29 décembre 2006

Bloavez Mad !

Ou en thaï : สวัสดีปีใหม่ (sawatdee pi mai)

Je m'envole demain pour le grand nord, alors je vous souhaite dès à présent une excellente année 2007 ! Que tous vos voeux les plus chers se réalisent !


Je vais à Chiang Mai, dans le nord. Il y fait froid en ce moment, je dois donc ressortir des placards des choses totalement oubliées : pull en laine, doc martens... Ca va me changer de mes débardeurs habituels !

Derniers cours pour 2006 !

Il est 16h10*. Je termine à 17h le vendredi, mais je suis déjà à la maison. Mieux qu’à l’arsenal ! Mais ce n’est pas faute d’avoir essayé de faire mon travail. Aujourd’hui c’était le dernier jour. Sachant que ce serait difficile de faire venir les étudiants, et que j’ai tout de même obligation de faire cours, j’avais gardé le secret sur le contenu des examens. Les révélations étaient prévues ce jour. Premier cours, 14 présents sur 17 ! Waou, je n’en revenais pas ! Bravo ! :-)

Par contre le deuxième cours… Le pire évidemment, de 15h30 à 17h. Dans l’escalier pour rejoindre ma salle je croise une prof qui me demande si j’ai cours. Oui, lui dis-je. Mais il n’y a personne en haut, réplique-t-elle, toute étonnée de mon sérieux. C’est vrai, les salles vides sont déjà livrées aux femmes de ménage. J’arrive dans ma classe, et là, surprise, l’ordi est sous clé ! J’avais prévu quelques exercices de révision, mais on dirait que l’université elle-même est contre moi. Et c’est pareil dans toutes les classes. Bon, tant pis. 5 étudiants arrivent, sur un effectif total de 11. C’est pas si mal ! Mais on n’a rien à faire. En plus j’ai une toute petite voix et l’air un peu patraque (super la laryngite la veille des vacances). Alors je leur explique ce qu’ils doivent revoir pour l’examen. Des questions ? Non, bien sûr. Alors, bonnes vacances, bonne année, et bon courage pour les examens, vous pouvez rentrer chez vous. :-)



* J'ai écrit ce message à 16h10, mais je ne peux le poster que maintenant (19h). Vous avez sûrement lu ou entendu que le tremblement de terre de Taïwan a rompu un cable important. Eh bien j'en subis les conséquences. Mercredi soir, internet complètement coupé, à part, bizarrement le site du Ouest-France. Heureusement on est presque revenus à la normale maintenant !

24 décembre 2006

Nedeleg Laouen !

Mes pommes de terre sont en train de cuire, j'en profite donc pour vous souhaiter un Joyeux Noël ! Ici c'est un jour comme les autres, la Thaïlande ne compte guère que 2 % de chrétiens, donc Noël se fait plutôt discret. Sauf dans les magasins, qui, évidemment surfent sur la vague marketing. Mais il n'y a pas de sapins de Noël dans les maisons, et pas de réveillon ce soir pour les Bouddhistes.

Pour moi ce sera juste un repas amélioré. Pommes de terre au four (produit de luxe ici), pour accompagner du boeuf. Saint-Nectaire en provenance directe du Puy-de-Dôme, et gâteau au chocolat que Danielle et Gilles (qui sont donc auvergnats) m'ont offert. J'avais acheté de quoi faire un crumble, mais les pommes attendront bien jusqu'à demain !



Et voici mon réveillon ! Même l'assiette c'est du luxe, je viens de l'acheter. D'habitude je mange dans une écuelle en plastique, c'est plus pratique :-D

21 décembre 2006

On fera quelque chose d'eux...

... si les petits cochons ne les mangent pas avant

(tiens, tiens, d'où vient cette expression ? Si quelqu'un sait, je suis preneuse :-) )

Je veux bien sûr parler de mes étudiants. Oui, je les critique, mais quand même je les aime bien ! Et parfois ils ont des coups d'éclat qui viennent effacer une partie de leurs défauts. Ce matin, un étudiant est venu me demander de lui parler toujours en français, jamais en anglais. J'utilise peu l'anglais, même si parfois ce serait tellement plus facile, mais il m'arrive d'y avoir recours quand ils ne comprennent pas ou/et que je suis pressée. Mais cet étudiant ne veut entendre que du français, c'est tout à son honneur !

