31 mai 2009

"Ce soir, c'est ma maîtresse qui cuisine !"

Je voudrais vous exposer la théorie d'une de mes collègues, que j'ai trouvée intéressante.

En Thaïlande, de moins en moins de femmes font la cuisine. Dans les milieux aisés c'est la bonne qui s'en charge. Les autres achètent à manger en bas de chez eux, ou mangent à l'extérieur. Mes étudiants tombent de leurs chaises quand je leur dis que je sais cuisiner quelques plats thaïs.

En Thaïlande, beaucoup d'hommes ont des maîtresses, souvent connues de tous, qu'ils entretiennent sur l'argent du ménage.

D'après ma collègue, il peut y avoir un lien de cause à effet entre les deux. Si la femme cuisine, le mari et les enfants doivent rentrer manger, pour faire honneur à son travail. Et quoi de mieux que des bons repas pour tisser des liens familiaux forts ? Si la famille n'a pas cette habitude de repas en commun, si chacun mange de son côté, c'est une bonne occasion de se retrouver qui disparaît. Et peut-être qu'à force de manger à l'extérieur, M. Le Mari finira par trouver quelqu'un qui l'accompagne... Alors bien sûr, cette absence de talents culinaires n'est pas la seule raison qui poussent certains hommes à aller voir ailleurs, mais ça peut y contribuer.

Ce message donne une image assez macho de la Thaïlande, mais ce n'est que le reflet de la réalité. Vous remarquerez que je n'ai pas évoqué les hommes aux fourneaux, c'est parce que ceux qui cuisinent sont vraiment minoritaires.

Et pour ceux qui se poseraient la question à notre sujet, c'est très rare que John et moi ne dînons pas ensemble. Et si je rentre tard ou bien si je n'ai pas envie de cuisiner, il le fait sans problème.

25 mai 2009

Résurrection

En rentrant de vacances, nous avons retrouvé Chacha en piteux état.


Pas découragés, nous avons repris l'arrosage, et voici ce que j'ai découvert ce matin

C'est Pâques en mai !

Puisque j'y suis je vous présente aussi Capucine. Son nom est là pour tromper l'ennemi, en fait c'est une passiflore qui, peut-être, nous donnera un jour des fruits de la passion. En tout cas elle n'a pas souffert du manque d'eau, et elle part à la découverte du monde avec ses vrilles puissantes.



22 mai 2009

Haute cuisine

Aujourd'hui j'ai remplacé un copain à la célèbre école de cuisine du Cordon Bleu. Il y travaille de temps en temps comme interprète, mais n'était pas libre ce matin. C'est bien volontiers que je me suis prêtée à l'exercice. Il s'agissait de traduire la démonstration du chef Jacques Pourcel. Son nom m'était inconnu, mais avec son frère jumeau Laurent, il a ouvert une vingtaine de restaurants dans le monde. Ils revisitent l'univers des tapas avec un concept appelé le snacking chic.

J'ai eu les recettes hier, alors je connaissais le menu :
- Sur une fine purée de carotte au cumin, tartare de granny smith, tempura de calamars
- Noix de St-Jacques grillée, compôtée de fenouil, vinaigrette perlée au jus de passion, écume de coco
- Tartare de manque à la coriandre, gambas croustillantes, émulsion de yaourt

Que des fruits de mer, dommage pour moi... Mais de toute façon j'étais là pour travailler, pas pour manger. Hier j'ai appris le vocabulaire des recettes. Mais finalement, ça n'a représenté qu'une toute petite part du travail, parce que le chef était bavard. C'était très intéressant de l'écouter d'ailleurs ! Dans l'ensemble je pense que je me suis plutôt bien débrouillée pour la traduction. Évidemment certains mots techniques m'ont échappés, mais qui ici sait dire "émonder" ou "un sautoir" en anglais. Et d'ailleurs qui peut me décrire une mandoline utilisée en cuisine ? Je pense que le public ne m'en a pas tenu rigueur, et le chef était sympa aussi.

Il y avait une quarantaine de personnes, essentiellement des Thaïs, mais aussi des Allemands, c'est pour ça que la démonstration était traduite en anglais et pas en thaï. Ca qui a fait mon affaire ! En plus, cette mission était très bien payée. 2000 bahts de l'heure (40 euros), soit presque 5 fois mes heures supplémentaires à la fac ! Par contre ils ne payent que les heures de travail, donc 2 heures, alors que j'y ai passé presque 4 en tout. Mon contact m'avait demandé de venir à 8h30 pour une réunion. Quand j'ai poussé la porte à 8h31, il n'était pas encore arrivé. Et puis finalement la réunion s'est résumée à 4 ou 5 indications... J'aurais pu venir à 9h30, l'heure de début prévue, surtout que le chef est arrivé en retard !

