26 décembre 2007

Repas de Noël

Voici les bonnes choses que j'avais préparées pour le réveillon. En soulevant les couvercles, John s'est exclamé : Tu es sûre qu'on aura assez ? tu ne veux pas cuire un peu de riz ? Les Asiatiques conçoivent difficilement un repas sans riz.

Mais en fait ça n'a pas été nécessaire, et il a adoré le repas.


Petits sandwiches briochés au fromage


Emincé de poulet à la crème et pommes de terre rissolées


Crumble aux pommes

Le Père Noël m'a apporté le 2ème tome de ma méthode de thaï. Les choses se corsent : le vocabulaire est écrit en alphabet latin, mais les dialogues ne sont qu'en thaï. Je mets donc du temps à déchiffrer, mais dans l'ensemble ça se passe plutôt bien !

19 décembre 2007

La gloire, derrière la plante en pot

Coup de fil samedi après-midi :
- Bonjour, c'est Roy de Cool modeling. Tu es libre mercredi ?

- Oui, c'est pour quoi ?

- De la figuration dans une pub. Contrat de 12h, rendez-vous à 4h30 du matin.

- Heu... d'accord

- C'est en maillot de bain, il faudra danser autour d'une piscine

- Heeeeeeeuuuu... d'accord


Et puis en fait, je me suis dit que c'était pas terrible cette histoire de maillot. C'est pour une pub israelienne, mais les images circulent vite sur internet. Alors lundi j'ai recontacté Roy, disant que je ne voulais pas le faire. "No problem ! Et si tu veux demain, il y a autre chose, en femme d'affaire". Ah, ça me convient mieux, ça, ça marche pour demain. "N'oublie pas d'apporter un Tshirt rouge ou blanc" (finalement j'y suis allée en jean, et Tshirt rouge)

Le lendemain, réveil à 4h15, après une nuit très courte. A 5h15, je suis au point de rendez-vous. La dame qui nous attend me dit qu'on sera 20 figurants, et que c'est une pub pour Yoplait, d'où le rouge et blanc. On embarque dans un minibus pour aller sur le lieu du tournage, pas très loin de là. D'abord l'assistant du costumier vérifie nos tenues, puis les filles passent chez le coiffeur. Je ne connaît pas la mode en Israël, mais cette coiffure néo-70's dont on m'affuble est un peu étrange. Ensuite, petit déjeuner. Au menu : du riz, de l'omelette, du porc. A 6h du mat', ça ne m'était encore jamais arrivé. Mais je ne sais pas quand sera le prochain repas, alors je mange avec appétit.

Ensuite on nous assigne nos places. L'action se passe dans la rue, devant un café, et nous sommes donc des clients en terrasse. Mon compagnon de table est un Américain sympa, habitué des tournages. On discute pendant presque 2h, le temps des répétitions et du tournage proprement dit. Mais je ne crois pas qu'on me fera, entre la caméra et moi, il y avait une plante en pot.




Ensuite ils tournent une autre scène, toujours devant un café, mais je ne fais pas partie de cette équipe. Donc on attend. On discute, jette un coup d'oeil au plateau, certains dorment, bouquinent, écoutent de la musique... Et o
n attend... Vers 11h30 on vient nous chercher. Mais c'était une fausse alerte ! A midi, les estomacs commencent à crier famine, mais je vois qu'ils commencent à remballer la cantine. Hé, on n'a pas mangé, nous ! Bon, finalement on nous appelle. J'ouvre ma boîte, je savoure la première bouchée et...

-"Maïwenn, tu peux venir prendre quelques photos ?" C'est Roy, mon agent, donc, qui veut mettre sa base de donnée à jour. Je ne peux pas dire non, c'est parti pour quelques photos. "Souris, souris pas, regarde ici, regarde là-bas, prends un air de prof..." (c'est quoi un air de prof exactement ?)

Fini, je retourne vers mon auge. La dame du matin revient : on déménage, prenez vos boîtes, vous mangerez dans le minibus.


Décidément !


Donc c'est parti pour la patinoire d'Esplanade, le tout nouveau centre commercial de Bangkok. Sur la glace glissent des patineurs et patineuses habillés de costume blancs moulants. Les filles ont des pl
umeau style Crazy Horse sur la tête. Pendant 2 minutes j'ai un peu peur : je n'ai jamais mis les pieds sur la glace, moi ! Mais en fait ce n'est pas notre boulot. Et d'ailleurs, nous voilà au chômage. Evidemment qu'on n'a rien à faire dans cette séquence. Donc on attend. Presque tous les gars dorment, les filles ont plus de tenue.

A 16h30, on nous libère finalement, chacun repart avec 1500 baths (30 euros). Je discute avec l'Américain du début, mais il ne sait pas non plus pourquoi on doit attendre alors que c'est évident qu'il n'y a plus de travail pour nous. Est-ce parce que la production nous paye pour une journée, donc on doit rester une journée ? Ou bien, ils regardent les rushs, et nous gardent sous la main au cas où ils feraient refaire ?


Mais bon, c'est comme ça. Le figurant est en bas de l'échelle, il ne sait pas ce qui se passe, il doit juste at
tendre d'être sollicité. Mais c'est très intéressant de voir comment ça se passe. Les techniciens sont constamment en mouvement. Mettez un projecteur ici. Non, reculez-le de 2 mètres. En fait non, c'était mieux avant. Mais rajoutez un cache noir sur la droite...



Pour ce qui est du scénario, je n'ai pas compris. Apparemment il y avait un héro mangeant du yaourt qui combat la mort, habillée à la Scream. Et une fille sexy avec l'effet bouffant de Marylin sur la bouche d'égoût. Peut-être que la pub sera sur youtube d'ici quelques temps !

Elections anticipées

En Thaïlande il n'y a pas de système de procuration. Mais les gens qui habitent hors de leur province, peuvent voter en avance dans leur lieu de résidence. Même chose pour les gens qui ne pourraient pas aller voter le jour J. Donc samedi et dimanche tout ce petit monde là s'est rendu aux urnes. En masse, puisque plus de 80% des inscrits se sont déplacés.

J'y suis allée avec John. Ca se passait dans le parking d'un centre commercial ! Etonnant quand on a l'habitude du confort de la mairie de Plougastel. A l'entrée, il fallait repérer sa circonscription, guidé par des militaires, et suivre la bonne ligne.



Ensuite, vérifier son nom sur la liste, et faire son choix parmi les candidats.



