29 mars 2007

Impressions de voyage

Mardi soir, Suvarnabhumi, l'aéroport de Bangkok. Je viens de m'enregistrer sur le vol de Paris, via Colombo. Et qui je vois : Ajarn Thida, une de mes mamans thaïes ! Quelle surprise ! Elle accompagne 6 profs de français qui ont obtenu une bourse pour étudier 2 mois à Grenoble. Et qui doivent voyager avec Sri Lankan, comme moi ! Le monde est vraiment petit. Elle me confie donc le petit groupe. Ma mission, trouver le bureau du CROUS à l'aéroport. A. Thida est rassurée de savoir que je peux veiller sur ses collègues :-) Ensuite, toujours par hasard, je rencontre une autre fille que je connais. Bon, elle travaille pour Air France, et je le savais, mais je n'avais pas fait exprès de passer devant le comptoir de la compagnie ! Small world...

21h, on embarque dans l'avion. Waou, les hôtesses sont super jolies. Elles portent un espèce de sari vert. Ceux qui laissent voir le ventre. Et, contrairement aux autres compagnies, la maigreur n'est pas un critère de sélection. Celles-ci ont des formes et ça fait plaisir à voir. D'ailleurs la tenue est beaucoup plus jolie sur les filles avec un peu de ventre, sur les minces ça ne rend pas aussi bien. Bon, c'est décidé, je change de voie, je vais postuler come hôtesse de l'air sur Sri Lankan !

Petite escale à Colombo. En fait on aurait pu rester dans le même avion, puisque je retrouve presque les mêmes passagers, que des Français d'ailleurs. Dans la salle d'embarquement, 2 dames nous font un strip-tease ! Elles ont peur d'avoir froid avec leur pantalons légers. Alors elles ne font ni une, ni deux, hop que j'enlève mon pantalon et que je mets un jean ! Ca me rappelle cet Australien (je pense) torse nu à Suvarnabhumi. Et voilà comment quelques Farangs discréditent des millions de gens. Un peu de tenue que diable !

Les deux vols se sont bien passés. Comme d'habitude je n'ai presque pas dormi, heureusement qu'il y a des films. D'habitude j'aime faire la causette avec mes voisins, mais cette fois-ci, problème. Bien qu'il ait l'air prêt à discuter, je dois abréger avec l'Indien enturbanné qui est à ma droite : je ne comprends rien à ce qu'il me raconte !! Pourtant je commence à avoir l'habitude de l'accent indien. Mais là, rien à faire, c'est de la bouillie... Mais je n'ai pas de chance, puisque, content d'avoir trouvé une Française qui parle anglais, il me demande de l'aide (trouver les bagages, aller à la gare du nord, etc....). Pas facile !

Par contre trouver le CROUS est facile, un monsieur attend à la sortie. Je lui confie donc les 6 profs et je prends la navette direction Montparnasse.

J'ai acheté mon billet sur internet, donc munie de mon reçu je vais au guichet pour qu'on me donne un vrai billet. Enfin, c'est ce que je pensais... La dame m'informe que j'ai imprimé la mauvaise feuille mais qu'elle ne peut rien faire pour moi, puisqu'elle n'a pas internet ici. Pas très aimable, elle m'indique le cyber café le plus proche... "A nous de vous faire préférer le train". Ben c'est râpé pour ce coup. En Thaïlande je suis pratiquement sûre qu'elle se serait débrouillée pour me trouver un ordi avec internet, 2 personnes pour m'aider, et peut-être même un verre d'eau. Mais bon, c'est la France, il faut se réhabituer... Autre réhabituation, les prix. 60 euros la chambre d'hôtel, c'est un demi-mois de salaire pour beaucoup de Thaïs !

Mais revenons aux billets. Avec ma grosse valise de 17 kg, mon accordéon et mon sac à dos, je n'ai aucune envie de crapahuter jusqu'au cyber café. Heureusement j'ai un joker ! Léti travaille à côté de Montparnasse, donc on avait rendez-vous pendant sa pause déjeuner. Je l'ai donc appelée pour qu'elle imprime mon billet (elle travaille pour un site internet, au moins je sais qu'elle est connectée, elle !). Elle a donc pu me l'apporter. Ouf ! merci Léti, ma sauveuse ! La suite du voyage se passe bien et à 16h30 me voilà à Brest, attendue par Enora et sa twingo.

J'ai de la chance, il faisait beau hier, et doux. Donc je n'ai pas eu trop froid. Par contre j'ai eu un choc aux toilettes, l'eau est gelée dans les robinets ! En Thaïlande, c'est toujours un peu chaud.

