéro.

Donc je me demande bien à quoi servent les cours d'anglais pour ces élèves. A quoi bon apprendre qu'il faut un "s" à la troisième personne quand on ne sait pas lire la phrase ? A quoi bon jouer au bingo avec les nombres de 50 à 100 quand on ne sait pas ce qui vient après 7 ?

C'est vraiment désespérant...

26 juillet 2011

Cauchemar rose


Le jour où on m'a dit, à l'école "viens, on va avoir des Tshirts gratuits, on va choisir la taille maintenant", j'étais contente. Un Tshirt gratuit, c'est toujours bien. Et puis j'ai découvert les Tshirts, qui n'en étaient pas d'ailleurs... C'était des polos roses en l'honneur du roi. J'ai déchanté.



Hier, mon polo m'attendait sur mon bureau et mes collègues m'ont dit : On doit le porter tous les mardis. J'ai tiré la tronche.

Je n'aime pas porter de polos.
Je n'aime pas les uniformes.
Je n'aime pas porter des Tshirts en l'honneur de quelqu'un, serait-il roi de Thaïlande. (Attention, j'apprécie le roi, ça n'a rien à voir, et je pense même que les Thaïs devraient l'écouter davantage).
Je n'aime pas porter des hauts royalistes.
Je n'aime pas spécialement le rose layette.
Je n'aime pas les polos XXL (oui, le reste c'était trop petit ! Pourtant je suis loin d'être la plus grosse prof de l'école. Ce qui fait que ma garde-robe va du M au XXL, ça fait sérieux, tiens !)
Je n'aime pas qu'on me dise ce que je dois porter, tout simplement.

Aujourd'hui, dès mon arrivée, j'ai constaté que plusieurs profs ne portaient pas leur polo. J'ai posé la question à l'une d'entre elle, c'est parce qu'elle avait une réunion à l'extérieur. J'avoue que je n'ai pas compris, je pensais que c'était un honneur pour les Thaïs où qu'ils aillent. Donc, mardi prochain, moi aussi j'aurai une réunion ailleurs !

23 juillet 2011

Loooooooong beans

Le long bean c'est le cousin tropical de notre haricot vert. Le moins qu'on puisse dire c'est qu'il fait honneur à son nom. En français on peut l'appeler haricot/pois kilomètre ou dolique asperge (moins rigolo).



Ceux-ci font environ 60 cm mais on peut en trouver des plus longs, au moins 80 !

Niveau cuisine, les Thaïs les mangent crus ou à peine cuits. Mais moi je n'aime pas ce goût de verdure, je les fais bouillir. Longtemps, longtemps, longtemps...

22 juillet 2011

J'ai tué un officier d'immigration

C'est la seule explication que je vois pour expliquer mes déboires avec les visas. Dans une vie antérieure j'ai forcément tué un officier d'immigration, et maintenant je dois payer pour ça. Le mauvais karma, ça nous poursuit longtemps !

Il y a 3 semaines, j'avais demandé à l'école de me fournir les papiers nécessaires au renouvellement de mon visa (quand on arrive on n'a que 3 mois). Ca devait être fait la semaine suivante, mais bien entendu je ne les ai eus que 2 semaines après, lundi dernier précisément.

Mardi étant le dernier jour des vacances, j'en profite pour aller au bureau de l'immigration à Chiang Mai. Il est noir de monde : il était fermé vendredi et lundi à cause des jours fériés, il faut rattraper le retard. Je prends un ticket : 216. Arrivée avant 9h, je rencontre l'officier vers 11h15. Elle m'annonce rapidement qu'il me manque un papier.

Forcément, l'école m'avait déjà fait le coup quand j'étais à Taïwan...

La dame est très gentille, elle appelle même l'école pour leur expliquer. Mais elle ne peut rien faire pour moi, il faut que je revienne avec le bon papier.

Mercredi, j'ai l'explication. La prof qui s'est occupée de mon dossier pensait que je n'avais pas besoin de ce papier là. Elle est nouvelle et ne sait pas encore que pour les questions de visa, on ne pense pas, on applique. Si un papier est dans la liste, il faut le présenter, un point c'est tout.

Ce même jour, je demande au chef du département des langues étrangères de réserver une voiture pour que j'y retourne vendredi. Ok ok, pas de problème.

Le lendemain, jeudi, je lui demande confirmation : ok ok, pas de problème.

