23 septembre 2013

Déménagement


Ne pouvant plus écrire sur mon blog, j'en ai ouvert un autre qui marche mieux en Chine : http://maiwennthai.canalblog.com/
Venez me retrouver là-bas !

18 septembre 2013

Ne courez pas !

Une chose frappante dans la rue, surtout quand on vient de Thaïlande, ce sont tous ces gens qui courent pour prendre le bus. On dit que les habitants de Chengdu sont cools et que c’est pire ailleurs, je n’ose pas l’imaginer. Déjà, là, je ne comprends pas pourquoi les gens se pressent autant. Par exemple, deux bus arrivent. Une personne veut prendre celui qui est derrière. Elle court le long du premier pour y aller. Pourtant le chauffeur passera forcément devant elle en repartant. C’est vrai que les chauffeurs ne s’arrêtent pas souvent pour prendre les retardataires, mais ils ne laissent jamais personne à l’arrêt. Donc inutile de courir ! Voici donc une petite liste pour démontrer la futilité de la course :

-          - Courir, c’est fatigant, et ça ne met personne en valeur. De plus on augmente les risques de chutes ou de collisions avec des scooters. Il faut souvent traverser la piste des scooters pour atteindre l’arrêt de bus.

-       -    En ville, la fréquence des bus est très élevée. On attend souvent moins de 5 minutes. Ne me dites pas que tous ces gens n’ont même pas 5 minutes à perdre. Surtout que les horaires ne sont pas spécifiés, on prévoit donc toujours un temps d’attente. Même chez nous, presque en banlieue, on attend rarement plus de 10 minutes.

-          - Comme il y a beaucoup de bus, les feux de signalisation font que souvent ils arrivent par grappe. Le premier est généralement bondé, on est beaucoup mieux installé dans les suivants. Si on court pour prendre le premier, on manque ce confort.

-       -    Si on prend le bus au premier arrêt, parfois on court pour rien : le bus ne s’en  va que 5 minutes après.

-          - A l’inverse, parfois on court mais pas assez vite, le bus s’en va sans nous.

Voilà, prenez-en de la graine, amis de Chengdu, « jai yen yen » comme disent les Thaïs. (littéralement « cœur froid », tranquille Emile !)


Pour être honnête, il m’arrive très exceptionnellement de  parcourir quelques mètres en courant, si je vois un bus pas trop bondé à l’heure de pointe et que je sais que je ne pourrai pas trouver mieux. Quand j’ai le malheur de finir à 18h par exemple (tout Chengdu finit à 18h) et qu’arrive le bus 230. Ce bus 230 qui, lui, passe très rarement mais a l’énorme avantage d’être presque vide à mon arrêt, et me permet de m’asseoir après ma journée de travail. 

15 septembre 2013

Les ventouses

Ça fait plusieurs jours que je n'arrive pas à poster sur mon blog. Pas de censure, mais une connexion pas assez puissante. Là, je suis au travail pour vous envoyer ce message.

Les parcs en Chine c’est un peu t’y-trouve-tout : des mémés qui dansent, des enfants qui jouent (et font pipi sur l’aire de jeux), des vendeurs ambulants, des fruits aux chaussettes, des cireurs de chaussures, des coiffeurs, etc. Et des poseurs de ventouses.


Les ventouses sont utilisées en médecine chinoise depuis plusieurs millénaires. La dame qui officie dans « notre » parc a 75 ans. Elle représente la 3ème génération  de ventouseurs ( ?) et a transmis son savoir à son beau-fils. Grâce à l’application des ventouses elle peut soulager les douleurs musculaires et articulaires, les maux de tête. Ca peut aussi améliorer la circulation sanguine. Sur internet je vois que c’est utilisé aussi pour traiter l’anémie, l’asthme, l’énurésie, l’hypertension, la constipation, les entorses, certains problèmes gynécologiques, les problèmes de peau… Bref, tout le monde en a besoin, un jour ou l’autre. Mieux vaut être souffrant en hiver parce que les ventouses laissent des marques immondes. Cet été on ne peut pas dire que ça mettait les corps légèrement vêtus en valeur.

Une séance dans le parc coûte 15 ou 20 yuans (2-3 euros), mais si l’affection ne réclame qu’une ventouse, c’est seulement 1 yuan.