Aujourd'hui je me mets en quête de mes nouveaux papiers, permis de conduire et carte d'identité, souhaitez moi bon courage !

25 mars 2007

Le bus 26

Pendant une petite semaine, John et moi avons logé chez son frère, à Bangkok. En ville, mais un peu excentré. Pour nous déplacer nous avons opté pour le bus, et c'est toute une aventure ! Je vous avais déjà parlé un peu des transports ici (La règle d'or), mais c'était encore pire cette fois-ci. En fait jusqu'à présent ce n'était que l'échauffement, et je suis vraiment passée aux choses sérieuses seulement maintenant.

A Bangkok il y a beaucoup beaucoup de bus, et ça c'est vraiment pratique. Par contre ce sont de vieux coucous polluants et plutôt inconfortables. En fait il y a deux sortes : avec la clim, ça ça va, et sans la clim. Ils roulent donc les fenêtres ouvertes et vive les inhalations de pots d'échappement. J'ai supporté pendant 4 jours, mais si je dois les fréquenter régulièrement j'achèterai des masques.

Beaucoup de bus donc, mais trouver quel bus va où demande un doctorat en géo ! J'ai bien un plan de Bangkok, mais les itinéraires ne sont pas indiqués. Il y a seulement une liste des bus et les rues par lesquelles ils passent, plus ou moins. Donc il faut bien connaître la ville pour s'y retrouver. Les arrêts de bus ne sont pas indiqués non plus, c'est un peu au pif. Et quand on trouve un arrêt, il faut mieux avoir vérifié avant que le bus y passe, parce que c'est rarement écrit (mais si vous avez bien suivi, impossible de trouver une liste des arrêts, donc c'est le serpent qui se mord la queue). Enfin, maintenant j'ai l'impression de connaître le nord-est de Bangkok comme ma poche (ou presque ;-) )

Certaines rues ne sont pas desservies, ou pas assez, dans c'est cas là des particuliers prennent la relève. En songthaew (sorte de camionnette avec des bancs en parallèle) ou en mini minibus (juste 6 sièges), ils font la navette à travers les rues. C'est justement le cas dans la rue du frère de John. Mais il faut mieux être du quartier pour les utiliser, parce que l'information est impossible à trouver tout seul !

Vendredi dernier, nous devions aller en ville faire des courses pour préparer mon départ. On prend d'abord un songthaew pour aller jusqu'à la rue principale. Ensuite, le bus 26 devait nous mener jusqu'à "Victory Monument", centre névralgique de la ville, où on aurait pris un autre bus pour terminer le chemin et arriver jusqu'au centre commercial (MBK). Ca c'était le plan de départ. Sauf que parfois, le bus 26 ne va pas à Victory Monument, mais pour des raisons obscures, s'arrête à la gare routière. Oui, merci, c'est sympa de prévenir. Donc à la gare routière on a dû prendre un autre bus, directement MBK. Sauf que, à Bangkok beaucoup de bus circulent en rond, et pas en ligne. Donc ce bus-là nous a ramenés presque à l'arrêt où nous avions pris le 26. Super efficace... Ensuite, nous sommes arrivés à la hauteur d'un bus en panne. Alors le chauffeur s'est arrêté pour taper la discut' avec l'autre chauffeur. Mais c'est tout à fait normal. De toute façon ici il n'y a pas d'horaires, le bus passe quand il passe, quand il ne passe pas, on attend.

Bien, nous sommes finalement arrivés à MBK. Shopping fait, nous voilà repartis dans l'autre sens. Un 29 arrive (tiens, c'est bon signe ça), on le prend pour qu'il nous emmène dans la direction de Victory Monument. John demande à la vendeuse de billets (il y a toujours 2 personnes dans le bus) s'il va jusqu'au centre commercial "Central Ladprao" où on peut reprendre le bus 26. Oui, oui, dit-elle. On aurait pu trouver le 26 avant, puisque les lignes 26 et 29 suivent la même rue pendant un petit bout de temps, mais puisqu'on y était assis, on décide de rester jusqu'à Central. Mais à un moment je me rends compte qu'on est plus dans la rue en question, alors qu'on n'est toujours pas passés devant Central. Problème... La madame nous avait donc mal aiguillés. Si même elle qui y passe ses journées a du mal... On doit donc descendre, traverser la rue, retrouver un arrêt de bus, et un bus qui nous remette sur le droit chemin.