Ce matin, pas de voiture à l'heure demandée. Je vais voir le chef et lui fait part de ce problème légèrement gênant. Il me répond : non, je suis venu en scooter. (!)

En fait, il n'avait rien compris à ma demande. Le chef de département ne parle pas anglais... Ce qui ne l'empêche pas de l'enseigner à des lycéens depuis des années, notez bien. Et il n'est pas le seul...

Heureusement, les Thaïs ont l'habitude des choses faites à la dernière minute, et 20 minutes après, un minibus arrive. Il est 7h50.

A l'immigration, il y a beaucoup moins de monde que mardi, je me dis que ça ira vite. Alors que je suis dans la file pour récupérer un ticket, j'entends qu'on appelle mon nom. Tiens, Ajarn Yusaku, mon collègue prof de japonais ! C'est donc pour ça qu'il a pointé à 6h40 ce matin... Le gentil stagiaire préposé au ticket me donne le mien : 234. Ce qui veut dire que je ne passerai pas avant... le milieu de l'après-midi ! D'après Ajarn Yusaku (n° 211, l'avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt), le vendredi est un jour particulièrement prisé pour les profs...

Je décide donc de retourner à l'école et revenir cet après-midi. Je n'ose pas redemander le minibus de l'école, alors c'est John qui me conduira en scooter.

Arrivée à 14h30 je ressors à 15h30 avec mon visa en règle. Ouf ! L'ancien expire demain, c'était moins une ! (en fait lundi ça aurait passé, mais il ne fallait pas le dire à l'école, c'était vraiment en cas d'extrême nécessité)

18 juillet 2011

17-11-5-2




En ce moment on voit de nombreux panneaux de ce genre au bord des routes. Qu'est-ce que c'est ?

17 juillet 2011

Couroupita Guianensis

Hier, pour la première fois nous avons vu des couroupita guianensis, aussi appelés boulets de canon. Quand on voit les fruits de cet arbre originaire d'Amérique (centre et sud), on comprend vite d'où vient son nom !



Si j'en crois wikipedia, la pulpe bleuit à l'air libre et sent mauvais.

Les fleurs sont également particulièrement remarquables :



11 juillet 2011

Le parc invisible

Nous avions décidé de passer 2 jours dans le parc national de Mae Wang, province de Chiang Mai. La frontière entre les provinces de Lamphun et Chiang Mai est toute proche de chez nous, à peine 5 kilomètres.

J'avais relevé les noms de quelques endroits me paraissant intéressants. La stratégie était simple : suivre les panneaux pour arriver jusqu'au parc, puis demander des informations aux employés.

Mais ça ne marche pas pour tous les parcs. En effet, nous ne l'avons pas trouvé et personne, pas même les habitants de Mae Wang eux-mêmes, n'en a entendu parler. Voilà un mystère ! Il est pourtant mentionné sur internet. Même chose pour le point culminant, Pha Daeng. Inconnu au bataillon malgré ses respectables 1909 mètres. Bizarre, bizarre.

Par conséquent, après une petite balade jusqu'à la cascade Mae Wang (tiens, elle existe celle-là, dommage qu'elle ne soit pas très intéressante), nous sommes rentrés à la maison.



J'ai quand même quelques photos de campagne à vous montrer.









Et une gracile demoiselle tissant sa toile.

08 juillet 2011

Jiao zi

Tiens, voilà le chinois qui revient. En fait, il n'est jamais loin puisque John donne des cours à domicile et que c'est la langue qu'il parle au téléphone avec sa famille.

Culinairement mon séjour à Taïwan n'a pas été à mon goût, mais il y a un plat que je voulais essayer de faire. Surtout avec la possibilité d'y mettre ce qui me plaisait. Les raviolis.

Ce n'est pas vraiment la saison, puisque les jiao zi sont un des plats typiques du nouvel an, mais rien n'empêche d'en manger tout au long de l'année. J'ai donc entrepris d'en faire aujourd'hui.

Premier constat, ça prend du temps ! Il m'a fallu plus d'une heure pour faire mes 16 premiers raviolis. Les voici.



Ils ne sont pas très réguliers, trop longs et ressemblent plus à des petits cochons qu'à de vrais jiao zi, mais pour un premier essai, c'est pas mal.

Et les mêmes après cuisson :



Verdict des juges : bons, mais un effort à faire pour le façonnage des disques de pâte, le centre est trop épais. Mention assez bien.