Et là, problème pour John, il n'a pas trouvé son nom. Pourtant il était bien inscrit. En fait il a compris le lendemain qu'il s'était trompé de bureau de vote, mal renseigné par des collègues de travail. Je ne l'ai pas accompagné le lendemain, j'ai préféré faire la grasse matinée, donc vous n'aurez pas les photos. Il m'a raconté qu'il fallait voter d'un côté pour 3 candidats, et de l'autre pour un parti. Je suppose que les candidats élus seront députés, et le parti élu pourra désigner le premier ministre.

Soirée crêpes

Jin a une grande maison, alors j'en ai profité pour organiser une soirée crêpes samedi soir. A la poêle, et pas à la bilig malheureusement, mais il faut faire avec les moyens du bord. Les crêpes ont été très appréciées, tout comme les cookies d'Erin. Et après le repas, place à la danse.


Trois continents sur cette photo !


John a obtenu son certificat de bon Breton ! Ses crêpes étaient très réussies.


1, 2, 3, 4, et on garde les bras bien tendus

12 décembre 2007

Elections législatives

Un an et 3 mois après le coup d'état, les élections promises sont enfin d'actualité. Elles auront lieu le dimanche 23 décembre. En attendant, la campagne bat son plein. Les rues sont envahies de panneaux. Les affiches électorales françaises sont liliputiennes à côté ! Et j'utilise le mot envahir à bon escient, il y en a tous les 2 mètres sur les artères les plus fréquentées !



Vous pouvez voir que le code couleur du moment est respecté.


Des chars style kermesse parcourent aussi les rues, diffusant de la musique ou des slogans pour tel ou tel candidat. Je n'ai pas réussi à en prendre un en photo, ils passent trop vite. Comme en France, on fait aussi les marchés. Mais c'est armé d'un mégaphone que les candidats (ou plutôt des sympathisants, j'ai du mal à imaginer les candidats le faire) rameutent les foules.
J

e ne connais pas bien le système des élections, et ça n'a pas l'air très clair pour tous les Thaïs non plus. Les candidats se présentent généralement par groupe de 3, mais pour combien de personnes peut-on voter ? Il y a une trentaine de candidats pour Bangkok "centre". Un des intérêts pour moi, c'est que ça me permet de connaître les limites provinciales : si les panneaux changent, c'est qu'on a changé de province. Par exemple, ils sont différents à Bangkok et autour de la fac.


Les deux grands partis qui s'opposent sont le People Power Party, fondé sur les ruines de Thai Rak Thai, le parti de l'ancien premier ministre Thaksin, et le Parti Démocrate. Les sondages donnent PPP gagnant, mais est-ce que les militaires le laisseront diriger ? Ca serait pratiquement un retour à l'ère Thaksin, puisqu'il serait lui-même conseiller du gouvernement. Donc même si les élections approchent, l'incertitude est loin d'être levée !

10 décembre 2007

Saucisse Issan

J'avais entendu parler des saucisses issan, et naïvement je pensais que c'était au porc. En fait il n'y a qu'un petit peu de porc, et le reste, c'est... Ah ben, justement, c'est quoi ?

La photo (très nulle) ci-dessous ne vous aidera pas beaucoup, mais essayer de deviner. Si personne n'a la bonne réponse d'ici demain, je posterai une photo de l'intérieur.




Voici l'intérieur. On peut voir le porc en rose, et deux autres éléments. A vos méninges ! (au milieu c'est le pic, ne partez pas sur une fausse piste)

06 décembre 2007

Qui a dit que le rose ça fait homo ?

Jusqu'à présent, la couleur de référence c'était le jaune. Tout était jaune, la couleur de sa Majesté. J'en profite pour lui souhaiter un très bon anniversaire pour ses 80 ans (c'était hier).

Cette année, ça change, après le jaune, le rose. Pourquoi ? Un astrologue aurait prédit à sa Majesté que le dieu Mars, à qui on associe la couleur rose, pourrait l'aider à reprendre des forces après son ischémie cérébrale (mauvaise irrigation du sang dans le cerveau). C'était donc la couleur que le roi portait quand il est sorti de l'hôpital début novembre. Ce faisant, il a lancé une nouvelle mode. Mode savamment orchestrée par l'industrie textile, si vous voulez mon avis. Mais ça marche ! Et pas seulement auprès des midinettes, les hommes se laissent tenter aussi. Et pas seulement les homos, les vrais hommes aussi ! Mais, si je vois régulièrement des Farangs arborer un Tshirt jaune, je n'en ai pas encore vus en rose ! Il faut le temps que l'idée fasse son chemin, sans doute...

02 décembre 2007

Interview sur Freelang

Beaumont, le webmaster du site Freelang, m'a posé quelques questions. Vous pouvez lire l'interview ici

Merci Beaumont !

La princesse Soamsavali

Voici donc comment j'étais habillée pour accueillir la princesse Soamsavali


Très classe, n'est ce pas !

A 13h30 je suis descendu au point de rendez-vous des "vieux" profs, ceux qui ont travaillé à ABAC depuis plus de 15 ans, et que devaient recevoir une récompense des mains de la princesse. Mes collègues sont parties à la répétition générale, et moi j'ai attendu mon équipe, c'est à dire les autres chefs de département de la faculté des arts. Personne ne savait trop ce qu'il fallait faire. Finalement la doyenne est arrivée, et a annoncé qu'on allait commencer par... manger ! Bon, aucun problème avec ça. Nous avons donc mangé, puis nous sommes allés prendre notre place à l'extérieur, pour attendre la princesse. Mais, coup de téléphone, elle avait du retard. Donc nous avons attendu avec les autres profs. 30 minutes plus tard, nous reprenons nos places. Pas pour longtemps : il y avait des chaises vides dans le carré VIP, donc on nous a demandé de nous asseoir là bas. Moi je n'avais rien contre !

Tout le monde était fin prêt, 1500 étudiants formaient une haie d'honneur pour accueillir le convoi royal. La princesse est descendu de voiture, au son de la fanfare. Puis elle s'est assise quelques minutes (pas bien loin de moi donc) pour écouter le programme de la cérémonie. Ensuite elle est allée inaugurer l'exposition, mais je ne faisais pas partie de sa suite. Je suis donc allée m'asseoir à l'intérieur, là où elle devait distribuer les récompenses. Et là encore, alors que nous étions assis au fond de la salle, on nous a demandé de venir à l'avant pour meubler les chaises vides. Tant mieux, parce qu'au fond on ne voyait vraiment rien ! On nous rappelle les règles : pas de photos, pas de lunettes de soleil, les sacs posés par terre, et... interdiction de croiser les jambes. (En Thaïlande c'est malpoli de pointer les pieds vers une personne, surtout si c'est une princesse !)

