26 septembre 2011

Google traduction

Une de mes collègues a demandé à ses élèves de seconde d'écrire et illustrer une histoire en anglais. Ils ont rendu de superbes livrets très bien illustrés. Mais dommage que pour certains, les textes soient illisibles, la faute à la traduction automatique... Je ne résiste pas au plaisir de partager deux phrases avec vous :

The baby’s ox and baby’s tiger are not mother cause from a mother’s tiger cat a mother’s cow and baby’s tiger is angry that mother kill who is a favor. Then he killed his mother since a baby’s tiger take care a baby’s ox like a cousin.

Ce qui, en français, donne à peu près : 

Le bébé bœuf et le bébé tigre ne sont pas maman cause à partir d'une maman tigre chat une maman vache est furieuse que la maman tue qui est une faveur. Ensuite il a tué sa mère parce que le bébé tigre s’occupe d’un bébé bœuf comme d'un cousin. 

Google translate peut rendre de grands services, mais il ne faut pas en abuser !

21 septembre 2011

Prof d'allemand (ou presque)

S'il y a bien une langue que je n'aurais jamais imaginé enseigner, c'est bien l'allemand. Je l'ai étudiée pendant 5 ans, mais ça ne me plaisait pas. Et maintenant que j'y trouve un intérêt, c'est trop tard, j'ai presque tout oublié... Mais cette semaine j'ai dû faire appel à mes souvenirs.

Demain, un comité vient nous rendre visite pour évaluer l'enseignement des langues vivantes 2. Quatre sont proposées : chinois, japonais, français, et donc, allemand. Pour l'occasion, il a été décidé que le même discours serait prononcé dans les 4 langues et qu'une vidéo serait tournée dans les cours. Pas de problème pour le discours en français, j'ai traduis le texte et mis notre meilleure élève sur le coup. Chinois et japonais sont pris en charge par les profs respectifs. Mais voilà que le prof d'allemand est malade... 

J'ai donc demandé à ma copine germano-thaïe de traduire le discours. Une élève dont le père est allemand devait le lire. Mais elle s'est désistée à la dernière minute (c'est à dire cet après-midi). J'ai donc été chargée d'aider sa remplaçante pour la prononciation. Bon, elle devrait s'en sortir, et de toute façon je crois qu'aucun des membres du comité ne parle allemand.

Mais ce n'est pas tout ! Il y avait aussi la vidéo. Comme je devais déjà apparaître en tant que prof de français, je ne pouvais pas faire office de prof d'allemand. Les profs thaïes ont donc décidé qu'Harley, qui est blond aux yeux bleus, ressemblait suffisamment à un Allemand pour jouer ce rôle. Mais Harley est néo-zélandais et n'a jamais appris l'allemand... On m'a donc demandé de le coacher. J'ai choisi des mots simples comme Guten Tag (Bonjour) et Danke (merci). Et, puisqu'en Thaïlande on va toujours de surprises en surprises, il n'a pas fait son "cours" devant les élèves qui apprennent l'allemand, mais devant des troisièmes qui ne connaissent que l'anglais ! Je n'ai pas pu y assister parce que j'avais cours, on m'a dit que ça s'était bien passé, mais j'ai quand même hâte de voir la vidéo. Les apparences devraient être sauves, mais comme souvent, c'est du n'importe quoi ! John a été filmé aussi, et en plein milieu on lui a demandé de passer au chinois. Mais il a refusé, étant donné que ses élèves ne connaissent pas la langue. Harley, lui, n'a même pas eu son mot à dire...

17 septembre 2011

Khao soi

Comme dans tous les pays, il y a en Thaïlande des spécialités régionales. Un des plats typiques du Nord, c'est le khao soi.

On pense qu'à l'origine, c'est une soupe préparée par des Chinois musulmans, qui aurait transité par la Birmanie avant de s'implanter en Thaïlande et au Laos. 

La soupe est faite de lait de coco et pâte de curry, mais elle est moins épaisse que les autres currys. On y ajoute du poulet, des nouilles aux œufs normales et des nouilles aux œufs croustillantes (elles sont frites). Le bol de soupe est servi accompagné d'une petite assiette contenant un demi citron vert, des échalotes et du chou.

Pour le manger, on utilise à la fois des baguettes et une cuillère "asiatique" comme celle de la photo.

C'est vraiment très bon, mais il y a un problème : les portions sont petites, un bol unique nous laisse toujours sur notre faim. Donc je voulais essayer d'en faire à la maison, ça ne doit pas être très compliqué. Mais il nous fallait des nouilles croustillantes. Nous avons cherché partout, impossible d'en trouver. Bizarre pour un plat typique de la région ! C'est en demandant dans un restaurant de khao soi que nous avons compris : les restos les font eux-mêmes. C'est sûrement à ma portée aussi, donc j'espère pouvoir en faire bientôt, maintenant on doit se mettre à la recherche de nouilles aux œufs. En attendant, on continue à en manger au resto de temps en temps, je vous ai mis la photo de mon bol de ce midi, dégusté à Faham à Chiang Mai.

15 septembre 2011

C'est par là !

Lundi je me demandais comment faisaient les gens pour se rendre à une adresse donnée avant l'invention du portable. En fait la réponse est évidente : ils demandaient aux passants. L'occasion pour moi de vous raconter une petite anecdote.