Bon, c'est fait, on attend le 26. Tiens, un 26. Tiens, le 26 ne s'arrête pas. Non pas qu'il soit bondé, ce qui peut arriver en France, c'est juste que l'espace devant l'arrêt est encombré, donc il ne prend pas la peine de le desservir. Sympa pour les gens qui attendent... Alors on continue à attendre. On attend... On attend.......... On attend une bonne heure. Où sont tous les 26 ? Imaginez la scène : nous sommes au bord d'une 2x4 voies, à l'heure de pointe, donc ça bouchonne ! J'ai l'impression d'avoir laissé 2 ans de ma vie dans cette pollution et ce bruit. Alors au bout d'une heure je dis à John : j'en ai marre, on va prendre le taxi. Il me répond : mais ça ne sert à rien, c'est bloqué, on avancera pas, mais il faudra quand même payer, alors on attend. Je lui rétorque que je m'en contrefiche, au moins on sera au frais, et dans un environnement plus sain. Donc je fais signe au premier taxi qui passe.

Ouf, ça va mieux. Effectivement on a payé bien plus cher que le bus (130 baths contre 16 baths), mais ça fait seulement 2,50 euros, et vu le confort, parfois il ne faut pas hésiter ! J'ai rarement été si contente de rentrer, quel trafic ! (c'est bien le cas de le dire !)

19 mars 2007

Chaud et froid

J'entends à la radio (France Bleu Breiz Izel) qu'il fait très froid en France en ce moment. 2° à Brest, c'est rare, il semblerait que l'hiver arrive finalement. Juste au même moment où j'ai aussi décidé d'arriver : je vais avoir très très froid à mon retour ! Surtout qu'ici il fait très chaud : 34° en ce moment, avec une température ressentie de 38° ! L'été arrive, et il sera sans doute chaud cette année !

On a passé le week-end à Bang Saen, au bord de la mer, et c'est agréable d'avoir une brise marine pour se rafraîchir. Pour marquer le coup, une copine de John m'a fait la coiffure des touristes. Il faut savoir que les plages thaïlandaises sont généralement à l'image du pays : grouillante et bruyante. Toutes les 5 minutes (ou même plus souvent) des marchands passent entre les transats pour proposer des crevettes et du crabe, du poulet grillé, des fruits, des paréos, des jouets en plastique, des massages, des tatouages ou bien encore des tresses. (liste non exhaustive !)




10 mars 2007

Question de taille

Puisque certains lecteurs me semblent joueurs, voici une autre devinette !

Avec mon mètre 70, je suis plus grande que la moyenne des Thaïes. Mais j'ai été frappée par la différence avec les filles que j'ai pu fréquenter dans le nord (les copines d'école de John, les filles de la tribu...) : elles me paraissaient minuscules. Pourtant les gens du nord devraient être plus grands que ceux de Bangkok. En plus toutes ces filles-là sont d'origine chinoise, et malgré les croyances, les Chinois ne sont pas forcément petits.

A force d'y réfléchir, j'ai fini par trouver une raison... Ce n'est peut-être pas la bonne, mais pourrez-vous la trouver aussi ? Ou bien une autre ?


A vos méninges !

09 mars 2007

Quand on aime, on ne compte pas !




Après avoir laissé passer une bonne occasion, il nous a fallu 5 jours pour en retrouver. Alors quand on est passé devant le stand d'un producteur au bord de la route, on n'a pas lésiné, et on a acheté ce sac. Alors, deux questions :

1. Qu'est-ce que c'est ?


2. Combien de kilos ?

15 kilos de fruits de la passion



08 mars 2007

Puna - Village Lahu

Avant de vous parler de mon petit séjour dans une tribu, laissez-moi vous présenter l'initiateur. Le pasteur dont John est proche vient de Hong-Kong et est marié avec une femme lahu. Ils accueillent en permanence une dizaine d'enfants lahu pour qu'ils puissent être scolarisés en ville. Donc c'est un peu une joyeuse colonie de vacances là-bas. Samedi j'ai eu l'occasion de leur donner un petit cours d'anglais, et ça leur a beaucoup plu. A moi aussi ! :-)



Une des filles manquant beaucoup à sa grand-mère (qui l'élève comme sa fille), le pasteur avait organisé son retour pour une nuit. Et donc il a proposé à John et moi de l'accompagner. Avec grand plaisir, nous voici donc parti pour les montagnes. Avec quand même un petit arrêt à l'épicerie, pour acheter une brosse à dents, puisqu'on n'avait rien avec nous.

La route pour monter jusqu'au village est magnifique. Mais toujours brumeux...