100 personnes ont reçu leurs récompenses, puis les VIP sont allées faire des photos avec la princesse. Les autres, nous avons fait la haie d'honneur pour son départ. Et nous avons attendu, et attendu. Et attendu... La nuit est tombée, les moustiques sont arrivés. Tout le monde était fatigué, on se demandait pourquoi la séance photo prenait si longtemps. Et puis enfin, le chef du protocole est revenu nous aligner. C'était bon signe. La princesse est sorti. En passant, elle a salué quelques personnes. Dont... moi !!! Quand elle est arrivée à mon niveau, le président de l'université lui a glissé : "C'est une Française". Alors la princesse s'est approchée de moi, m'a tendu la main et a dit : "Bonjour !". Je lui ai serré la main, fait une petite révérence, j'ai dit "bonjour", bafouillé je ne sais pas quoi, et puis voilà, c'était fini. Mais finalement l'attente (de 13h30 à 18h30 je n'ai pas fait grand chose) valait la peine, ce n'est pas un honneur qui arrive tous les jours, et mes collègues étaient un peu jalouses ! Je ne sais pas si j'ai été prise en photo à ce moment-là, si c'est le cas, je les posterai plus tard.

30 novembre 2007

Préparatifs pour son Altesse Royale

Le tapis rouge se déroule lentement sous ma fenêtre. Il y a du vent, c'est difficile de le faire tenir en place. Les profs s'appellent de bureau en bureau, c'est à savoir qui aura les informations les plus récentes :
- Où doit-on se retrouver à 14h pour la répétition ?
- 14 heures ? non, non, c'est à 13h30, devant "Café de Paris"
Les étudiants s'enquièrent de savoir si les cours sont maintenus, et si oui, où ils auront lieu, étant donné que le bâtiment est zone interdite cet après-midi. Toutes ces nouvelles arrivent au compte-gouttes depuis 3 jours, difficile de savoir où on en est vraiment.

Pour ma part je fais partie du comité d'accueil. J'ai appris à faire la révérence de rigueur. Mon tailleur est bien ajusté, mon chemisier repassé. Mes escarpins serrent un peu mon pied gauche, je viens de découvrir qu'il est plus grand que le droit. Mes cheveux m'ont posé problème ce matin, mais ils sont maintenant en place, en espérant que ça tienne. Pour l'occasion j'ai fait un chignon banane, qui se dit en anglais "French twist". Ca ne pouvait pas mieux tomber. Je suis donc prête pour ma mission, mais je ne sais toujours pas ce que je vais devoir faire exactement ! Trouver une collègue et faire comme elle, ce sera sans doute le plus sage.

La princesse Soamsavali, qui est la première femme du prince héritier, vient inaugurer une exposition consacré à sa Majesté le roi. J'y ai participé en écrivant 2 petits textes de présentation des concours français. On a aussi dépêché un étudiant qui aura l'honneur de parler à la princesse, si elle a des questions à lui poser. Pour parler aux membres de la famille royale il faut utiliser une langue spéciale, le rachasap. Les Thaïs en apprennent les rudiments à l'école, mais ça reste un peu comme une langue étrangère pour eux. J'espère donc que cet honneur ne deviendra pas un cadeau empoisonné !

Je me retourne : la moitié du tapis rouge est maintenant en place. Je sais que vous attendez les photos avec impatience, j'en posterai dès que possible !

25 novembre 2007

Fête des lumières

L'année dernière mon appareil photo s'était bizarrement comporté pendant Loy Krathong, mais il s'est rattrapé cette année. Voici quelques photos pour vous montrer l'ambiance. John et moi sommes allés à Lumpini, le parc au centre de Bangkok. L'ambiance était très familiale, et bizarrement, très française ! Je pense que les enfants du lycée français s'étaient donné rendez-vous là bas.



Il y avait des bandes de petits hooligans. Comme les gens mettent des pièces dans les krathongs, en espérant la fortune, des garçons (pas vu de filles) essayent de récupérer la monnaie ! D'autres canonnent ces frêles embarquations pour le simple plaisir de les voir se renverser. John voulant détourner l'attention d'un de ces pirates, lui a demandé s'il voulait nager. Le garçon a répondu innocemment : j'ai pas de maillot ! Cette naïveté faisait un joli contraste avec son entreprise dévastatrice !

21 novembre 2007

3 semaines en tête

Ca fait maintenant 3 semaines exactement que j'ai pris mes nouvelles fonctions. Tout va bien ! Je prends mes marques petit à petit. Je ne connais pas encore toutes les choses utiles à ma fonction, mais ça va venir. Par exemple, je n'ai pas le code qui me permettra d'entrer dans la base de donnée et vérifier les heures d'arrivée et départ de mes collègues. Vous vous dites "mais à quoi ça sert ?". A rien, je suis tout à fait d'accord, c'est bien pour ça que ce code est le dernier de mes soucis. Hé ho, sur ma fiche de poste c'est pas écrit Big Brother !

La semaine dernière nous avons organisé un concours de discours. Seulement 5 candidats étaient au rendez-vous, mais il fallait faire comme pour 20. Heureusement que mes collègues du département de français et d'anglais m'ont aidée, parce que je ne connais pas encore grand monde dans les bureaux ou services techniques. Et souvent les secrétaires, les techniciens, les informaticiens, les graphistes... ne parlent pas très bien anglais, donc mes collègues jouent aux interprètes. Je dois souvent les solliciter pour des traductions aussi. C'est une surprise, beaucoup des papiers que je reçois sont en thaï. ABAC se flatte pourtant d'être la première université internationale en Thaïlande... Et je ne suis pas la seule chef non-thaï, ils pourraient penser à nous ! Je n'en suis qu'au déchiffrage, niveau CP, c'est pas encore demain la veille que je pourrai lire une note administrative !

Cette semaine c'est le côté humain qui a pris le dessus, avec le décès de la mère d'une étudiante. Elle vivait en France. J'ai essayé d'aider l'étudiante de mon mieux, notamment en facilitant l'obtention de son visa. Enfin, je ne sais pas si ce sont mes interventions qui ont payé, mais ça a fini par marcher. Un autre chef de département a noté ma gentillesse envers les étudiants. On n'en a pas beaucoup en français, alors on les chouchoute !

Le prochain événement, c'est la venue d'une princesse à ABAC. La première femme du prince héritier, la princesse Somsavali. Pour l'occasion, et comme je fais partie du comité d'accueil, je vais avoir un tailleur "ABAC". D'ailleurs il devrait être prêt, mais je ne l'ai pas encore vu. En fait pour l'instant personne ne sait rien. Mais tout est normal puisqu'elle vient le 30, il reste encore plus d'une semaine pour organiser, une éternité !

12 novembre 2007

Photos du palace

Certains en avaient perdu le sommeil, voici enfin des photos de notre nouvel appartement. Heu, chambre. Bon, d'accord, chambrette.