John a eu des séances de ventouses quand il était petit, il dit que ça marche bien. Moi je reste sceptique. On ne les utilise plus en Occident, il y a peut-être une raison ? Pour les douleurs musculaires par exemple, ça me semble assez réaliste. Mais l’anémie ou les problèmes gynéco ? En tout cas, vu la tête de l’attirail et les conditions d’application, ne comptez pas sur moi pour essayer dans le parc ! 



05 septembre 2013

Un an en Chine

Aujourd'hui c'est notre premier anniversaire chinois. Il y a exactement un an nous débarquions à l'aéroport de Chengdu. Pour fêter ça, j'ai décidé d'écrire un message "100% I love China". Je vais donc vous parler de ce que j'apprécie ici. Certains des aspects positifs sont accompagnés d'aspects négatifs, mais ils n'ont pas droit de cité aujourd'hui. Dix points, en vrac et pas dans l'ordre : 


  • J'aime Chengdu. C'est une ville très peuplée, mais elle reste à échelle humaine. C'est propre, bien organisé. Il y a de nombreux parcs.
  • J'aime le climat de Chengdu. Pas trop chaud l'été, pas trop trop froid l'hiver, pas beaucoup de pluie. Je crois que l'année écoulée a été un bon cru, on espère la même chose pour les mois à venir ! 
  • J'aime le fait qu'on ne soit pas envahis par les fourmis et les cafards et que les moustiques soient moins présents qu'en Thaïlande.
  • J'aime les bus de Chengdu. Le réseau est bien pensé, les bus sont modernes, et ce n'est vraiment pas cher.
  • J'aime le côté pratique de la Chine. Faire réparer son internet un dimanche soir, acheter des légumes un jour férié, à 6 heures ou 22 heures, tout est possible.
  • J'aime la nourriture. J'adore la profusion de pains en tous genres. J'aime les pommes de terre, les haricots verts rissolés, les "crêpes" au poulet, le "flan" au sirop de canne...
  • J'aime le fait que les gens adorent les bébés. J'aime qu'une tablée de gars de 40 ans arrête de discuter pour regarder un petit bonhomme qui s'amuse. 
  • J'aime le fait que les Chinois aillent de l'avant. Une idée, un projet, allez, hop, on y va. 
  • J'aime l'architecture locale. Les vieilles maisons surtout, mais beaucoup d'immeubles modernes me plaisent aussi.
  • J'aime regarder les gens qui font du tai-chi dans les parcs ou sur les trottoirs, l'élégance à l'état pur. 

03 septembre 2013

Luodai et les Hakkas


 En compagnie d'une collègue, nous avons passé l'après-midi à Luodai. Il s'agit d'une petite ville à une vingtaine de kilomètres à l'est de Chengdu. 




Contrairement à Jie Zi, ici c'est du vrai vieux. La rue ancienne (rue unique, mais elle fait quand même 1km de long) est entièrement consacrée au tourisme, mais c'est de bonne guerre. Et le temps a fait son ouvrage, la peinture s'écaille, ça sent l'authentique. Certains bâtiments mériteraient même une petite rénovation bien menée. 



Il y avait beaucoup de badauds pour un mardi. Je pense que c'est une destination à fuir comme la peste un jour férié ou même le week-end. 

Une stèle de dessaoulement. Ceux qui avaient abusé de l'alcool de riz y étaient enchaînés, on ne les relâchait qu'une fois dessaoulés.


 La rue principale est très propre, comme d'habitude, mais dès qu'on s'éloigne un peu c'est moins reluisant...

La grande particularité de Luodai c'est que certains de ses habitants sont hakkas (le h a son importance, il y a des Akkas en Thaïlande, mais ils n'ont rien à voir). Les Hakkas font partie des Hans, l'ethnie majoritaire. Mais ils ont une langue propre et des habitudes distinctes. Ils viennent du nord (Hubei), des rives du Fleuve jaune, et ont migré vers le sud à cause des guerres et pour trouver de meilleures terres. La majorité d'entre eux vivent dans le sud-est (Guangdong, Guangxi, Fujian...), mais certains sont venus dans le Sichuan par le passé pour aider les Sichuanais, un peu en retard, à développer leur province. 

Ils ont notamment parsemé Luodai de "Guild Halls". "Maisons de guildes" ? Des édifices impressionnants qui servaient de lieux de rencontre, de sites religieux (offrandes aux ancêtres), d'hébergement pour les visiteurs...