Les titres des recettes sont longs et compliqués, mais en fait la réalisation est simple. Je suis pratiquement sûre que je pourrais toutes les refaire, si un jour je me mettais aux fruits de mer !

J'ai demandé qu'ils m'envoient quelques photos, j'espère qu'ils le feront pour que vous voyiez comme j'avais l'air professionnelle avec ma chemise de cuistot !


14 mai 2009

Versailles

Il y a presque quinze ans, nous avions visité les jardins de Versailles. Il manquait donc le château pour parfaire ma culture. C'est chose faite en ce dimanche 10 mai. Léti appréhendait la queue aux caisses, mais finalement après une demi-heure pas désagréable, nous avons nos billets en main.

vous conviendrez qu'il y a pire que ce cadre pour attendre !

Nous avons opté pour la visite du château et l'exposition. Elle porte sur les costumes, je ne pouvais pas manquer ça ! Le forfait est à 15 euros. Ca semble cher, mais finalement ça vaut la peine, puisque nous y avons passé plus de 5 heures. De plus, les audioguides sont compris dans le prix, et c'est vraiment un plus pour la visite.

Comme les flashs n'étaient pas autorisés, les photos d'intérieur sont un peu floues, alors je n'en mettrai pas beaucoup. Mais sachez que tout était magnifique, fastueux. J'ai beaucoup apprécié ce passage dans le temps. John aussi, même s'il n'est pas féru d'histoire.


Dans la galerie des glaces il fallait jouer des coudes pour avoir un petit espace pour prendre des photos.



Un lit commandé par Louis-Philippe. Il est très haut, le roi était peut-être adepte du fosbury ?

Nous avions gardé une option sur les jardins mais finalement nos jambes en avaient eu assez avec l'intérieur. Nous n'avons donc pas dépassé les caisses (7 euros)



Provins

Le 8 mai, Léti nous a conduit jusqu'à Provins. Après une heure et demi de route, nous voilà arrivés dans cette charmante ville de Seine et Marne. Elle est même écrite au patrimoine mondial de l'humanité, et on comprend vite pourquoi. Beaucoup de bâtiments médiévaux ont été conservés, et le vieux centre est une merveille. Je vous laisse voir ça.



La Tour César (XIIème siècle)



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Du haut des remparts

13 mai 2009

Paris

Et nous revoilà à Bangkok. Le voyage s'est bien passé, aucun problème à signaler. Après une bonne nuit de sommeil, nous devons maintenant vider les valises, laver, ranger. Programme passionnant s'il en est !

Je n'ai pas encore eu le temps de trier les photos, il vous faudra donc patienter un peu. Mais voici déjà les impressions de John.

Pour lui, Paris se rapproche de Bangkok, beaucoup de monde, de bâtiments, de restaurants, de bars, la pollution (mais moins qu'à Bangkok), on trouve tout ce qu'on veut, presque quand on veut. Il n'a donc pas été surpris. Et il préfère la Bretagne ! Mais il reconnaît que pour trouver du travail c'est plus facile.

Il est surpris que malgré l'agitation parisienne, la ville soit plus calme que Bangkok. (maintenant il va comprendre pourquoi je me plains beaucoup du volume sonore des voisins ou de la rue)

En Bretagne, John avait pris l'habitude de dire bonjour à tout le monde. A Paris, bien peu de réponses. Et moins de sourires aussi.

Il a remarqué que la Seine était très propre comparée aux canaux de Bangkok. Ici, les gens se rendant au travail par voie fluviale naviguent sur une eau puante et sale. (il vous demande d'imaginer l'eau de lessive la plus sale que vous pouvez, vous serez encore loin).

Plus généralement au sujet de la France, il regrette qu'on ne puisse pas emporter ses restes après un repas au resto. En Thaïlande c'est une chose tout à fait normale.

Et la conclusion générale, c'est qu'il a adoré son voyage en France, et qu'il aurait bien aimé pouvoir prolonger.

