25 septembre 2010

Et ma retraite ?

Nous avons choisi Taïwan comme prochaine destination. Mais avant ça, nous passerons 3 mois de vacances en Bretagne. Crêpes, festou-noz & cie n'ont qu'à bien se tenir, nous arriverons le 28 octobre. 

La retraite, c'est le thème majeur de la rentrée en France. J'en suis également bénéficiaire ici, mais avec un système un peu différent : l 'intégralité de la somme me sera remise avant mon départ. Je n'ai aucune idée du montant, alors je vous propose de jouer au juste prix : quelle somme vais-je toucher ?

Pour vous donner une idée, mon salaire net actuel s'élève à environ 900 euros (l'euro est tellement faible que j'ai presque l'impression d'être riche maintenant !)

A vos estimations !

24 septembre 2010

A la campagne

A la campagne, l'air est pur et il fait frais.
Les parents de John habitent à presque 1000m d'altitude. Le soir on apprécie de se glisser sous une couverture, alors qu'à Bangkok on a toujours besoin d'un ventilateur (ou de la clim pour la majorité des gens !) 

A la campagne, il y a des coqs qui chantent à 5h du matin ou à... minuit.
Qu'est-ce qu'ils sont cons, ces coqs ! En plus quand un s'y met, les autres lui répondent !

A la campagne, le paysage est magnifique.
Pas de photos malheureusement, l'appareil n'était pas en ma possession.

A la campagne, on peut être obligés de faire des tests urinaires de détection de drogue.
A la sortie du village, les policiers ont fait descendre 3 personnes du car, sur la vingtaine de passagers. Un n'est pas remonté... Un peu plus loin, ce sont les sacs qui ont été fouillés. Mais pas le mien, apparemment ils ne se préoccupaient que des Thaïs.

A la campagne on égrène du maïs jusqu'à en avoir des ampoules sur les pouces.
Mais j'étais contente de le faire, c'était une de mes seules activités, il n'y a pas grand chose à faire là-haut. J''ai même dû m'imposer, les autres voulaient que je regarde la télé sans rien faire !
A la campagne, on donne des coups de bâtons et de pieds aux fesses des cochons pour les faire avancer.On peut même les tirer par la queue.
Heureusement que Brigitte Bardot n'était pas là, elle en aurait fait une crise cardiaque. Oui mais pour déplacer 10 cochons, il n'y a pas d'autres solutions, ils ne sont pas très obéissants !

Plus sérieusement, comme les cochons ont été vendus mardi, j'ai pu connaître les revenus de mes beaux-parents. Et c'est encore pire que ce à quoi je m'attendais ! Environ 1500 bahts (35 euros) par mois, pour 8 personnes ! Ils produisent la majeure partie de ce qu'ils mangent, mais c'est quand même un revenu extrêmement bas, et qui n'est vraiment pas le reflet du travail fourni pour élever ces cochons ! Quel mérite ! Vous vous demandez peut-être qui sont ces 8 personnes : les parents, leur fille et sa fille, un jeune ado de la famille qui habite avec eux, et une mère et ses deux enfants qu'ils hébergent et nourrissent. Il y a toujours eu beaucoup de monde chez eux. Ils n'ont pratiquement rien mais le partagent, je suis vraiment admirative. Et le petit frère de John, qui a 15 ans, est en pension. Là, c'est John qui finance.

Yipoum, la petite dernière
Les deux petits.

A la campagne, on parle chinois. Ou wa. Ou taiyai. Ou thaï...
 Un régal de linguiste, mais quand on ne baragouine que le thaï, la langue la moins parlée, c'est moins facile. Même John ne pouvait pas communiquer avec les deux petits, ils ne parlent que wa pour le moment.

A la campagne, on peut avoir 12 ans et aller au CP.
En plus de la mère et ses enfants, les parents de John prêtent une maisonnette adjacente à une famille. Jusqu'à cette année, les enfants n'étaient pas scolarisés, ils travaillaient pour aider leurs parents. Maintenant que leur situation est plus stable, ils ont pu commencer l'école. Et voilà comment un grand gaillard d'une douzaine d'années se retrouve au CP !

A la campagne, quand on est blanche, on est l'attraction de la semaine
Une petite fille : Regarde celle-là, elle est toute blanche !
Son ami : Ah, c'est une Américaine !

17 septembre 2010

La revanche du trafic !

Je n'aurais vraiment pas dû mettre les embouteillages en deuxième position sur ma liste des choses à jeter à Bangkok ! Depuis, ils se vengent !