Le premier que nous avons visité renferme un musée sur les Hakkas. Ma collègue et moi avons été agréablement surprises par le nombre de panneaux en anglais. 




 Mais, à vrai dire, je n'ai pas trouvé les éléments présentés particulièrement distincts de la culture chinoise en général. Je me suis dit que c'est parce que je ne connais pas assez la Chine, et que je ne vois pas les nuances. Mais Wikipedia ne pointe que trois différences majeures. La première me laisse perplexe, puisqu'il s'agit du culte des ancêtres, qui est quelque chose de très important pour tous les Chinois, à ma connaissance.

La deuxième est plus flagrante puisqu'il s'agit des maisons rondes. Dans le sud-est, les Hakkas ont inventé une forme d'architecture origale, les immeubles collectifs ronds. Un bâtiment inspiré de ces maisons a été construit dans le centre de Luodai. 



 L'extérieur est massif et austère (on appelle d'ailleurs parfois ces immeubles des forts), mais j'adore l'intérieur ! 

Un autre musée hakka occupe les lieux. Il est flambant neuf, mais ne compte que trois ou quatre panneaux en anglais, c'est dommage ! 

La troisième particularité, ce sont les arbres généalogiques, répandus chez les Hakkas. En voici un. 


Les hommes hakkas se tournaient souvent vers l'armée ou le commerce, et laissaient le travail de la terre aux femmes. Ils étaient globalement plus éduqués que les Chinois moyens, et beaucoup de Hakkas ont eu un rôle significatif dans l'histoire du pays. Deng Xiaoping par exemple. D'autres ont préféré tenter leur chance à l'étranger. La plupart des Chinois de la Réunion ou Tahiti sont hakkas, tout comme 15% des Taïwanais. 

02 septembre 2013

Oeufs

Les oeufs ont la côté en Chine. Notamment pour le petit-déjeuner. Fréquemment, mes étudiants me disent qu'ils ont mangé un oeuf et bu du lait de soja. Ceux qui ont plus d'appétit y rajoutent du pain à la vapeur.

Les oeufs du petit-déjeuner ce sont généralement des oeufs au thé. Ce sont des oeufs durs cuits dans une mixture brune faite de thé et plusieurs épices. Ca colore le blanc et donne un petit goût intéressant. 


La coquille de cet oeuf était fendue. Il n'est pas resté très longtemps dans le bain, ça donne un joli résultat.

Quand on se promène au marché on peut être frappé par l'aspect de certains oeufs. D'ailleurs est-ce un oeuf ou un caillou ? 



Ce sont des oeufs de 100 ans, spécialité chinoise. 

Les oeufs de 100 ans sont des oeufs de canne conservé pendant plusieurs semaines ou plusieurs mois dans un mélange de boue, riz non décortiqué, feuilles de thé, cendres et sel. Au XIVème siècle, on aurait retrouvé un oeuf pondu dans de la chaux deux mois auparavant. Un Chinois n'ayant peur de rien culinairement parlant, le découvreur a goûté l'oeuf et comme il a trouvé ça bon, il a décidé de recommencer, en ajoutant du sel. 

Et ça donne ça : 




 C'est tellement beau que je n'ai jamais osé en manger... Mais John les adore ! 

On en trouve aussi en Thaïlande, mais la coquille est lisse et colorée en rose flashy. En thaï ils s'appellent "oeuf pipi de cheval" (décidément, ils ont tout pour plaire ces oeufs !). Certaines personnes croient qu'on les produisait en les immergeant dans de l'urine d'équidés, mais ce n'est qu'une légende. D'ailleurs le ph du pipi de cheval n'est pas assez basique pour que l'oeuf se modifie ainsi. 

29 août 2013

Dernières fleurs de l'été

Aujourd'hui j'ai donné mon dernier cours à mon groupe intensif estival. Signe certain que l'été touche à sa fin. J'ai beaucoup apprécié toutes ces heures avec eux, et le sentiment est réciproque. La preuve, ils m'ont offert ce magnifique bouquet. 


Ca ne se voit pas sur la photo mais il fait bien un mètre de haut. 

L'été se termine donc, et les cadences infernales aussi. La semaine dernière j'ai donné 33h30 de cours. 28h cette semaine. Je pensais me reposer en septembre. Les mois se suivant mais ne se ressemblant pas, j'avais même peur que l'école ne puisse pas me donner assez d'heures pour assurer un salaire correct.