Voici la recette

La farce d'abord
On peut trouver plein de farces différentes, chacun fait ce qu'il veut. Voici ma recette

300g de porc haché. C'est généralement du porc dans les jiao zi, mais on peut y mettre autre chose aussi.
1 œuf
du gingembre haché (environ 3-4cm d'une petite racine. Le goût est très présent, nous on adore ça, mais si le gingembre n'est pas votre tasse de temps, mettez-en moins)
deux cuillères à soupe de sauce de soja
une petite cuillère de pâte de curry massaman
un peu de nam pla (nuoc nam)

J'ai cuit le tout, mais en fait on peut mettre la farce cru directement dans les raviolis, ça fait une étape en moins.

La pâte

J'ai suivi les explications en vidéo du site marmiton. Elles sont bien faites et claires. Par contre pour la pâte j'ai eu besoin de 2 fois plus d'eau, soit environ 20 cl. Comme je n'en ai pas, je n'ai pas mis de sel.
La pâte
Le façonnage et la cuisson
Pour le façonnage, la prochaine fois j'aplatirai bien l'ensemble du lingot au rouleau (enfin, à la bouteille de sauce d'huître dans mon cas) avant de m'occuper des côtés.

Voilà, à vous ! Et montrez-moi vos petits cochons !

05 juillet 2011

Ku Chang et Ku Ma

A l'occasion d'une balade à vélo ce soir, nous avons découvert Ku Chang et Ku Ma.

Ku Chang est un stupa cylindrique qui, d'après la légende, sert de tombe à l'éléphant de la reine Chammatewi, la première reine de Lamphun.



Vu la quantité de guirlandes, c'est un lieu de culte très fréquenté !





Et Ku Ma, juste à côté, c'est la tombe du cheval du fils de Chammatewi. Il s'agit d'un stupa en forme de cloche.



Ce cheval très gay me fait penser au canasson de Raiponce.



Et encore un panneau interdisant l'accès aux femmes. Le bouddhisme lampunien est particulièrement machiste ! Pourtant l'éléphant de Chammatewi était peut-être une éléphante, qui sait ?


(Pas de femmes ou d'offrandes en nourriture à l'intérieur de l'enclos)

04 juillet 2011

Yingluck

Vous avez peut-être entendu ce matin que le parti Pheu Thai (partisans de Thaksin, l'ancien premier ministre en exil) a largement gagné les élections législatives d'hier. Ils obtiennent 262 sièges (sur 504) contre 160 pour le parti démocrate qui était au pouvoir jusqu'à maintenant.

Cette victoire n'est pas une surprise, tout le monde s'y attendait. Yingluck, qui n'est autre que la petite sœur de Thaksin, devrait devenir premier ministre. Tout le monde sait aussi que c'est la marionnette de son frère, d'ailleurs il dit d'elle que c'est son clone. Quelque part, c'est peut-être rassurant. En effet, Yingluck n'a aucune expérience en politique. Ayant siégé 3 ans au conseil municipal enfants de Plougastel, j'ai même plus d'expérience qu'elle, c'est dire ! Une novice en tant que premier ministre c'est un peu inquiétant dans un pays troublé, mais voyons... A moins qu'elle laisse la place à un lieutenant ? Après tout, il y a quelques semaines Thaksin assurait qu'il ne laisserait pas sa sœur accéder au poste si exposé de premier ministre. Dans une interview hier il a dit le contraire, mais qui croire ? Thaksin ou Thaksin ?

Une autre interrogation, c'est le temps qu'il faudra avant que l'armée trouve un moyen de chambouler la situation. Coup d'état comme en 2006 ? Intervention providentielle de la justice comme en 2008 ? (Le premier ministre Samak avait été prié de rentrer chez lui parce qu'il animait une émission culinaire à la télé). Le général en chef avait appelé les Thaïs à voter pour "les bonnes personnes". Ils ont choisi l'autre camp, mais l'armée n'a pas pour habitude de se conformer à la voix des urnes.

Aujourd'hui, chacun appelle à la réconciliation, mais à mon avis, la Thaïlande n'est pas sortie de l'auberge...

Au fait, je ne sais pas comment ils disent à la télé/radio française, mais Yingluck se prononce "yinglac", pas "luck" en anglais.

03 juillet 2011

La cuisinière dansante

Je cuisine beaucoup. Presque tout ce que nous consommons est fait maison. Il y a plusieurs raisons.

Par plaisir d'abord. J'aime cuisiner. Et encore plus partager et manger mes plats.