Normalement le trajet pour aller à la fac est long (50km) mais ça roule bien. Ces 2 dernières semaines j'ai eu le droit à 3 embouteillages ! Sans doute à cause d'accidents. D'ailleurs un car de la fac a eu un petit accident hier, mais le trafic avait mal visé cette fois, je n'étais pas dedans !

Ce matin je devais aller à l'ambassade déposer notre acte de mariage et sa traduction en vue de l'inscription sur les registres français. Je suis partie à 8h45, espérant ainsi éviter les embouteillages du matin. Je pensais prendre le bus 115, il va presque jusqu'à l'ambassade. 15 minutes passent, toujours pas de bus 115, c'est très étonnant, normalement il a une fréquence de passage assez élevée. Ah, le voilà. Je fais signe au chauffeur, il me regarde, et... continue sa route ! Ah ben ça, c'est sympa ! J'attends encore 10-15 minutes, toujours pas de bus 115. Je décide donc de changer d'itinéraire et je prends le bus 71 pour aller jusqu'au métro aérien. C'est long, c'est long ! Il me faut 45 minutes pour faire 4,5 km !

3 métros et un taxi plus tard, me voilà devant le bureau du traducteur. Tiens, c'est fermé ! Bizarre, j'avais pourtant dit que je passerais aujourd'hui, et il était d'accord. Ah, il me semble que la porte d'à côté est à lui aussi, je fais quelques mètres et là je vois un papier sur la porte : Veuillez utiliser la porte de gauche. Aaaaah ! Tout ça pour ça ? Non ! Heureusement la porte s'ouvre, c'est une des employées. Je suis sauvée ! Je vérifie la traduction, paye, et m'en vais à l'ambassade à 30 mètres de là.

Je dis à la dame de l'accueil que je viens déposer l'acte de mariage et demande si c'est possible de recevoir le livret de famille par courrier.
- Ah, vous êtes à Chiang Mai ? (
- Non, non, Bangkok, mais c'est quand même long pour venir.
- Non, ce n'est pas possible, on n'envoie pas les livrets de famille, il y a des risques de perte. 
- D'accord.
- Mais vous pouvez venir quand c'est férié pour vous et pas pour nous.
- Pas de problème pour ça, je suis en vacances, mais il y a des embouteillages...
- Vous n'habitez pas à côté du BTS ? (le métro)
- Pas vraiment, ce matin il m'a fallu une heure pour y arriver.

Et là, cours magistral :
- Mais là, c'est exceptionnel, ça n'arrive qu'une fois dans la vie, vous pouvez faire un effort pour venir quand même ! 

Elle ne l'a pas dit méchamment, je pense, mais je n'avais pas besoin de leçon de morale. Je me renseignais juste, il suffisait de me dire que ce n'était pas possible, je ne me serais pas entêtée !

Elle a ajouté : votre mari peut venir le chercher ! Ce à quoi j'ai répondu : Oui, mais que ce soit moi ou lui, il y a toujours des embouteillages...

Après j'ai attendu un peu, et j'ai finalement pu déposer mes papiers.

Heureusement qu'ensuite j'ai vu ma copine Pat en ville. 4 heures de route juste pour déposer des papiers, aussi importants soient-ils, ça aurait été vraiment long. Surtout qu'il n'y a qu'une petite vingtaine de kilomètres entre chez nous et l'ambassade !

Pour rentrer ça a été plus vite (2 métros et un bus, rue dégagée), mais j'ai pu constater que l'autoroute pour rentrer dans Bangkok était embouteillée. A 15h. Encore un accident ? Je ne vais plus oser sortir !

12 septembre 2010

Arts Reunion

"Reunion" c'est un faux-ami. En anglais ça signifie "retrouvailles". Et "Arts" c'est la faculté des lettres. Hier avait donc lieu une soirée de retrouvailles pour les étudiants (anciens et actuels) et les profs de la faculté des lettres. Le but était de célébrer le 40ème anniversaire de l'université. L'idée de départ était une fête de retrouvailles assez simple, sur le campus, et puis ça a gonflé, gonflé, jusqu'à arriver à un gros événement dans un hôtel 4 étoiles, et en tenue de soirée s'il vous plaît.