Mais voilà qu'une prof nouvellement embauchée a eu de gros soucis de visa et ne pourra pas venir. Il faut donc la remplacer. L'automne sera actif, lui aussi. Mais j'ai prévenu : pas plus de 20h par semaine ! John reprend les cours mi-septembre, je ne serai plus aussi libre. Et j'ai envie de passer un peu plus de temps à la maison.

Bons derniers jours de vacances à ceux pour qui la rentrée se profile à l'horizon ! 

28 août 2013

Mariage à la chinoise

Encore un compte-rendu de cours. Hier, le thème était le mariage, j'ai donc demandé à mes étudiants de me raconter comment ça se passe ici. Bien sûr ça peut varier selon les familles, les villes, mais ça donne une idée.

On choisit la date en fonction de différents critères pour s'assurer que c'est un jour chanceux. Le matin, le marié va chercher la mariée chez ses parents (rappelons ici que le concubinage est très très mal vu). Ensuite le cortège se rend à la salle prévue pour le mariage, dans un restaurant ou un hôtel. On procède alors à la cérémonie. L'animateur n'est ni un prêtre ni un officiel. Les cérémonies sont de plus en plus souvent faites à l'occidentale, avec robe blanche pour madame. 

Après la cérémonie, place au repas. Il est d'usage que les mariés trinquent avec tous les invités, ils sont donc souvent pompettes, voire plus. Après le repas, on sort les tables de mahjong. Rien de mieux pour montrer sa joie, m'a dit une étudiante...

Le soir la mariée se change et revêt une robe rouge de style chinois. Les invités les plus proches accompagnent les mariés à leur chambre et font des jeux pour se moquer d'eux gentiment. Les autres continuent à jouer au mahjong. 

Les cadeaux sont simples : de l'argent dans une enveloppe rouge. La somme de 600 yuans est populaire (73 euros). Souvent, une personne est chargée de réceptionner les enveloppes et de tenir les comptes dans un registre. Un étudiant m'a raconté que pour le mariage de son chef, il a offert 6000 yuans (730 euros). Et son enveloppe était la moins épaisse ! Les sommes qui changent de mains pour les mariages sont exhorbitantes. 

Ce jour-là le mariage n'est pas officiel. Il faut passer par l'équivalent de la mairie. Ca peut être fait avant ou après. De toute façon, l'important aux yeux de tous, c'est la cérémonie. A partir de ce moment-là, les couples peuvent vivre ensemble, même s'ils n'ont pas les papiers officiels. 

Je termine par une devinette. Pendant mon petit exposé sur le mariage en France, cette photo a choqué les étudiants. Saurez-vous me dire pourquoi ? 

Je ne sais plus de quel site elle vient, si son propriétaire passe par ici, qu'il laisse le lien en commentaire, merci !

26 août 2013

Superstitions chinoises

Samedi j'ai fait un cours sur les superstitions. Après avoir passé les pattes de lapin, les fers à cheval et les chats noirs en revue, j'ai demandé aux élèves de me parler des superstitions chinoises. Je les partage avec vous. 

On a commencé par discuter de l'amulette qu'une élève porte au poignet. Il s'agit d'une reproduction de Pixiu, une sorte de dragon. C'est un animal qui mange beaucoup mais ne fait jamais caca. Il est donc censé apporter la richesse. C'est la mère de mon élève qui lui a offert le bracelet après qu'elle a perdu son portefeuille et deux téléphones. Depuis elle n'a plus rien perdu.

En ce qui concerne les enfants, il ne faut pas mettre de miroir dans leur chambre, les esprits viendraient dérober leur âme. Les enfants ne doivent pas ouvrir de parapluie à l'intérieur, leur croissance en prendraient un coup. 

Quand on achète un nouvel appartement ou une nouvelle voiture, il faut mettre du sang ou des plumes de poulet sur la porte, ça éloigne les mauvais esprits. Si jamais ils venaient quand même, on peut construire un sabre en pêcher et le mettre dans la maison. Un sabre construit avec des pièces apporte la richesse par contre.

Si on voit un serpent sur le chantier de sa future maison il ne faut surtout pas le tuer, c'est l'esprit des ancêtres qui vient dire bonjour. 