Pour le prix aussi. Malgré ce qu'on entend souvent, ça reste moins cher de cuisiner que de manger dans la rue. Certes, l'assiette de base est bon marché, mais elle est souvent assez peu garnie. John est rarement calé avec une seule commande, il doit demande un deuxième plat. A la maison, on peut manger à volonté.

Par conviction. Contrairement aux biscuits du commerce, mes pains au chocolat ne contiennent ni conservateurs, ni huile de palme. Dans mes currys il n'y a que des bonnes choses. Pas de msg, pas trop de sel ou de matière grasse... Bon, évidemment, comme on ne produit pas nos fruits et légumes on n'est pas à l'abri des pesticides et autres cochonneries, mais au moins on limite les dégâts.

Par imitation peut-être aussi. Quand on a toujours vu sa mère cuisiner, ça semble presque évident de faire la même chose.

John aime bien ça aussi. Il prend le relais quand je suis fatiguée ou pour certains plats dont il a le secret.

Mais voilà, j'ai un problème.

Comme notre cuisine est ouverte, elle ne fait pas rempart aux moustiques... Et ils l'aiment, ma cuisine ! Même quand je fais de la soupe à la citronnelle, ils viennent voler autour de mon wok. L'odeur les met en appétit, et bien sûr, ils en profitent pour festoyer sur mes jambes et mes bras.

Pourtant j'ai des armes de destruction massives.


La raquette tueuse est efficace, mais c'est difficile de voir les ennemis arriver quand on a l’œil rivé sur la progression de sa béchamel.


Les "escargots d'encens" marchent bien aussi, mais ils sont un peu lents au démarrage.

Je pourrais passer mon temps en pantalon et manches longues, mais il fait un peu chaud. Et je mets déjà du spray tous les matins pour aller travailler, le DEET ce n'est pas du pipi de chat, je ne veux pas en abuser.

Alors j'ai une technique. Je danse. Une danse à tendance autiste puisqu'en général je me contente de changer mon appui d'une jambe à l'autre. J'ai l'air bizarre, mais tant que mon corps est en mouvement, les moustiques ne peuvent pas se poser. Bon, ça ne marche pas toujours, je suis bien obligée de m'arrêter par moment, ne serait-ce que pour les opérations de précision. Et parfois j'oublie. Mais ça aide !

01 juillet 2011

La fable de la face et de la triche

Hier en fin de journée, j'ai appris que j'étais réquisitionnée pour faire partie du jury d'un concours ce matin. Il s'agit du premier tour d'un concours de discours improvisés pour les collégiens et lycéens. Après avoir tiré un sujet au sort, ils ont 5 minutes pour préparer un discours d'environ 5 minutes en anglais.

Ca, c'est ce qui était sur les instructions officielles. Ce matin, on a commencé par abaisser le temps de parole. Une excellente idée, parce que parler 5 minutes dans une langue étrangère, c'est impossible quand on n'a que 5 minutes pour préparer.

Ensuite, les profs thaïs se sont mis d'accord sur le fait que, pour les collégiens, le thème serait libre. J'ai accepté, ça me semblait faciliter les choses pour les participants.

Puis, j'ai découvert la supercherie.

En fait, tous les profs avaient écrit des discours pour leurs élèves. Ceux-ci ont, tant bien que mal, essayé de les mémoriser, mais pour beaucoup l'exercice s'est révélé impossible : ils butaient sur les mots, disaient le début d'une phrase et la fin d'une autre, s'arrêtaient sans cesse.

Et moi, j'essayais de me contenir et de continuer à noter cette mascarade.

Pourquoi les profs font-ils ça ? Pour sauver la face de l'école et la leur ! La face, c'est plus important que l'honnêteté, le fair-play et l'esprit de compétition... Ecoeurant mais bien réel !

Petite satisfaction : mon élève, Rie, est sélectionnée pour la suite. Elle a écrit tout toute seule, son discours était peut-être moins construit et contenait plus de fautes que les autres (et encore !), mais surtout elle était naturelle. En fait, elle doit sa victoire au fait qu'elle était dans une catégorie spéciale : son père étant japonais, elle n'avait pas le droit de participer avec les Thaïs thaïs. Mais elle a battu Michael, dont le père est américain. Ce qui ne veut rien dire, parce qu'à son accent, je peux dire que Michael ne parle pas anglais à la maison (pas plus que Rie d'ailleurs). Donc je ne comprends pas l'intérêt de ces catégories...

La suite mardi à Lampang, la province voisine.