Ce n'est pas un tapis par terre, c'est le lit. Mais ne vous inquiétez pas, c'est un matelas épais.




La cuisine. Si, si, ça marche !


La grande salle de bain avec baignoire, jacuzzi, radiateur sèche serviette. Ah non, pas besoin de celui-là, on n'a pas pris ! La porte de la salle de bain s'ouvre sur... le balcon ! Etonnant, mais on s'y fait.


Cette chambre est tout à fait à l'image de celles de nos voisins. On est même sûrement mieux équipés. Par contre il nous manque les peluches sur le lit. Ici c'est pour tous les âges !

07 novembre 2007

Baiser thaï

Un peu de tendresse.

Vous connaissez sûrement les baisers esquimaux, nez contre nez. Mais vous n'avez sans doute jamais entendu parler du baiser thaï. Le French Kiss est, en effet, apparu assez récemment en Thaïlande. Le baiser traditionnel est lui complètement différent. D'ailleurs, peut-on vraiment parler de baiser, puisqu'on n'utilise pas la bouche ? Il faut en fait presser son nez contre le corps de son/ sa partenaire et inspirer profondément, comme pour se perdre dans l'odeur de l'être aimé. N'hésitez pas à répéter l'opération plusieurs fois, en variant les points de chute.

Ca surprend au début, mais on finit par trouver ça romantique ! Essayez ! ;-)

01 novembre 2007

Chef, le ventre plein

Ce matin, pour inaugurer ma nouvelle fonction, j'ai assisté à une autre inauguration, celle du City Campus d'ABAC. La troisième antenne de la fac donc. J'y allais pour représenter la faculté, et pour me présenter aussi, la doyenne y tenait beaucoup. Après les discours de rigueur et le coup de ciseaux, place au buffet ! :-D Comme je sais que vous vous inquiétez de mon régime alimentaire, je peux vous annoncer que j'ai bien récupéré après la disette de l'ambassade. Le buffet était très bien garni, plein de bonnes choses thaïes et d'autres plus occidentales.

Par contre, j'avais un problème pour le retour, le bus allant à Huamak, alors que je voulais aller à Bangna (les 2 autres campus). Donc j'ai demandé à un prof haut placé, s'il savait si quelqu'un d'autre retournait à Bangna en voiture. Il n'y avait qu'une personne : le président émérite en personne. J'ai donc eu l'honneur de voyager en sa compagnie dans son luxueux minibus ! Pour le coup je me suis bien faite remarquer ! Demain, encore une réunion. Et déjà, le deuxième cours pour lequel je dois me faire remplacer. Je n'aime pas trop ça, mais c'est juste un mauvais semestre à passer, le suivant sera adapté à mon état.

29 octobre 2007

Rentrée spéciale


Officiellement je ne serai chef que jeudi, mais j'ai aujourd'hui une réunion avec le comité extérieur, chargé de vérifier nos notes, alors j'ai sorti le grand jeu. En fait les membres du comité me connaissent déjà (entre autres, A. Thida) mais comme ça j'affiche mon sérieux. Du coup j'ai aussi dû troquer mon sac à dos pour une sacoche plus appropriée.

28 octobre 2007

Pas de ferrero chez l'ambassadeur

Toute cette semaine j'ai assisté à un colloque appelé "Le français comme médiateur de la diversité linguistique et culturelle", organisé par l'Association Thaïlandaise des Professeurs de Français (responsable de ma venue en Thaïlande), le ministère de la culture et l'ambassade de France. Le premier ministre en personne est d'ailleurs venu pour la cérémonie d'ouverture. J'ai pu y entendre des choses très intéressantes, voir des amis et collègues et rencontrer de nouvelles personnes. Il y avait une centaine d'intervenants présents, parfois c'était difficile de faire un choix parmi des communications alléchantes. Ca a aussi été l'occasion d'annoncer ma promotion. Grandes surprises et félicitations.

Par contre, j'ai été un peu déçue par l'égocentrisme de certains (moi, je...) et l'attitude de certains autres qui n'ont rien fait de mieux que lire bêtement leur papier. Ces gens sont des professeurs brillants, des docteurs et autres titres respectables. Mais en tant qu'orateurs, je leur mets un 0 pointé. Même mes étudiants savent que ce n'est pas acceptable de faire un exposé le nez dans ses notes.

Le colloque avait lieu dans un grand hôtel de Bangkok. Le mieux dans les hôtels ce sont les buffets. Voici ce que j'ai pu manger un midi. Mais attention, ce n'est qu'une partie du repas, il y avait aussi du fromage et des dizaines de desserts ! Pas très diététique tout ça, mais j'ai bien profité de la nourriture occidentale. J'aime le riz, mais s'il y a des patates, ça me fait plaisir !


Le dernier jour, nous étions invités chez M. l'ambassadeur. Conditionnée par la pub des ferreros, je m'attendais à un grand buffet, avec, non seulement des chocolats mais des fontaines de champagnes et des montagnes de petits fours. Mais non... Pas du tout. Il faut croire que quelqu'un avait pensé à notre ligne, mise à mal après 4 jours de séminaire. En effet, le buffet était plutôt limité. Le voici, pour environ 200 personnes. Bien loin de l'image que nous avions tous en tête...

19 octobre 2007

Palmiers en folie

Flam' venant de nous avouer sa passion secrète pour les palmiers romains, voici quelques photos pour son plaisir. Ces palmiers sont tous sur le campus avec tout plein d'autres.


Des gros (bon, comme je l'ai photographié sous un angle flatteur, ça ne se voit pas trop, mais il est gros)


Des maigres...


Le palmier de Pise. Si c'est pas une spéciale dédicace à Flam' ça ! :-D

17 octobre 2007

Promotion

Je viens d'être nommée chef du département de français. Une sacrée promotion pour quelqu'un de si jeune qui n'enseigne que depuis 2 ans. C'est aussi la première fois, dans le département de français, que la chef n'est pas thaïe. Mais la doyenne et le président de la fac me font confiance pour remettre le département sur les rails. Ce n'est pas forcément du goût de tout le monde, il faut donc que je prouve que j'ai les capacités pour diriger le département.

Je prends mes fonctions le 1er novembre officiellement. Ce qui m'attend ?

  • Moins de cours (temps plein de 6 heures au lieu de 12, mais je devrais quand même garder quelques heures supplémentaires)
  • Gestion administrative
  • Plein de réunions en tout genre
  • Etablir des contacts avec l'ambassade, l'alliance française, les associations de profs... Ce qui est bien c'est qu'ils me connaissent déjà :-)
  • Mener à bien les projets en cours (concours, fêtes...)
  • Relancer le projet d'échanges universitaires avec la France
  • Assurer la promotion du département, que ce soit au sein de l'université ou à l'extérieur pour attirer de nouveaux étudiants
  • La doyenne m'a aussi demandé de lancer un petit travail de recherche (enquête auprès des étudiants, rapport de 4 ou 5 pages, ça devrait aller, rien à voir avec un mémoire de maîtrise)
  • Faire taire les mauvaises langues
Et sûrement plein d'autres choses auxquelles je ne pense pas pour le moment !