Pour s'assurer que les ancêtres ne nous oublient pas, on peut brûler du papier spécial, c'est de l'argent pour les âmes. 

Porter des sous-vêtements rouges favorisent la chance, tandis que passer sous des culottes ou pantalons (en train de sécher par exemple) porte malheur. 

Toujours dans le malheur, il ne faut surtout pas planter ses baguettes dans un bol de riz (ça ressemble aux bâtons d'encens pour les trépassés).

Il y a encore beaucoup de superstitions, mais ce sont celles que mes étudiants ont évoquées spontanément. Certains y croient, d'autres non, d'autres un peu...

23 août 2013

A la piscine

La semaine dernière, des copains m'ont invitée à la piscine. Je n'avais pas nagé depuis octobre et la belle piscine de l'hôtel Shangri-La. Les piscines sont assez rares ici, et chères. C'est un loisir de luxe. Même quand on a la chance d'habiter une résidence avec piscine, il faut payer l'entrée ! Et la perspective de partager le bassin avec 50 personnes ne m'enchantant guère, je n'ai jamais fait le déplacement. Mais puisque j'étais invitée, j'ai décidé d'aller voir ce que ça donne.

En fait la piscine où vont mes amis est plutôt un club. A l'entrée on nous prête des tongs et une clé magnétique pour le casier. Il y a aussi sauna, hammam et bain à bulles. Du coup le prix d'entrée s'en ressent. Plein tarif : 42 yuans (5 euros, l'équivalent de 4 repas normaux...). Mais on peut acheter 100 entrées pour 3000 yuans. 

Dans les vestiaires (non-mixtes), tout le monde à poil. Des Chinois me l'avaient dit, s'étonnant que les Thaïs se cachaient, je n'ai donc pas été surprise. Heureusement il y avait aussi deux cabines. Dans les douches, un bon point, savon et shampooing à disposition.

Il était 20h, il n'y avait pas trop de monde dans l'eau, mais encore trop pour pouvoir nager correctement. D'autant que malgré la règle énoncée, les gens ont du mal à garder leur droite. 

Il se trouve que ma copine apprend à nager. Je lui conseille donc d'emprunter une planche. Impossible, il faut payer un supplément ! Allez, encore 5 yuans à débourser, et une caution de 50 yuans. Quels rapias ! Je n'ai encore jamais fréquenté de piscine où il fallait payer les planches !


17 août 2013

Complot météorologique

Mon manuel est partie prenante dans le dénigrement général des climats bretons et nordistes. 


22° à Paris mais 7° à Lille et 9° à Brest ? D'habitude les exercices sont beaucoup plus réalistes ! 

15 août 2013

La tour mystérieuse


A Jie Zi il y a aussi des pandas (20 yuans la photo) et une tour de 20m de haut. Une vieille, elle remonte à 1852. Ce n'est pas une pagode. A votre avis, elle servait à quoi ?


13 août 2013

Jie Zi

Ce matin nous avons pris la direction de Jie Zi, une petite ville près de la fameuse montagne Qing Cheng. Vous ne connaissez pas Qing Cheng Shan ? Bon, sachez que c'est connu à Chengdu. Si on y va un jour, quand on sera décidé à payer plus cher pour y monter que pour approcher le sommet de la Tour Eiffel, je vous en parlerai.

Pour aller à Jie Zi nous sommes d'abord allés jusqu'au terminus de la deuxième ligne du métro, Xipu. Une bonne heure de trajet. Là, nous devions prendre le train. Les urbanistes ont eu la bonne idée de construire la station de métro juste à côté de la gare. Ca nous évitait de passer par la gare du nord de Chengdu qui est aussi bondée qu'inhospitalière. Sauf qu'à la gare on nous a appris qu'il n'y avait plus de place dans le train. Ca alors ! Un mardi, on pensait que la réservation n'était pas utile. On n'a pas encore le réflexe chinois du "il y a du monde partout". On s'est alors fait alpagués par la rabatteuse d'une compagnie de car. Comme on ne voulait pas attendre le prochain train, 4 heures plus tard, on a pris le bus. Le trajet a duré une heure contre 28 min en train, a coûté 25 yuans contre 10, et en prime on a eu le droit à un chauffeur qui parlait au téléphone ET fumait en conduisant. La prochaine fois, c'est sûr, on réservera nos billets de train !