Je préférais la première mouture, plus sympa, plus spontanée, mais je n'avais pas voix au chapitre. Et la présence à Arts Reunion étant obligatoire pour les profs, j'ai dû acheter mon billet (1500 bahts - 35 euros). Ensuite je me suis occupée de ma tenue. Je n'avais aucune envie de faire des frais de toilettes surtout à 1 mois et demi de notre départ. J'ai donc décidé de porter ma jupe framboise, don de Gaï il y a déjà longtemps, et d'acheter un haut pas cher pour aller avec. Voici ce que j'ai trouvé pour quelques euros, c'était à -50% !



Le sac est un vrai sac Longchamp offert par un de mes étudiants (Comment ? vous ne connaissez pas Longchamp ? C'est la grande mode ici).

Je suis aussi allée chez le coiffeur mais le résultat n'était pas tout à fait conforme à ceux à quoi je m'attendais... Ce n'était pas ratée, seulement le brushing paraissait moins travaillé que la dernière fois, et justement je voulais quelque chose de chic.
Puis direction l'hôtel Grand Hyatt, un hôtel 4 étoiles au centre-ville. Comme je n'avais aucune envie d'assister à cette soirée, je me consolais en me disant que le buffet serait excellent. Eh bien j'ai été déçue ! Il y avait très peu de choix, et beaucoup de choses que je n'aime pas. Certes je suis difficile, mais les autres n'ont pas été conquis non plus... De plus, on a dû manger debout. Il y avait quelques tables, mais elles étaient réservées pour les anciens élèves. Quelle délicate attention !

Et le menu de la soirée ne m'a pas plu non plus. D'abord il y a eu la remise des prix aux anciens étudiants méritants. Jolie idée, sauf quand on sait que pour avoir ce prix et figurer dans la brochure associé, il fallait payer environ 700 euros ! Les personnes récompensées ne sont donc pas forcément méritantes, mais simplement assez riches pour se payer ça. Ensuite il y a eu un concert, un groupe pop à la mode si j'en crois l'enthousiasme des groupies devant la scène. Je pense que le groupe était plutôt bon, mais la musique était trop forte pour apprécier vraiment. Puis 2 DJ. Là c'était tellement fort que j'ai dû quitter la salle ! Et finalement une tombola où j'ai eu l'honneur de servir de main innocente. Mais 3/4 des gens étaient déjà partis ! Et les gens absents ne pouvaient pas réclamer leur lot. J'ai donc dû tirer de nombreuses fois avant de pouvoir attribuer les prix !

Je pose ici avec le président de l'université.

Mes collègues entourées de 4 de nos étudiants, tous sur leur 31. On a eu du mal à vendre nos tickets, personne ne voulait venir. Et je peux le comprendre... Le but était de rassembler 1000 personnes, je crois qu'on n'était que 400-500...

11 septembre 2010

Un cauchemar de généalogiste

Avant de vous parler des appellations familiales thaïes comme prévu, un petit mot sur les démarches à faire.

John va devoir repasser à la mairie lundi, il semble qu'on ne nous ait pas donné le bon acte de mariage ! On devrait y trouver nos signatures et celles des témoins, mais on a juste nos noms écrits... Quand ce sera réglé, il ira le faire légaliser au ministère des Affaires Étrangères. Puis case traducteur et dépôt à l'ambassade de France. Et une semaine après on pourra récupérer notre livret de famille.

Et maintenant les noms. Il n'y a pas de mots en thaï pour dire "belle-sœur" ou "cousin par alliance". L'époux utilise la dénomination utilisée par sa femme, et vice-versa. Won est donc mon frère.

Je rappelle ici qu'en thaï, l'ordre dans la fratrie est très important. Il n'y a pas de mot pour frère seul, c'est soit "grand frère", soit "petit frère".

Pour en revenir à Won, je dois l'appeler "grand frère" alors qu'il a 2 ans de moins que moi ! Tout simplement parce que je suis assimilée à John qui a 18 mois de moins que lui. Il faut garder le rang de naissance.

C'est la même chose pour John. Bien que Gaï soit plus âgée que lui, il doit l'appeler "petite sœur" puisque c'est ma cadette !

Pour Earn, le cousin, ça reste obscur. Déjà il y a souvent confusion en thaï entre frère et cousin. Au début j'étais surprise quand mes étudiants que je savais enfants uniques me parlaient de leurs frères et soeurs, maintenant je sais qu'ils parlent de leurs cousins. Mais ce qui est vraiment intéressant, c'est le rang : ce n'est pas l'âge qui prime (sinon Earn serait le grand frère de John ayant 3 mois de plus), mais le rang des parents. Un exemple pour les Pichon : Enora (ma soeur) est la grande sœur de Mikael (notre cousin) puisque Régine (ma mère) est née avant Marguerite (mère de Mikael). Et les enfants d'Enora seront toujours les grands frères/sœurs de ceux de Mikael !