Tout ça va bien m'occuper. Mais j'ai de l'énergie, au moins je ne m'ennuierai pas, et je vais apprendre plein de choses. C'est aussi l'occasion de voir si j'ai vraiment les qualités pour être chef.

Au niveau financier, mon salaire est augmenté d'un peu plus de 30%. Mais je vais avoir moins de vacances, et certains de mes week-ends seront pris aussi.

10 octobre 2007

Déménagement partiel

Avant c'était comme ça : la semaine je vivais dans ma chambre du campus, et le week-end et jours de congé j'allais rejoindre John chez son frère. En fait son frère habite à Chiang Mai, mais comme il est militaire, il a le droit d'avoir un appartement à la caserne, au cas où on lui donne une mission dans la capitale. C'est un grand appartement de 3 pièces, avec même une cuisine, ce qui est relativement rare ici ! Mais il y a de gros problèmes d'infiltrations d'eau, le plâtre des murs s'écaille, le sol est en permanence inondé. On commençait à en avoir marre de la saleté. Et puis, depuis un mois ou deux, deux autres militaires logeaient dans une des chambres. Des garçons sympa, et pas trop gênants, sauf que la propreté de la salle de bain et de la cuisine c'était le dernier de leurs soucis... De plus, vivre à la caserne c'était pas très pratique, toutes les semaines il fallait renouveler l'autorisation, et donc je ne pouvais jamais entrer sans John le vendredi soir.

Pendant un moment on a voulu s'installer à côté du campus historique de ma fac, en ville. En renonçant à ma chambre ici, j'aurais pu en avoir une autre là-bas. Mais apparement tout est complet. Et la présence d'une fac privée fait monter les prix des chambres de quartier. Habiter là-bas voudrait dire aussi presque 2 heures de trajet par jour pour moi, et sans doute 3, ou plus, pour John.

Donc finalement on a décidé de louer une chambre à côté de son travail. Il bosse à plein temps dans une imprimerie en plus de ses études. Le loyer est sympathique : 2300 baths (50 euros). Enfin, sympathique pour moi. Quand on a que 5000 baths de salaire, comme beaucoup d'employés de Bangkok, ça représente déjà une sacrée somme. La chambre est typique de l'habitat populaire ici : une chambre, une salle de bain minuscule et un petit balcon. Pas de cuisine, puisque les Thaïs mangent généralement à l'extérieur. Voici une photo de l'extérieur, je vous montrerai l'intérieur quand on aura aménagé un peu. Le bâtiment est plutôt joli, mon copain Uthen a même dit que c'était luxueux. La plupart du temps les immeubles sont juste des cubes massifs, avec des trous pour le balcon. Nous sommes la porte bleue du milieu.

C'est assez bien situé, dans un soi (ruelle) tranquille, mais proche de la rue principale (Senna pour ceux qui connaissent), avec les commerces et les transports.

09 octobre 2007

Séjour linguistique à Korat

Ajarn Natsarun, une de mes mamans thaïes, m'avait sollicitée pour participer à un séjour linguistique. Ce week-end c'était justement le début de mes vacances, ça tombait bien. Départ à 7h30 samedi m'avait-elle dit, un minibus viendra te chercher. Je me réveille à 6h45, et 5 minutes plus tard, le téléphone sonne. C'était le chauffeur, il était déjà là ! Je saute dans mon jeans, fourre mes affaires dans mon sac et je sors. John m'appelle 15 minutes plus tard : Tu as oublié ton portefeuille. Eh bien, c'est pauvre comme Job que j'irai à Korat. Mais tout est pris en charge, ce n'est pas un problème. J'arrive à l'école Pensmith à 7h30, et je suis toute seule... Ajarn Naruwan, la prof de cette école, arrive finalement, puis les autres profs et les élèves. 22 élèves de seconde et première.

Premier arrêt au bord de l'autoroute : on a oublié 2 élèves, elles nous rejoignent en taxi ! On reprend la route. Korat est à environ 3h de Bangkok. En chemin on s'arrête à un grand temple, construit par une star de cinéma. Et puis nous voici chez le frère d'Ajarn Natsarun. J'avais déjà séjourné là bas en janvier 2006. C'est toujours aussi beau !





(ma maison perchée)

Au menu des festivités : danse
s bretonnes, chants, petites conversations, mais surtout farniente et bons repas ! L'ambiance était très tranquille ! Je n'ai pas eu beaucoup de travail. Mais j'ai fait bonne impression, et les deux autres profs veulent m'embaucher pour des cours ponctuels dans leurs lycées respectifs. J'espère qu'on pourra mettre ça en place ! Et puis j'en suis déjà à ma troisième proposition d'animation de séjour linguistique en février 2007. Il y a 4 week-ends dans le mois, mais je sens que ça va être difficile de tout caser !

04 octobre 2007

Psychiatrie

Mardi il y avait un le portrait d'un médecin psychiatre,Taweesilp Visanuyothin, dans The Nation, un des quotidiens thaïs anglophones. C'est la première fois que j'entends vraiment parler de psychiatrie en Thaïlande. Les Thaïs n'en parlent pas. En effet, la maladie mentale est honteuse puisqu'elle révèle un mauvais karma de la personne ou de ses parents. Ce qui veut dire que dans sa vie antérieure elle a fait de grosses bêtises.

Donc la psychiatrie est vraiment le parent pauvre de la médecine. Taweesilp raconte qu'au début des années 90, quand il a fait son internat, il devait s'occuper de 250 patients en 3 heures ! 1 minute 30 par personne. Ca peut aller pour un petit bobo, mais pour une dépression ou autre maladie mentale, c'est dérisoire.

Aujourd'hui ça a l'air d'être un peu mieux pour les traitements. Mais les Thaïs pensent toujours que les malades sont tous fous à lier et dangereux. On voit peu de personnes handicapées mentales dans la rue, elles restent dans les maisons. Question de honte, comme je l'ai expliqué plus haut. Mais peut-être aussi pour les protéger ? Hier j'ai assisté à une scène assez triste : un trisomique 21 marchait tranquillement dans la rue, un sac plastique à la main. Des chauffeurs de taxi sont allés lui parler, et ont voulu lui prendre son sac. Le pauvre trisomique s'est accroché à son sac, les autres l'ont fait tourné en bourrique. On aurait peut-être pu s'attendre à ce comportement de la part d'enfants, mais des adultes ? Même s'ils voulaient seulement s'amuser, ce n'était pas très malin, le trisomique n'a rien compris lui ! Mais voilà, les gens ne sont pas du tout informés sur ce genre de maladies. Ca viendra ? Un huitième jour pour faire évoluer les mentalités ?