Cette semaine mes cours de conversation étaient consacrés à Noël : révision du vocabulaire incontournable, petit rappel religieux (Jésus, les Rois-Mages...), l'intemporel Petit Papa Noël, et pour les plus avancés, une petite légende. Je leur ai raconté l'histoire de ce fermier qui avait voulu savoir ce que ses animaux se raconteraient la nuit de Noël. Mal lui a pris, sa curiosité l'a conduit droit au cimetière, comme l'avaient prédit ses chevaux. Ils ont été hypnotisés par mon récit, et un peu effrayés même je crois. Ils sont très superstitieux, donc ça ne m'étonne pas qu'ils y aient cru...

Pas de Noël sans chocolat. Comme je commentais le fait que c'est difficile de trouver du bon chocolat ici, un de mes étudiants m'en a offert aujourd'hui ! Quelle gentillesse !

20 décembre 2006

En retard

Vous le savez maintenant, mes étudiants sont loin d'être des modèles de ponctualité. Hier j'ai eu le droit à un grand numéro. Une de mes étudiantes est arrivée 5 fois en retard depuis que j'ai mis le nouveau système en place (2 retards sont comptabilisés comme une absence). A la fin du cours, elle vient me voir pour s'expliquer. Puisque le cours commence à 12h30, juste après la pause-déjeuner, j'avais du mal à imaginer ce qu'elle pourrait me dire. En tout cas l'excuse du prof qui finit toujours ses cours en retard ne risquait pas de tenir. Non, mais elle a trouvé autre chose : j'ai seulement ton cours dans la journée. Moi : ??! Oui ? Elle : Donc je dois attendre longtemps le minibus pour venir. Hmm... je commence à les connaître ces minibus, je sais qu'ils peuvent être retardés, mais que si on est perpétuellement en retard, alors on peut essayer de le prendre plus tôt, non ? Donc je n'ai pas accepté ses explications, et elle a déjà 4 absences (le maximum est 6). Une autre a dépassé la frontière hier, 7ème absence (sur 16 cours !), je crois qu'elle sera la première à avoir l'honneur d'être interdite d'exams par mes soins... A moins qu'elle soit malade et présente un certificat médiacal, dans ces cas-là on accepte l'absence.

Il fait froid en ce moment. Certaines étudiantes ont sorti les vestes à col moumoute, les gardes se pelotonnent dans leurs coupe-vents, ma femme de ménage me demande si je n'ai pas trop froid dans ma chambre. Enfin, froid, vous allez rire, il fait 23° en ce moment. Mais pour des gens qui vivent toute l'année à plus de 30°, ça fait une sacré différence ! Moi j'apprécie vraiment ! Même si je me suis bien habituée à la chaleur, c'est agréable de retrouver un peu de fraîcheur. Je peux même remonter la couverture sur moi pendant la nuit, ça ne m'arrive pas souvent.

16 décembre 2006

Bus, minibus, métro & cie

Il y a quelques temps déjà, je vous avais parlé de mon parcours pour aller à Carrefour. Aujourd'hui je veux vous décrire un autre trajet.

Jeudi, une autre université de Bangkok (Rangsit) m'avait invitée à donner un cours sur les médias. Mais Bangkok c'est grand, surtout quand on inclut la banlieue, où j'habite. Je suis à l'est, et Rangsit est au nord. Donc y aller ressemblait à une expédition.

J'ai tout d'abord pris le minibus à l'université. Comme d'habitude on a attendu qu'il soit plein avant de partir. Disons 20 minutes d'avance. Après 40 minutes de trajet, il nous a déposé sur le campus de la ville (je rappelle que ma fac a 2 campus, le vieux en ville, le nouveau en banlieue). Ensuite je devais prendre le bus, un de ceux qui passent quand ils passent, pas d'horaires prévu. Mais j'ai eu de la chance, à peine 3 minutes d'attente ! Ma bonne étoile veillait sur moi. Dans chaque bus il y a deux employés : le chauffeur bien sûr, et la personne qui vend les tickets. C'est très pratique : on rentre, on s'asseoit (si on peut), et elle vient jusqu'à nous pour nous vendre un ticket. Le prix varie selon la destination, mais je ne comprends pas bien : je l'utilise pour deux destinations différentes, et c'est toujours le même prix : 14 baths (28 centimes)

