28 septembre 2007

Concert pour l'Occitane

C'était hier le premier concert de ma série de 4. Le site est idéal, juste à l'entrée principal de Siam Paragon. Par contre, petite déception au départ, il n'y a pas de scène, ni même d'estrade, et encore moins de micro. L'accordéon est un instrument sonore, et je n'ai pas peur de tirer sur mon soufflet, mais c'est impossible d'animer un espace aussi grand. Mais c'est pas grave, je m'installe au milieu de la lavande et du bruit des cigales. Valses, gavotte, chants de marins, je passe mon répertoire en revue.


si si, c'est moi au fond à droite




Les gens passent, jettent un coup d'oeil, mais très peu s'arrêtent. Quelques personnes me prennent en photo seule ou avec leurs enfants. N'oubliez pas qu'on n'est pas loin du Japon ;-)

Au bout d'une heure une dame vient me parler. Je pense : zut, mes cartes de visites, spécialement faite pour l'occasion, sont dans le sac de Jin qui se balade quelque part dans le centre commercial. En fait, j'ai tort de m'inquiéter puisqu'elle veut simplement savoir où est le supermarché... Tant pis.

Au bout de deux heures je commence à avoir mal à l'épaule, heureusement que la fin arrive. Les employées de l'Occitane me redonnent du coeur à l'ouvrage en applaudissant un de mes airs. Si vous m'avez entendu jouer vous le connaissez forcément, il a même pu vous faire danser joyeusement. Quelqu'un a une idée ?

Aujourd'hui j'ai quelques courbatures, mais je peux me reposer puisque c'est le jour de la princesse. Et je remets ça demain et dimanche, en espérant que le fond sonore intéressera plus de personnes. Tant qu'à jouer j'aime bien avoir du public ! :-)

26 septembre 2007

Comme un sou neuf

Je lis dans Libération aujourd'hui un article sur l'hygiène. On y apprend ces faits hallucinants au sujet des Américains : 48 % des femmes couvrent de papier la lunette, 15 % des Américains utilisent du papier pour tourner le robinet du lavabo, 8 % se servent de leur pied pour actionner la chasse d’eau, 2 % utilisent leurs coudes et leurs poignets pour tirer le rouleau de papier. Tout ça pour un petit pipi ! Pour ma part, j'apprécie de trouver des toilettes propres, mais je n'en fais pas tout un fromage. Je suis vraiment loin, très loin, d'être maniaque. Loin de moi l'idée de blâmer la femme de ménage parce qu'elle caresse le sol plus qu'elle ne le lave. Certains profs ne s'en sont pas privés, alors que c'est un service gratuit. Pour tout vous dire, je trouve qu'un monde aseptisé est dangereux, alors j'entretiens mes défenses immunitaires en mangeant de temps en temps un bonbon tombé par terre, si le sol n'est pas trop sale bien sûr ! ;-)

Les Thaïs, eux, font très attention à l'hygiène corporelle. Ils prennent 2 douches par jour. D'ailleurs, dans la langue thaïe il y a d'ailleurs beaucoup de verbes qui signifient "laver". Par exemple : apnam pour se laver soi (prendre une douche), sapom pour les cheveux, langcham pour la vaisselle, sapha pour le linge, chamra plutôt pour une purification intellectuelle.

25 septembre 2007

Histoires parallèles

Pendant que Michèle Alliot-Marie prépare sa loi contre les chiens dangereux, Bangkok veut aussi mettre de l'ordre parmi ses 823 000 habitants canins. Beaucoup sont des chiens abandonnés qui vivent en petites meutes dans les soi (ruelles). Donc, pour limiter le phénomène, tous les propriétaires doivent faire enregistrer leur chien et lui implanter une puce électronique. Il faut aussi le stérilisé.