03 octobre 2007

Petit bilan




Ma série de concerts s'est terminée hier. Petit bilan :

  • Environ 10 heures de musique
  • Des centaines (milliers ?) de passants
  • Plein de sourires d'encouragements
  • Quelques applaudissements (merci les enfants)
  • Des dizaines de photos
  • Une vidéo (clic droit sur le lien, et enregistrer la cible du lien sous). Merci Beaumont !
  • Deux étudiants et un collègue prof de passage
  • Quelques courbatures du côté gauche
  • Une personne intéressée par une prestation dans son restaurant
  • Un beau chèque de 11 400 baths (250 euros)
  • Quelques personnes ont osé venir me parler. ;-) Une Française m'a même demandé si l'Occitane m'avait fait venir de France spécialement pour l'occasion.
  • Ma grande rivale photographique

28 septembre 2007

Concert pour l'Occitane

C'était hier le premier concert de ma série de 4. Le site est idéal, juste à l'entrée principal de Siam Paragon. Par contre, petite déception au départ, il n'y a pas de scène, ni même d'estrade, et encore moins de micro. L'accordéon est un instrument sonore, et je n'ai pas peur de tirer sur mon soufflet, mais c'est impossible d'animer un espace aussi grand. Mais c'est pas grave, je m'installe au milieu de la lavande et du bruit des cigales. Valses, gavotte, chants de marins, je passe mon répertoire en revue.


si si, c'est moi au fond à droite




Les gens passent, jettent un coup d'oeil, mais très peu s'arrêtent. Quelques personnes me prennent en photo seule ou avec leurs enfants. N'oubliez pas qu'on n'est pas loin du Japon ;-)

Au bout d'une heure une dame vient me parler. Je pense : zut, mes cartes de visites, spécialement faite pour l'occasion, sont dans le sac de Jin qui se balade quelque part dans le centre commercial. En fait, j'ai tort de m'inquiéter puisqu'elle veut simplement savoir où est le supermarché... Tant pis.

Au bout de deux heures je commence à avoir mal à l'épaule, heureusement que la fin arrive. Les employées de l'Occitane me redonnent du coeur à l'ouvrage en applaudissant un de mes airs. Si vous m'avez entendu jouer vous le connaissez forcément, il a même pu vous faire danser joyeusement. Quelqu'un a une idée ?

Aujourd'hui j'ai quelques courbatures, mais je peux me reposer puisque c'est le jour de la princesse. Et je remets ça demain et dimanche, en espérant que le fond sonore intéressera plus de personnes. Tant qu'à jouer j'aime bien avoir du public ! :-)

26 septembre 2007

Comme un sou neuf

Je lis dans Libération aujourd'hui un article sur l'hygiène. On y apprend ces faits hallucinants au sujet des Américains : 48 % des femmes couvrent de papier la lunette, 15 % des Américains utilisent du papier pour tourner le robinet du lavabo, 8 % se servent de leur pied pour actionner la chasse d’eau, 2 % utilisent leurs coudes et leurs poignets pour tirer le rouleau de papier. Tout ça pour un petit pipi ! Pour ma part, j'apprécie de trouver des toilettes propres, mais je n'en fais pas tout un fromage. Je suis vraiment loin, très loin, d'être maniaque. Loin de moi l'idée de blâmer la femme de ménage parce qu'elle caresse le sol plus qu'elle ne le lave. Certains profs ne s'en sont pas privés, alors que c'est un service gratuit. Pour tout vous dire, je trouve qu'un monde aseptisé est dangereux, alors j'entretiens mes défenses immunitaires en mangeant de temps en temps un bonbon tombé par terre, si le sol n'est pas trop sale bien sûr ! ;-)

Les Thaïs, eux, font très attention à l'hygiène corporelle. Ils prennent 2 douches par jour. D'ailleurs, dans la langue thaïe il y a d'ailleurs beaucoup de verbes qui signifient "laver". Par exemple : apnam pour se laver soi (prendre une douche), sapom pour les cheveux, langcham pour la vaisselle, sapha pour le linge, chamra plutôt pour une purification intellectuelle.

25 septembre 2007

Histoires parallèles

Pendant que Michèle Alliot-Marie prépare sa loi contre les chiens dangereux, Bangkok veut aussi mettre de l'ordre parmi ses 823 000 habitants canins. Beaucoup sont des chiens abandonnés qui vivent en petites meutes dans les soi (ruelles). Donc, pour limiter le phénomène, tous les propriétaires doivent faire enregistrer leur chien et lui implanter une puce électronique. Il faut aussi le stérilisé.

A partir du 4 juillet 2008, tous les chiens non inscrits trouvés dans la rue seront envoyés dans un chenil à Udon Thani. Le journal précise que le propriétaire pourra avoir une amende de 5000 baths (100 euros). Sauf que si le chien n'est pas enregistré, j'ai du mal à voir comment ils vont retrouver son maître. Mais au moins le chien sera exilé en Issan. Là-bas ils mangent des rats, des chenilles et d'autres choses peu ragoûtantes pour nous, peut-être qu'ils aiment le chien aussi ?

16 septembre 2007

De retour à la musique

Comme ma carrière dans le mannequinat ne décolle pas, je retourne à mes premières amours, la musique. J'ai été sollicitée par l'entreprise "L'Occitane" pour une série de concerts. Apparemment c'est caricatif, à destination des aveugles, mais ne me demandez pas trop de détails, je ne sais pas... Par contre, je sais que c'est dans le centre commercial le plus chic de Bangkok : Siam Paragon.

Jouer dans un centre commercial, ça fait cheap si on raisonne à l'européenne. Mais ici, les centres commerciaux ce sont des centres de vie. La sortie du week-end, là où on peut flâner au frais avec des amis, aller voir un film, jouer au bowling, se faire un resto japonais ou italien, faire du sport et même, oui, oui, faire ses courses !



Et donc celui qui m'accueille c'est Siam Paragon, le dernier né, l'orgueil de Bangkok comme dit son site internet. Quatre soirs, l'accordéon y résonnera. En fait on m'avait demandé six concerts, mais un jour je dois travailler (eh oui, je ne suis pas encore une vraie professionnelle), et l'autre, une princesse venant faire son shopping (ou autre chose), le centre est bouclé. Pourtant je suis sûre qu'elle aurait apprécié la musique, elle aussi !