On arrive dans un premier village lahu. Les Lahus font partie de ce qu'on appelle les "hilltribes" les tribus montagnardes de Thaïlande. Ils viennent du sud de la Chine mais ce sont installés là depuis longtemps déjà.
Nous laissons les scooters là bas, et c'est parti pour 5 km de marche. Et pas du terrain plat, j'ai rarement marché sur terrain aussi accidenté, rien à voir avec les Monts d'Arrée ! En fait il y a une route, ou plutôt une piste, qui mène jusqu'à Puna, mais nos hôtes font toujours marcher les visiteurs la première fois. Et puis, vu l'état de la route, je crois que je préfère la marche en effet ! Il y a énormément de poussière, rouge, mes pieds en sandalette sont très couleur thaïe à l'arrivée, c'est du plus bel effet.

On arrive finalement à Puna, 300 habitants environs. Comme dans les villages traversés avant, les têtes se tournent pour dévisager la Farang. Il faut s'y faire, je suis une curiosité !

On nous convie dans une maison pour un verre de thé fumé au feu de bois. Les murs sont en bambou, avec parfois un peu de brique pour les plus riches et le toit dans une sorte d'herbe. Les toilettes, à la turque, sont dans une cabane à l'extérieur. A l'intérieur c'est spartiate. Une longue couchette en bambou (où nous passerons la nuit) sert aussi de canapé. Pour manger on installe une petite table basse ronde et on s'installe sur des tabourets d'environ 10 cm de haut (ça compresse un peu l'estomac !). Des photos du roi, un calendrier (ils sont protestants). L'électricité a été installée il y a un an, révolutionnant le mode de vie des habitants. Premier achat : une télé ! Si la famille est assez riche, viendra ensuite un frigo. Toujours la télé, omniprésente. C'est d'autant plus remarquable que la plupart des habitants ne parlent pas thaï. Les jeunes qui sont allés à l'école sont bilingues, mais leurs parents et grands-parents ne parlent souvent que lahu. Donc ils regardent les images. Mais les voisins savent à quelle heure commence le film, et ils n'hésitent pas à s'inviter quand il faut. Les parents ne parlent pas thaï, mais les enfants ont tous 2 prénoms. Le prénom thaï est généralement donné par le pasteur. Je suis frappée par l'âge des jeunes mères, à peine plus de 20 ans en général. Renseignements pris, elles se marient effectivement vers 17-18 ans, et le premier bébé arrive vite.







Une grande tente est plantée au centre du village. C'est la caravane du projet royal d'instruction des populations montagnardes. Pour l'occasion certains enfants ont revêtu le costume traditionnel. Les habitants des villages environnants affluent, c'est pour ça qu'il y a autant de scooters sur la photo ci dessus.

Le thème de l'intervention : la culture du thé. Pour l'instant ils cultivent du riz et du maïs, mais les rendements doivent être bien médiocres vu la terre. Planter des théiers sera sans doute une bonne idée.


Ils n'ont pas beaucoup de moyens, mais quand ils reçoivent ils mettent les petits plats dans les grands : on a le droit à un repas amélioré. Riz, nouilles, poulet, lard. Au quotidien c'est plutôt riz et légumes ramassés aux alentours.


Préparation des galettes de riz gluant. Oui, oui, c'est bien du riz


La grand-mère qui se languissait de sa petite-fille (la plus âgée), sa fille, et deux autres petites filles. Le grand-père était déjà parti travailler.

Comme souvent, les filles aimeraient quitter le village, et travailler en ville, alors que les garçons pensent y rester.

Je suis vraiment contente d'avoir eu la chance de passer 2 jours dans ce village. On peut le faire en tant que touriste, dans d'autres villages, mais là je suis sûre que c'était la réalité.

07 mars 2007

Petit tour à la campagne

Point de grandes pérégrinations cette fois-ci, John et moi avons passé les vacances chez lui. Alors on s'est baladés dans les environs. Les petites routes qui serpentent dans la montagne, croisant ici et là des vergers, des animaux divers et variés... Voici quelques photos pour votre plaisir ! (le temps était brumeux, dommage pour les photos)


Les bougainvilliers entourent Mae Sai, la ville la plus septentrionale de la Thaïlande, frontière avec la Birmanie.


Au premier plan à droite c'est la Thaïlande, et le reste, la Birmanie





des rizières en terrasse (généralement elles sont en plaine, donc pas besoin de terrasses, c'est un peu exceptionnel)


un manguier


un oranger


un arbre à litchi