06 mai 2009

La Bretagne selon John



Nous quitterons la Bretagne demain, alors voici venu le temps du bilan. J'ai demandé à John de me dire ce qu'il avait aimé et moins aimé pendant ces 3 semaines. Je commence par le négatif, pour garder le plus important pour la fin. En effet, en général il est très content de son séjour.
  • La vie est plus chère qu'en Thaïlande.
  • Il déplore le manque de petits restaurants dans les rues.
  • Les magasins ferment tôt, et sont fermés le dimanche et parfois le lundi.
  • Les crottes de chiens sur les trottoirs. Pour y remédier John propose la création d'un impôt pour les propriétaires de chiens, qui financeraient des emplois de nettoyeurs. Ou bien que les maîtres ramassent les crottes eux-mêmes, mais apparemment ça met du temps à rentrer dans les esprits !
  • Les cultures sont moins faciles qu'en Thaïlande, on ne peut pas planter n'importe quand. Et donc il faut faire des réserves pour l'hiver.
  • Il n'y a pas beaucoup de fruits.
  • Les femmes fument autant que les hommes
  • Il a découvert les voitures sans permis qu'ils jugent dangereuses puisque rien ne prouve que le conducteur sait conduire.
  • La technologie a réduit les emplois. Par exemple dans les stations services. En Thaïlande il y a toujours des pompistes, et des gens qui lavent les voitures.
  • Les gens vivent souvent seuls et loin des autres. Que se passe-t-il en cas d'accident ?
  • Dans le même ordre d'esprit, les jeunes quittent leurs parents même s'ils ne travaillent pas loin. Il reconnaît que l'indépendance peut avoir du bon, mais, il préfère quand les familles restent ensemble.
  • Il regrette que peu de personnes parlent le breton. D'ailleurs il aimerait que ses enfants l'apprennent. Pour ça il faudrait donc qu'on déménage le moment venu, mais ça ne lui fait pas peur, puisque la liste des choses positives est longue, elle aussi :
  • Les paysages magnifiques, que ce soit sur la côte ou à la campagne.
  • Les fleurs partout. Vous imaginez sans doute que la Thaïlande est fleurie, c'est loin d'être le cas. John adore notamment les pâquerettes (qu'il ne faut pas écraser !) et les ajoncs (qui sentent le kouign-amann)
  • Il a flashé sur les maisons, qu'elles soient en pierres ou récentes. Il a remarqué que les gens en prenaient soin. Et, passé la méprise du début, il adore les velux.
  • Un grand soin pour le jardin aussi.
  • D'ailleurs tout est propre, les gens se soucient beaucoup de l'environnement et ne jettent pas leurs déchets dans la nature.
  • C'est calme.
  • Les gens sont polis, ils disent bonjour, merci, au revoir et pardon.
  • Les gens sont gentils.
  • Ils respectent le code de la route, laissent passer les piétons et sont courtois.
  • Il fait jour tard, alors on peut économiser de l'énergie le soir.
  • Il ne fait pas trop chaud.
  • Les gens ont plus de vacances et des semaines de travail plus courtes qu'en Thaïlande, donc ils peuvent avoir des loisirs.
  • Beaucoup de gens sont mélomanes ou même musiciens.
  • Les chapelles partout, les églises et la multitude des saints.
  • John a senti un grand amour pour la culture bretonne (c'est sûr qu'il était dans la bonne maison pour ça)
  • Il a aimé les fest-noz et notamment le fait qu'il y avait aussi des enfants, et qu'ils savaient danser comme les grands.
  • On a visité des élevages, donc il a remarqué que l'agriculture était efficace (utilisation des tracteurs, machines, nouvelles technologies...)
  • Beaucoup de gens aiment faire la cuisine.
  • Le système des retraites est bon. En Thaïlande, si les gens n'ont pas d'argent, ils doivent continuer à travailler si leurs enfants ne peuvent pas les aider.
  • Question gastronomie, je crois que le retour en Thaïlande sera difficile parce qu'il est accro au beurre, fromage, pain et aux vins, tout ce qu'on n'a pas là-bas. D'ailleurs il a aimé tout ce qu'on lui a servi.
  • Et encore plein de bons sentiments qu'il n'arrive pas à décrire.

02 mai 2009

Commana et Crozon

Nous continuons notre tour du Finistère

L'allée couverte de Mougau à Commana




Les photos suivantes ont été prises par John sur la presqu'île de Crozon

A la pointe de Pen Hir


La plage de Pen Hat




La pointe du Toulinguet, avancée la plus occidentale de la presqu'île de Crozon, qui garde l'entrée de la rade de Brest.