Je vous mettrai quelques photos plus tard (je joue les 27, 29, 30 septembre et 1er octobre)

10 septembre 2007

Je a disparu

En thaï on s'appuie beaucoup sur le contexte pour faire passer son message. Si un élément est facilement déductible grâce au contexte, on ne le dit pas. C'est souvent le cas des pronoms. Dialogue classique quand deux personnes se rencontrent :

- Pai nai (aller où - Tu vas où ?)
- Pai ginkhao (aller manger - Je vais manger)

On se doute bien que la première personne ne demande pas "je vais où ?".

En plus de ce phénomène, il y en a un autre qui tend à rendre le pronom "je" très rare. Pour parler d'eux-mêmes les Thaïs utilisent facilement leur surnom. Par exemple je peux dire

- Maï ao nam som (Maï vouloir jus orange)

Mais aussi leur titre :

- Ajarn ru leo (Professeur savoir déjà)

J'ai encore du mal à parler de moi comme ça, j'ai un peu l'impressiond d'être Alain Delon parlant de lui à la troisième personne. Mais ça viendra !

02 septembre 2007

Brest, ville la plus importante de France

Samedi j'ai accompagné le cours de "Français du tourisme" en sortie à Lopburi.


C'est une des anciennes capitales du royaume de Siam. Lopburi est particulièrement importante pour les Français, puisque c'est là que sont allés les ambassadeurs de Louis XIV pour rencontrer le roi Naraï le Grand.



(les pierres ayant servi à construire un temple, ils ne reste plus grand chose de la demeure royale)

Et les ambassadeurs du roi Naraï, ayant entrepris le voyage à leur tour, ont débarqué à Brest en 1686. C'est pour ça qu'une des rues les plus importantes de la cité du Ponant s'appelle toujours la rue de Siam. Si j'ai donné à cet article ce titre un peu prétentieux, c'est que le musée de Lopburi montre une carte française retraçant ces expéditions. Et la seule ville qui figure en France est Brest. Ni Versailles, ni Paris ni sont mentionnées, alors que l'on peut lire les noms d'une bonne centaine de comptoirs en Afrique. Quel camouflet pour ces grandes cités ! Malgré tout, l'honneur est sauf pour la mère patrie, puisqu'une des rues de Lopburi s'appelle la rue de France.



29 août 2007

Université du sourire ?

On dit de la Thaïlande que c'est le pays du sourire, et c'est vrai que les Thaïs sourient beaucoup. Pas toujours parce qu'ils sont heureux, mais c'est une autre histoire... Quand je suis arrivée à la fac j'adressais un petit sourire à tous mes collègues. C'est facile de repérer les profs, les seuls qui portent de la couleur parmi des étudiants en noir et blanc. Mais certains me regardaient bizarrement et ne me répondaient pas. J'en ai donc conclu que ce n'était pas le genre de la maison et j'ai gardé mes sourires pour les gens que je connais.

Mais je trouve que c'est nul, et plus le temps passe, plus ça me pèse. Pourquoi faire semblant de ne pas voir les autres occupants de la salle des profs quand j'y entre ? Pourquoi prétendre être passionnée par la couleur du mur quand je croise un prof dans le couloir ?

Fierté ? Indifférence ? Impolitesse ? Je ne sais pas pourquoi ce comportement s'est imposé, mais je le regrette vraiment !

27 août 2007

Divroet New(e)z

Kokoyaya m'a entraînée dans l'aventure Divroet New(e)z, un journal électronique pour les sonneurs expatriés. J'y écris une petite chronique où j'explique quelques mots bretons. Le premier texte, consacré au bagad est en ligne, vous pourrez le lire ici

21 août 2007

Troucs à la thaïe

Vous connaissez le jeu de cartes "troucs" (ou "trou duc") ? Celui qui perd est le troucs, et celui qui gagne le président. Les Thaïs y jouent aussi, mais forcément les mots sont adaptés à la culture locale. Le gagnant est le roi, forcément, et le perdant... A vous de me le dire !

20 août 2007

Résultats

Malgré les efforts du gouvernement, le taux d'absention est élevé : selon les estimations, seulement 25 millions de personnes, soit à peine 57% des inscrits, se sont déplacées.

Le oui l'emporte à 56,7%. Les votes blancs s'élèvent à 1,9%

Les résultats sont très différents selon les régions. Le nord-est, fief de l'ancien premier ministre Thaksin a rejeté la constitution à 61,9% tandis que le sud l'approuve à 86,5% !

Voyons maintenant si les militaires laissent le pouvoir comme promis...


PS : précision sur les bus. Ils étaient à demi-tarif, mais il y avait moitié moins de bus publics en circulation. Ce qui ne veut pas dire deux fois moins de bus dans les rues, puisque beaucoup d'entreprises privées font aussi rouler des bus.

19 août 2007

Referendum

Rappelez-vous, il y a exactement 11 mois vous vous inquiétiez pour moi à l'annonce d'un coup d'état en Thaïlande. La junte militaire avait promis des élections avant un an. En fait elle propose aujourd'hui un referendum sur la nouvelle constitution. Et le moins qu'on puisse dire c'est que tout est mis en oeuvre pour que les gens aillent voter :

  • Tous les foyers ont reçu le texte de la constitution à domicile
  • Lundi 20 a été déclaré jour chômé, pour que les gens puissent rentrer dans leur ville d'origine et voter aujourd'hui (il n'y a pas de système de procurations). Par contre c'est laissé au bon vouloir des entreprises et les chefs de ma fac n'ont pas jugé bon de nous laisser libre
  • Des chansons ont été diffusées à la radio "le sort du pays est entre les mains des Thaïs", "Bonne ou mauvaise, à vous de juger"
  • Aujourd'hui les bus étaient à demi-tarif à Bangkok pour que tout le monde puisse se rendre aux urnes.
Je vous tiendrai au courant des résultats.

16 août 2007

Universiade - Volley Ball

ABAC accueillait les épreuves de volley de l'Universiade, les jeux mondiaux universitaires. C'était le dernier jour aujourd'hui, alors j'avais décidé d'aller y faire un petit tour, et voir l'ambiance. Ce que je ne savais pas, c'est que la France jouait, contre l'Afrique du Sud.


Mes photos ne sont pas très bonnes, j'étais assez loin. Au début le score était assez serré, mais la France a assez vite pris l'avantage, pour ne pas le lâcher.

Comme il n'y a pas beaucoup de Français ou de Sud-Africains par ici, il y avait des figurants pour encourager les équipes. Je ne sais pas d'où ils venaient. Les supporters français étaient bons, ils se faisaient entendre. Le public était plutôt pro-français aussi. Par contre les autres n'étaient pas très actifs, c'est dommage. Une pensée m'a effleurée, j'espère me tromper, mais ce serait possible. L'équipe sud-africaine était en majorité composée de noirs. Et les Thaïs n'aiment pas les noirs...

