22 juillet 2011

J'ai tué un officier d'immigration

C'est la seule explication que je vois pour expliquer mes déboires avec les visas. Dans une vie antérieure j'ai forcément tué un officier d'immigration, et maintenant je dois payer pour ça. Le mauvais karma, ça nous poursuit longtemps !

Il y a 3 semaines, j'avais demandé à l'école de me fournir les papiers nécessaires au renouvellement de mon visa (quand on arrive on n'a que 3 mois). Ca devait être fait la semaine suivante, mais bien entendu je ne les ai eus que 2 semaines après, lundi dernier précisément.

Mardi étant le dernier jour des vacances, j'en profite pour aller au bureau de l'immigration à Chiang Mai. Il est noir de monde : il était fermé vendredi et lundi à cause des jours fériés, il faut rattraper le retard. Je prends un ticket : 216. Arrivée avant 9h, je rencontre l'officier vers 11h15. Elle m'annonce rapidement qu'il me manque un papier.

Forcément, l'école m'avait déjà fait le coup quand j'étais à Taïwan...

La dame est très gentille, elle appelle même l'école pour leur expliquer. Mais elle ne peut rien faire pour moi, il faut que je revienne avec le bon papier.

Mercredi, j'ai l'explication. La prof qui s'est occupée de mon dossier pensait que je n'avais pas besoin de ce papier là. Elle est nouvelle et ne sait pas encore que pour les questions de visa, on ne pense pas, on applique. Si un papier est dans la liste, il faut le présenter, un point c'est tout.

Ce même jour, je demande au chef du département des langues étrangères de réserver une voiture pour que j'y retourne vendredi. Ok ok, pas de problème.

Le lendemain, jeudi, je lui demande confirmation : ok ok, pas de problème.

Ce matin, pas de voiture à l'heure demandée. Je vais voir le chef et lui fait part de ce problème légèrement gênant. Il me répond : non, je suis venu en scooter. (!)

En fait, il n'avait rien compris à ma demande. Le chef de département ne parle pas anglais... Ce qui ne l'empêche pas de l'enseigner à des lycéens depuis des années, notez bien. Et il n'est pas le seul...

Heureusement, les Thaïs ont l'habitude des choses faites à la dernière minute, et 20 minutes après, un minibus arrive. Il est 7h50.

A l'immigration, il y a beaucoup moins de monde que mardi, je me dis que ça ira vite. Alors que je suis dans la file pour récupérer un ticket, j'entends qu'on appelle mon nom. Tiens, Ajarn Yusaku, mon collègue prof de japonais ! C'est donc pour ça qu'il a pointé à 6h40 ce matin... Le gentil stagiaire préposé au ticket me donne le mien : 234. Ce qui veut dire que je ne passerai pas avant... le milieu de l'après-midi ! D'après Ajarn Yusaku (n° 211, l'avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt), le vendredi est un jour particulièrement prisé pour les profs...

Je décide donc de retourner à l'école et revenir cet après-midi. Je n'ose pas redemander le minibus de l'école, alors c'est John qui me conduira en scooter.

Arrivée à 14h30 je ressors à 15h30 avec mon visa en règle. Ouf ! L'ancien expire demain, c'était moins une ! (en fait lundi ça aurait passé, mais il ne fallait pas le dire à l'école, c'était vraiment en cas d'extrême nécessité)

1 commentaire:

Anonyme a dit…

doue de bardono ....evel just .