Et donc pour Earn, on ne sait pas, parce qu'ils ne connaissent pas exactement le lien qui les unit. Ils pensent être cousins au 2ème degré, mais sans savoir qui de leurs ancêtres était l'aîné. Il faudra demander à ma mère ! (la mère de John, que j'appelerai "maman" en thaï)

Si vous êtes arrivés à la fin de ce message sans perdre de neurones et avec les idées en ordre, félicitations !! Il y a vraiment de quoi s'y perdre !

10 septembre 2010

Ils n'ont même pas dit "oui"

Après quelques déboires (un témoin qui prévient à minuit qu'il arrivera plus tôt que prévu, et l'autre qui est momentanément introuvable), nous voilà à la mairie de Bang Kapi.

Première étape, vérification des papiers avec dame n°1.

Elle a du mal à lire mon nom, à comprendre mon âge, pourtant tout est en thaï. Finalement elle nous laisse à sa collègue.



Dame n°2 vérifie les papiers de John dans la base de données, et là, problème. Sur son tabian ban (enregistrement de maison, à peu près l'équivalent du livret de famille), il manque son appartenance ethnique. Je n'ai pas suivi tous les détails, donc je ne vous raconte pas, mais pendant une bonne vingtaine de minutes on pense qu'on ne pourra pas se marier aujourd'hui.

Nos témoins attendent patiemment.



Won, le frère de John porte des lunettes parce qu'il a mal à l'oeil. L'autre témoin c'est donc Earn, leur cousin.

Et puis finalement tout s'arrange (je ne sais pas comment !). On commence à remplir les formulaires. Mais il est midi, le bureau va fermer.

Alors on va manger une glace. C'est pour patienter en attendant le repas au restaurant après le mariage.



13h, nous retrouvons la mairie et dame n°2. Nous finissons de remplir les papiers, et signons tous les 4 plusieurs fois. John me traduit le certificat. Par défaut, il est écrit que je continuerai à me faire appeler mademoiselle et que je garderai mon nom de jeune fille. Je ne m'y attendais pas ! Mais il y a quelques années, un mouvement féministe avait demandé la possibilité de choisir entre madame et mademoiselle, arguant du fait que les hommes, eux, ne changent pas de dénomination.

Tout ça me va très bien, j'avais déjà décidé de ne pas changer de nom.

Ensuite nous passons dans le bureau du chef de l'état-civil (je suppose que c'est son titre). Il nous pose quelques questions, nous dit qu'il est allé à Paris, et signe les papiers. Puis, il nous les rend en nous demandant de repasser voir dame n°2.



C'est fini ?

Oui, c'est fini ! Won pensait nous prendre en photo pendant la signature officielle, mais il n'y en a pas ! Pas de "oui" symbolique non plus.



Une photo avec les diplômes.



Et d'autres dans le petit jardin de la mairie avant d'aller au restaurant.



Et ça nous fait quoi ? Pas grand chose pour le moment !

07 septembre 2010

Le premier lipdub thaï !

Les lipdubs sont des vidéos réalisées en plan-séquence et mettant en scène des étudiants ou employés d'une même entreprise qui chantent en playback. Celui réalisé par les jeunes de l'UMP avait mis un coup de projecteur sur ces clips toujours festifs et souvent promotionnels.

Profitant de la présence d'un passionné de cinéma et de réalisation, j'ai proposé à une classe de se lancer dans l'aventure du lipdub. Ils ont tout de suite été partants. Et voici ce que nous avons pu réaliser avec seulement 50 minutes par semaine et moins de 2 mois.

http://www.youtube.com/watch?v=BpbW5TAIx0Q

A ma connaissance c'est le premier lipdub réalisé en Thaïlande.

J'ai choisi cette chanson parce que je voulais une chanson qui bouge et qui soit assez emblématique de la chanson française. Un grand succès de Jean-Jacques Goldman des années 80 me semblait donc tout indiqué !

05 septembre 2010

A prendre et à laisser

J'ai essayé de faire un bilan de mes 5 ans ici, ce que j'aimerais retrouver dans ma vie et mon expérience professionnelle future, et ce que j'abandonne sans regret (même si je sais que je peux très bien retrouver la même chose ailleurs). Les éléments ne sont pas dans l'ordre.