Le mois dernier, notre ami Guillaume de Bangkok est venu nous rendre visite. Quand ses copains et lui sont arrivés à la gare routière de Lamphun, une dame leur a demandé où ils allaient. 
- Chez une copine. 
- Elle est prof et mariée à un Thaï ?, a demandé la dame.
- Oui.
- Ah, elle travaille avec le mari d'une amie, a dit la dame (ou quelque chose comme ça). Elle habite par là-bas, désignant la direction de notre lotissement, 2 km plus loin. Je ne sais pas où exactement, mais ma copine les a vus manger là-bas, donc ils habitent dans le coin.
- Heu, oui, merci, a dit Guillaume. 

Donc c'est très simple : si vous venez nous voir, demandez où habite la prof farang mariée à un Thaï. Vous trouverez forcément quelqu'un qui connaît quelqu'un qui nous connaît.

Une fois arrivée devant chez nous, faites comme les voisins : plantez-vous devant le portail et criez nos noms, on viendra vous ouvrir !

12 septembre 2011

Votre adresse, s'il vous plaît

En Thaïlande, si vous voulez vous rendre chez quelqu'un, il y a de fortes chances que connaître son adresse ne vous aide absolument pas.

Un exemple. Disons que nous habitons (j'ai modifié les nombres)

46/12 Moo 12
Thontong - Amphoe Muang
Lamphun 51000

Sans nous tromper, nous pouvons dire que nous habitons Lamphun. Mais là, premier piège, "Lamphun" peut désigner la province aussi bien que la ville capitale. Ici c'est la province.

Amphoe désigne l'arrondissement. Ici c'est l'arrondissement de la capitale (Muang signifie ville). 

Thontong c'est un "tambon", c'est à peu près l'équivalent du canton en France. Dans la ville de Lamphun vous trouverez des cartes indiquant plus ou moins l'emplacement des cantons, mais pas de limites précises. 

Donc déjà là, vous êtes perdus... Mais continuons.

Moo, c'est un découpage administratif qui correspond à peu près à un quartier en ville en France, ou à un village en Bretagne (= hameau en France). Nous sommes donc dans le 12ème village du canton de Thontong. Là encore, impossible de trouver les limites par soi-même.

46/12, c'est le numéro de la maison. Mais, une fois de plus, on ne peut pas s'y fier ! En effet, les numéros ne se suivent pas dans une même rue. Ils sont attribués au fur et à mesure de la construction des maisons, pas selon la logique géographique. Je crois que 12 c'est le numéro du lot, et 46 le numéro de la maison dans le lot.

Croyez-moi sur parole, être facteur en Thaïlande, ce n'est pas une partie de plaisir !

Pour vous rendre à l'adresse indiquée vous pourriez donc être tenté de demander un plan. Mais là encore, problème : généralement les Thaïs ne savent pas lire les plans, et ne savent donc pas les tracer. La seule solution est donc de passer par des explications orales : mieux vaut avoir le numéro de téléphone de votre ami pour l'appeler sur la route. Je me demande comment les gens faisaient avant le portable !


09 septembre 2011

Escargot tout chaud

Jusqu'à présent les escargots qui nous avaient rendu visite étaient plutôt petits. Mais celui que j'ai croisé ce matin était beaucoup plus imposant, il mesurait bien 6 centimètres.


Ce qui est pratique avec les escargots c'est que même lancés à pleine vitesse ils laissent la possibilité de bien faire la mise au point.

Celui-ci s'est laissé photographier quelques minutes puis il en a eu marre et s'est réfugié dans sa coquille. Mais il ne m'en veut pas trop, je l'ai retrouvé en rentrant de l'école.

03 septembre 2011

Cimetière étranger de Chiang Mai



En Thaïlande il y a très peu de cimetières, étant donné que les Thaïs bouddhistes se font incinérer. Mais aujourd'hui nous avons visité le cimetière étranger de Chiang Mai. Il a été fondé en 1898, sur un terrain donné par le roi, Rama X. 




Deux règles ont été érigées : la terre ne pourrait jamais être vendue, et il ne pourrait accueillir que des étrangers, pas de Thaïs, à moins qu'ils aient une autre nationalité. Nous avons pu voir les tombes de trois femmes thaïes mariées à des Occidentaux. Je ne comprends pas bien l'intérêt de cette règle, je dois dire. Mais il y a 110 ans la logique était différente. 





Toutes les religions sont acceptées. Mais je pense qu'il n'y a que des protestants (dont de nombreux missionnaires) et des catholiques, et peut-être des athées.


Nous avons vu les tombes de quelques Français, un Danois, mais la majorité des locataires sont des Anglo-saxon. (Américains et Britanniques, du moins quand la nationalité est indiquée).

De loin, je pensais que la statue représentait la Vierge Marie, mais pas du tout, il s'agit de la reine Victoria !



Le cimetière étranger est un endroit intéressant à découvrir, rien à voir avec les destinations touristiques fréquentées de Chiang Mai. Mais dommage qu'il soit en bordure d'une route fréquentée, on n'y retrouve pas le calme habituel de ce genre d'endroit !