Presque une heure de bus, et j'arrive à un des points névralgiques de Bangkok : le monument de la Victoire. C'est une plaque tournante pour les minibus qui rayonnent dans la ville et autour. Ces minibus sont privés, et ils complètent très bien le réseau des bus publics. Je savais que les minibus pour Rangsit stationnaient devant l'hôpital Ranchvithi. Très bien, mais il est où ? (l'espèce de rond-point qui entoure le monument de la Victoire forme une grande place). Finalement je n'ai pas de problème, je trouve facilement le centre d'entraînement pour les transfusions, l'hôpital ne doit pas être loin. Ensuite il faut trouver le bon minibus, il y en a une bonne quinzaine devant l'hôpital. Heureusement, je parle suffisamment thaï pour poser la question au premier chauffeur que je trouve.

J'embarque dans le minibus, je suis la deuxième passagère. Comme d'habitude il faut attendre qu'il soit plein avant de partir, mais il se remplit vite. On part sans avoir payé, je trouve ça étonnant (à la fac le chauffeur prend l'argent avant de démarrer). En fait se met en place un système très intéressant : un des passagers, assis de préférence sur la rangée juste derrière le chauffeur, collecte l'argent (25 baths par personne, 50 centimes) et quand le compte est bon, il donne le pactole au chauffeur, qui ne recompte même pas (ben non, il conduit). Mais ça ne viendrait à l'esprit de personne d'essayer de le rouler, et donc le système marche très bien. On m'avait donné Carrefour comme repère pour trouver mon arrêt "Muang Ake". Le minibus s'y arrête, je demande à ma voisine si c'est bien Muang Ake. Non, pas encore, elle demande donc au chauffeur de s'y arrêter. Arrêt suivant, beaucoup de passagers débarquent, je reste tranquillement à ma place. Finalement ma voisine se renseigne, c'est bien mon arrêt. Le chauffeur aurait pu me le dire quand même... Enfin, c'est pas grave :-) Le trajet a pris environ 30 minutes.

Bon, je commence à avoir faim, je m'arrête pour déjeuner. Ensuite je dois prendre un "songthaew", sorte de pick-up, pour aller jusqu'à l'université. Il y en a un pas loin du resto, avec quelques étudiants dedans. Finalement c'est pratique les uniformes, au moins on les repère facilement. J'en déduis donc que le songthaew va jusqu'à Rangsit et j'embarque. 10 minutes et nous voilà à l'université. On paye le chauffeur à l'arrivée. Il reste assis à sa place, et chacun tend sa pièce (5 baths) à travers la vitre ouverte. J'ai mis 3h, avec des temps de connexion idéaux, et aucun embouteillage. Merveilleux !

Le cours s'est bien passé : 3h sur la presse, la radio, la télé.

18h, je reprends le songthaew. Il me laisse à l'autoroute, je traverse (il y a une passerelle pour les piétons) et je rejoins la petite foule qui attend à l'arrêt de bus. Cette fois-ci c'est un peu plus difficile de trouver mon minibus pour le Monument de la Victoire, parce qu'il faut le prendre au vol, parmi tous ceux qui passent. Et il faut le reconnaître : c'est marqué en thaï seulement. Mais là encore j'ai beaucoup de chance, un minibus avec écrit อนุสาวรี passe au bout de 3 minutes. C'est le début du nom qui m'intéresse. Je demande quand même confirmation : en Bretagne, quelqu'un qui se fierait seulement au début des mots n'irait pas loin, avec tous nos plou-. Mais c'est bien ça, en voiture Simone. Monument de la Victoire, je prends le métro aérien (qui, une fois de plus arrive en même temps que moi, merci mon étoile), je fais quelques stations, le tout pour 20 baths, et j'arrive dans le quartier des parents d'Audrey, qui était en stage avec moi au CIEL.

Elle était en vacances en Thaïlande jusqu'au début de la semaine, on avait donc passé le week-end ensemble. Et ses parents m'avaient proposé de dormir chez eux jeudi soir. J'avais accepté avec plaisir et j'ai bien fait : ils ont fait des crêpes (blé noir et froment), et il y avait aussi du far. Petit retour en Bretagne, ce n'est pas pour me déplaire !

07 décembre 2006

En direct de chez les lecteurs

Gaï a testé le keng saparot, voici la très belle table qu'elle avait dressée pour l'occasion. A votre tour ! Et ca devait être bon puisqu'elle en redemande !