A partir du 4 juillet 2008, tous les chiens non inscrits trouvés dans la rue seront envoyés dans un chenil à Udon Thani. Le journal précise que le propriétaire pourra avoir une amende de 5000 baths (100 euros). Sauf que si le chien n'est pas enregistré, j'ai du mal à voir comment ils vont retrouver son maître. Mais au moins le chien sera exilé en Issan. Là-bas ils mangent des rats, des chenilles et d'autres choses peu ragoûtantes pour nous, peut-être qu'ils aiment le chien aussi ?

16 septembre 2007

De retour à la musique

Comme ma carrière dans le mannequinat ne décolle pas, je retourne à mes premières amours, la musique. J'ai été sollicitée par l'entreprise "L'Occitane" pour une série de concerts. Apparemment c'est caricatif, à destination des aveugles, mais ne me demandez pas trop de détails, je ne sais pas... Par contre, je sais que c'est dans le centre commercial le plus chic de Bangkok : Siam Paragon.

Jouer dans un centre commercial, ça fait cheap si on raisonne à l'européenne. Mais ici, les centres commerciaux ce sont des centres de vie. La sortie du week-end, là où on peut flâner au frais avec des amis, aller voir un film, jouer au bowling, se faire un resto japonais ou italien, faire du sport et même, oui, oui, faire ses courses !



Et donc celui qui m'accueille c'est Siam Paragon, le dernier né, l'orgueil de Bangkok comme dit son site internet. Quatre soirs, l'accordéon y résonnera. En fait on m'avait demandé six concerts, mais un jour je dois travailler (eh oui, je ne suis pas encore une vraie professionnelle), et l'autre, une princesse venant faire son shopping (ou autre chose), le centre est bouclé. Pourtant je suis sûre qu'elle aurait apprécié la musique, elle aussi !

Je vous mettrai quelques photos plus tard (je joue les 27, 29, 30 septembre et 1er octobre)

10 septembre 2007

Je a disparu

En thaï on s'appuie beaucoup sur le contexte pour faire passer son message. Si un élément est facilement déductible grâce au contexte, on ne le dit pas. C'est souvent le cas des pronoms. Dialogue classique quand deux personnes se rencontrent :

- Pai nai (aller où - Tu vas où ?)
- Pai ginkhao (aller manger - Je vais manger)

On se doute bien que la première personne ne demande pas "je vais où ?".

En plus de ce phénomène, il y en a un autre qui tend à rendre le pronom "je" très rare. Pour parler d'eux-mêmes les Thaïs utilisent facilement leur surnom. Par exemple je peux dire

- Maï ao nam som (Maï vouloir jus orange)

Mais aussi leur titre :

- Ajarn ru leo (Professeur savoir déjà)

J'ai encore du mal à parler de moi comme ça, j'ai un peu l'impressiond d'être Alain Delon parlant de lui à la troisième personne. Mais ça viendra !

02 septembre 2007

Brest, ville la plus importante de France

Samedi j'ai accompagné le cours de "Français du tourisme" en sortie à Lopburi.


C'est une des anciennes capitales du royaume de Siam. Lopburi est particulièrement importante pour les Français, puisque c'est là que sont allés les ambassadeurs de Louis XIV pour rencontrer le roi Naraï le Grand.



(les pierres ayant servi à construire un temple, ils ne reste plus grand chose de la demeure royale)

Et les ambassadeurs du roi Naraï, ayant entrepris le voyage à leur tour, ont débarqué à Brest en 1686. C'est pour ça qu'une des rues les plus importantes de la cité du Ponant s'appelle toujours la rue de Siam. Si j'ai donné à cet article ce titre un peu prétentieux, c'est que le musée de Lopburi montre une carte française retraçant ces expéditions. Et la seule ville qui figure en France est Brest. Ni Versailles, ni Paris ni sont mentionnées, alors que l'on peut lire les noms d'une bonne centaine de comptoirs en Afrique. Quel camouflet pour ces grandes cités ! Malgré tout, l'honneur est sauf pour la mère patrie, puisqu'une des rues de Lopburi s'appelle la rue de France.