C'est la première fois que j'allais voir un match, et j'ai trouvé ça pas mal. Très aérien, gracieux même. Chaque équipe dans son camp, pas de mauvais coups comme dans d'autres sports...

J'ai retrouvé certains de mes étudiants là-bas, ils étaient plus français que moi ! (pas difficile...)


Après le match les filles ont adoré prendre des photos avec les vainqueurs. (Dao n'est pas très grande, mais ce sont surtout les volleyeurs qui sont immenses). J'ai discuté un peu avec l'entraîneur et une autre dame qui s'occupait de l'équipe. Ils étaient étonnés de trouver une Française par là !

11 août 2007

A l'hôpital

En Thaïlande il n'y a pas de médecins de ville. Il faut aller directement à l'hôpital. Chaque personne est rattaché à un hôpital. Le mien c'est le plus proche de la fac, pour des questions pratiques. Sauf que jeudi, quand la fièvre s'est abattue sur moi, j'étais chez John, à presque 3h de route de l'hôpital. Bien sûr, en cas d'urgence, on peut aller dans l'hôpital le plus proche. On a téléphoné au numéro d'information, mais ils n'ont pas pu dire si un cas de forte fièvre fait partie des cas d'urgence. Donc, comme je ne voulais pas prendre la route, je suis restée couchée, et on a attendu vendredi.

L'accueil à l'hôpital était très bon. D'abord j'ai donné mes papiers d'identité et ma carte de sécu à l'accueil. Ensuite j'ai attendu qu'on m'appelle. Je me demandais comment ils allaient m'appeler. Finalement une dame est venue directement me voir, pour me dire de passer dans la salle suivante. C'était sûrement plus facile. Là je me suis pesée (moins 2kg en 2 jours...), on a pris ma tension et ma température. Il y avait 2 ou 3 autres patients dans la salle, c'était assez marrant de le faire en public. Puis on m'a attribué un docteur et j'ai attendu un peu. L'infirmière est venue me chercher. Le docteur était très gentil. John a fait la traduction pour la partie technique, et ensuite il m'a posé quelques questions en thaï : depuis combien de temps je suis ici, combien de langues je parle, etc... Ca n'a pas duré très longtemps, mais j'ai quand même eu l'impression qu'il se souciait de moi. Alors qu'au Danemark, c'était vraiment l'usine la fois où j'y suis allée. Ensuite on m'a donné un certificat médical (ah, pour votre professeur ? non, c'est moi le prof !). Et puis les médicaments. Tout était gratuit. Dans l'ensemble j'ai trouvé que tout le monde était très gentil et professionnel. Ils ne doivent pas traiter beaucoup de Farangs, ça avait l'air de les amuser de me voir.

Ensuite nous sommes venus chez moi. Normalement pour recevoir des invités la nuit, il faut payer 300 baths. C'est pour ça que John ne vient jamais ici. J'ai demandé qu'ils fassent une exception, puisque j'étais malade et que John devait s'occuper de moi. Ca n'a pas été accepté. 300 baths c'est pas une grosse somme, ça fait 6 euros. Mais c'est environ la moitié de mon budget nourriture hebdomadaire ! Enfin, ne vous méprenez pas, j'ai largement de quoi payer. Mais c'est le principe qui me dérange. Je crois qu'on pourrait mourir, ils feraient encore payer les croque-morts !

Edit : Finalement j'ai appris aujourd'hui que mon cas était exceptionnel, donc je n'aurai pas à payer. Un petit souffle d'humanité ?

10 août 2007

Kitty dans la police

Vous connaissez Hello Kitty ? Ce personnage japonais qui fait le bonheur des petites filles (et des plus grandes en Asie).


Kitty et son univers rose bonbon font irruption dans la police thaïe. En effet, les policiers qui se conduisent mal devront maintenant porter un brassard Hello Kitty et se promener dans tous les bureaux du commissariat pour afficher leur honte. Un retard ou un papier par terre pourrait provoquer cette décoration éphémère (une journée). Ok pour les papiers, mais ce serait encore mieux si cette mesure pouvait faire baisser la corruption.

05 août 2007

C'est ça la classe !

Samedi soir j'étais invitée à manger chez Ajarn Thida. Elle recevait à l'occasion du passage à Bangkok de Corinne, une collègue du CIEL, son mari, beau-frère, belle-soeur, amis, etc... Et je faisais donc partie des invités. Arrivée au bout de sa rue, et ne me rappelant plus où était sa maison, je lui ai téléphoné pour demander des précisions. Elle m'a conseillée de prendre un moto-taxi et de lui dire tout simplement : Chez Ajarn Thida. La rue est grande, il y a plein de ramifications, mais le chauffeur connaissait. Ca c'est la classe ! Ensuite, je descends du scooter, et suis accueillis par... des marins ! Comme le mari d'A. Thida, maintenant retraité était haut placé dans la marine, ils ont encore le droit à des avantages, comme celui de réquisitionner des marins pour faire le service.

J'ai un peu surestimé le temps de transport, alors je suis la première. Mais comme ça je peux discuter tranquillement avec A. Thida avant l'arrivée des premiers invités. Justement, les voilà. Une des dames, qui ne connaissait donc ni A. Thida ni moi, a demandé si j'étais sa fille ! Même en imaginant que je sois métisse, il faut croire que je suis vraiment thaïsée, pour que des gens pensent ça ! Ou alors je jouais bien le rôle de fille de la maison ?

Corinne et son mari sont arrivés une heure après les autres, bloqués dans les embouteillages. Ils ont dont mis 3 heures pour venir : "c'est comme d'aller à un dîner à Rennes" (ils habitent à Brest). C'est vrai, ça ne viendrait pas à l'esprit des Français. Mais à Bangkok c'est plutôt normal, et le pire c'est qu'on s'y fait...

26 juillet 2007

Denez Prigent

Denez Prigent c'est un de mes chanteurs bretons préférés. Parmi les gwerz (complaintes traditionnelles) qu'il interprète, ma préférée est sans conteste "E Ti Eliz Iza". Alors imaginez ma surprise quand je l'ai vue dans la playlist d'un petit, tout petit, café à Khao Yai !!! Ce fut un bonheur de l'écouter religieusement sur la terrasse du café avec vue sur des palmiers et autres plantes tropicales.

24 juillet 2007

Mauvais temps

Il ne fait pas toujours beau en Thailande. Voici quelques photos prises dans la région du parc de Khao Yai, à l'est de Bangkok, entre deux orages. Les orchidées et les pieds de vigne ont pris leur douche.