Ensuite il nous a encore fallu aller de la gare de Qing Cheng Shan à Jie Zi. La gare, flambant neuve, a été construite au milieu de nulle part, un peu dommage. Ce n'est pourtant pas la place qui manque dans le coin. 


On est donc montés dans un vieux bus fleurant bon la Thaïlande. Et une vingtaine de minutes après, voilà enfin Jie Zi. Long trajet, mais ça fait aussi partie du voyage.

Là bas on est accueilli par des panneaux "Welcome to Jie Zi, ancient town". Effectivement, c'est une ville ancienne qui date de 09. Pas 1909, 2009 ! C'est donc une vraie fausse vieille ville de plus, comme les Chinois aiment en faire. C'est vrai que c'est plus agréable que les centre-villes en béton. Mais dommage qu'on n'ait pas gardé de vraies vieilleries et qu'il faille tout refaire. 

Visite en images 




Le théâtre de plein air


Admirez les détails 


 Bonne soupe de nouilles au boeuf à petit prix


Ceci n'est pas une mariée (ce sont deux copines qui se payent des déguisements et un photographe pour faire des photos souvenirs)



Un aqueduc



Il faut avouer que c'est vraiment bien fait. Si on ne sait pas à quand remonte le permis de construire, on y croit à la Chine éternelle. 


On a détruit les traces du passé, et maintenant on reconstruit. Bon, d'accord, on n'est pas responsable des erreurs commises par ceux qui nous ont précédés. Mais est-ce vraiment nécessaire de tout refaire de la même façon ? Les trois villes "anciennes" que nous avons visitées présentent les mêmes caractéristiques : ruisseau qui sépare la rue principale en deux, statues de vieux métiers, reconstitution d'outils d'autrefois, des meules, des moulins... La première fois, à HuangLongXi j'ai trouvé ça charmant. La troisième, beaucoup moins... 





12 août 2013

A l'hôpital

Je n'avais pas encore eu l'occasion de vous parler des hôpitaux chinois, et c'est tant mieux. Mais nous y sommes allés trois fois en quelques semaines, j'ai de quoi rédiger un article. 

Je rappelle qu'ici, comme en Thaïlande, il n'y a pas de médecine de ville (à part les cabinets de médecine traditionnelle). On va donc à l'hôpital pour toutes les pathologies.

Une fois pour John, à l'hôpital du quartier. Flambant neuf, on y passerait nos journée. Et comme il n'y avait personne, tout s'est passé très vite. 

Deux fois pour Judikael. Pour lui, on a opté pour l'hôpital universitaire, l'établissement le plus réputé de Chengdu. La première fois, c'était un samedi soir. Il n'y avait presque personne, on n'a pas attendu longtemps. Et puis il était déjà presque guéri en arrivant. 

Nous y sommes retournés ce matin pour un petit check-up. La prochaine fois, si prochaine fois il doit y avoir, on ira en soirée, c'est sûr. Aujourd'hui c'était insupportable. Imaginez un hall de gare un jour de grands départs. C'était pareil. Mais avec encore moins de sièges disponibles je pense. Les gens doivent attendre sur le trottoir, debout, les bébés malades dans les bras. Le trottoir longe une des avenues les plus fréquentées de Chengdu. Il est enfumé, parcouru par les motos-taxi, et parsemé de petites flaques, là où on a mis les enfants à faire pipi. Super salle d'attente, hein ? Et en hiver, c'est bien-sûr encore pire. 

Je trouve que c'est vraiment indigne d'un pays qui se targue d'être la deuxième puissance économique mondiale. Au lieu de viser la croissance à tout crin, on pourrait penser à améliorer la vie des habitants, non ? Et là, c'est un hôpital de ville, pour les privilégiés. Je n'ose pas imaginer l'état des infrastructures à la campagne, si elles existent. 

Comme on consultait parce qu'on trouve Judikael un peu trop fluet, on s'est dit qu'on allait profiter d'être à l'hôpital pour le peser et le mesurer correctement. Mais... c'est payant ! Une somme minime, 2 yuans, mais le concept est dérangeant. On s'est dit qu'on attendrait de voir le docteur.

On a attendu environ 1h15 et notre tour est enfin arrivé. Le nom de Didi s'est inscrit sur le tableau d'affichage de la salle 2.