A prendre

Au travail :
- les conditions matérielles (ordis dans toutes les classes, bureau à moi avec internet)
- la grande gentillesse des étudiants
- leur docilité (pas de plaintes, de problèmes de discipline...)
- les compliments et les cadeaux qu'ils ont pu me faire
- la bibliothèque
- la piscine
- l'ambiance internationale
- l'absence de stress
- l'autonomie dans la préparation des cours
- les longues vacances

Dans la vie :
- le climat (sauf en été)
- le faible coût des produits alimentaires
- la diversité des paysages
- la variété et le faible coût des transports en commun
- les sourires (même si on sait qu'ils peuvent cacher bien des choses, c'est plus agréables que des gens qui font la tête)
- des gens qui ne se plaignent que rarement
- la cuisine
- la tolérance
- la douceur de vivre
- la diversité culturelle, les tribus de montagne (mais pas assez mise en valeur)


A laisser

Au travail :
- le niveau général très faible
- le manque de curiosité des étudiants
- leur incapacité à analyser, critiquer, donner leur opinion
- leur immaturité
- l'ennui
- le manque de stimulation intellectuelle même parmi les profs
- les réunions inutiles
- la hiérarchisation tirant vers le culte de la personnalité des chefs
- l'immobilisme, la difficulté de mener à bien certains projets
- le contrôle sur les profs (nécessité de pointer, obligation de porter des jupes...)
- les temps de transports (environ 2h30/jour)
- les problèmes d'organisation et de management

Dans la vie:
- la pollution et le manque de conscience écologique en général
- les embouteillages
- le bruit
- le manque d'activités culturelles
- le système scolaire nul qui n'offre pas la possibilité aux Thaïs de se cultiver
- le fait que ça arrange bien les élites et que donc les décideurs ne font pas grand chose pour changer ça.
- le culte de l'argent, la société d'hyper-consommation
- le culte des apparences
- le nationalisme
- la discrimination basée sur la couleur de peau (Thaïs clairs contre Thaïs foncés)

J'ai peut-être oublié quelques éléments, mais ça fait déjà de belles listes. Plutôt équilibrées, même s'il y a un peu plus d'éléments négatifs. Mais ça correspond bien à la situation : je suis globalement contente de mon expérience ici, mais je pars pour essayer de trouver encore mieux !

03 septembre 2010

J-7

Ayé, la date est fixée, nous nous marierons vendredi prochain. Pourquoi ce jour-là ? Parce que John voulait une date facile à retenir. Pourtant je ne risque pas de lui en vouloir s'il oublie de marquer le coup l'année prochaine ou les années suivantes !

Le plus facile aurait été le 10/10/10, mais c'est trop tard, certains de nos papiers ne seront plus valides et il faudrait retourner à Brest et à Chiang Rai pour les refaire. Donc nous avons pensé au 09/09/10 et au 10/09/10. J'ai une réunion le 9, je ne pourrai pas m'absenter du travail. Donc ce sera le 10.

A Bangkok, beaucoup de couples choisissent de se marier dans le quartier Bang Rak. Parce que rak signifie amour (pour la petite histoire, ce nom a été donné par des missionnaires catholiques français il y a une centaine d'années). Nous, nous irons simplement à la mairie de notre quartier, Bang Kapi. Le village des crevettes séchées. Moins romantique, mais plus pratique ! Nous n'avons pas pris rendez-vous, ce n'est pas nécessaire.

Les témoins seront Won, le frère de John, et Earn, leur cousin.

A la semaine prochaine pour le compte-rendu !

01 septembre 2010

Adieu Maïwenn, chère professeur

Ce matin, c'était Graduation Orientation, la cérémonie pour les étudiants qui finissent leurs études à la fin du semestre. Comme d'habitude beaucoup de bla bla inutiles, mais j'ai eu un beau cadeau ! Pour me remercier avant mon départ, la doyenne m'a offert ce magnifique bouquet, bien digne de Miss Univers !



(Ne faites pas attention à ma tête, j'ai toujours l'air fatiguée en rentrant du travail tant que je n'ai pas pris mon petit goûter réparateur !)

Comme je ne pouvais pas assurer mes cours de la matinée à cause de cette cérémonie, j'avais demandé à Elise et Nicolas, mes stagiaires, de me remplacer. Et, secrètement ils ont appris la chanson "Adieu M. le professeur" aux étudiants, en changeant un peu les paroles "Adieu Maïwenn, chère professeur...". Puis ils se sont tous invités dans mon premier cours de l'après-midi pour m'offrir une part de gâteau et me la chanter. C'était très sympa de leur part !