On a pénétré dans un local d'environ 10m2. Il y avait déjà 8 personnes dedans. Le docteur, une infirmière qui prend des notes à l'ordinateur. Un bébé et ses parents, un enfant, sa mère et sa grand-mère. Eh oui, les consultations se passent en présence des patients suivants. Secret médical ? Connaît pas ! En Thaïlande aussi, il y a ce genre d'aberrations. 

Le docteur n'a pas pris les mesures, et l'examen a été vite expédié. Il faut dire que Judikael était son 40ème enfant de la matinée. Ce qui était un rythme plutôt lent, puisque les autres docteurs flirtaient avec les 60 voire 70. Je ne sais pas à quelle heure ils avaient commencé, mais on peut parier qu'ils voient plus de 12 patients par heure.  Médecine à la chaîne, je me demande quelle satisfaction ils y trouvent. 

Ensuite il a fallu faire la queue pour payer les médicaments, (on avait payé la consultation, dès notre arrivée). Puis attendre que le nom du bonhomme s'affiche sur l'écran de la pharmacie pour recevoir les fortifiants, huile de foie de morue en tête. Ouf, c'est fini, dehors ! 

Cet hôpital dispose d'un service international. Les docteurs parlent anglais et pour les examens on est accompagné d'une infirmière anglophone. C'est moins encombré. Mais ça coûte jusqu'à 10 fois plus cher ! (100 yuans contre 11 pour la consultation). Comme on n'a pas besoin de traducteur on peut s'en passer, mais c'est peut-être une solution pour les cas plus problématiques. 

10 août 2013

Le parc Baihuatan

Après le parc de la culture, direction le parc Baihuatan, situé tout près. C'était autrefois le zoo de Chengdu. 

Pour y entrer, nous traversons un joli pont. De magnifiques saules nous attendent sur la rive opposée. 


On commence par le jardin des plantes en pot, comme dit le panneau. En fait, ce sont des bonzaïs !


Cet arbre, un gingko biloba, aurait 1300 ans !


 Ce parc ressemble au parc de la culture, les pédalos en moins. Voici l'entrée d'une des nombreuses maisons de thé. 


Encore une fois, un bel endroit où flâner et se ressourcer. 

Le parc de la culture

L'été à Chengdu, soit il fait trop chaud pour sortir avec un bébé, soit il pleut. Mais cet après-midi, profitant de la fraîcheur relative et d'un temps (presque) sec, nous avons visité le parc de la culture. Il se situe dans le centre ville, pas très loin du parc du peuple dont je vous ai déjà parlé. 

A notre descente du bus, quelle surprise, une belle porte ! Elles sont rares à Chengdu.

La rue qui mène au parc est construite en style traditionnel. Même si c'est récent, j'adore !

Le parc est agréable et calme. A part les insectes chanteurs, auxquelles on mettrait bien des sourdines. Des pédalos, des maisons de thé, des joueurs de mahjong, un vieux qui se promène avec son transistor autour du cou...


Et les plus belles toilettes que j'ai vues à Chengdu (à part dans les grands hôtels). On peut s'asseoir, c'est propre, petite musique d'ambiance, et aquarium ! 

Petit détour par le square des martyrs. Des communistes tués par des soldats nationalistes en 1949 sur un pont proche du parc. L'époque était sanglante, je ne connais pas la destinée de ce groupe particulier, pourquoi ces hommes ont-ils marqué l'histoire ? En tout cas, le quartier est riche en martyrs, le parc du peuple a aussi les siens. 


Et nous voilà à l'espace réservé aux enfants. Les manèges et attractions ne datent pas d'hier. Et les clients sont rares. On se croirait presque dans une fête foraine fantôme.


 Les grands pêchent.


Et quelques petites filles s'initient à la poterie.


Un bien joli parc, plus calme que son célèbre voisin.

09 août 2013

Des patates !

 La Bretonne que je suis apprécie que les pommes de terre soit relativement répandues ici. Récemment on a découvert des vendeurs de patates rissolées dans le quartier. Elles sont délicieuses et les vendeurs joviaux, ça mérite un petit message ici.

Nouilles (en haut à droite) ou pommes de terre ? Pour moi la question ne se pose pas. On choisit ce qu'on veut ajouter : épices, piment, sel, ciboule, chou fermenté, des trucs dont on ne connaît pas le nom.


Et ça donne ça. Bon appétit !


Nous ne sommes pas les seuls amateurs.