31 janvier 2011

Ile tropicale

Quand on pense "île tropicale", les images qui viennent en tête sont la plage, les cocotiers, la mer turquoise, la douce chaleur... Eh bien c'est faux ! Enfin, dans les Caraïbes c'est sûrement vrai, mais pas partout.

Taïwan est coupée en deux par le tropique du Cancer. Et pourtant, depuis notre arrivée vendredi 21, nous avons eu en tout et pour tout 2 minutes de soleil. Pire encore, il fait froid ! Et il faisait 7° hier à 18h30. En ce moment il doit faire 10°. On ne s'attendait pas à ça. Quand je lisais "hivers frais" dans les guides, je pensais que c'était frais par rapport à l'été à 35°, donc aux alentours de 15-18°. Mais non, il fallait comprendre froid, humide et venteux (dans le nord. Dans le sud, il doit faire plus de 20° en ce moment. La différence est impressionnante, sachant qu'il n'y a que 300km de distance !)

Nous sommes donc surpris, mais les Taïwanais aussi semblent l'être : tout le monde a la clim', mais les maisons ne sont pas équipées de chauffage. Rajoutez à ça le fait qu'elles sont très mal isolées, et vous arrivez facilement à des températures bien fraîches à l'intérieur : 12° par exemple. Ce qui fait qu'on ne se réchauffe jamais vraiment et que garder son manteau à l'intérieur est plus que conseillé.

Vivement le printemps !

28 janvier 2011

Quelques photos



Je vous ai dit qu'il y avait
beaucoup de scooters à Taipei, il y a aussi beaucoup de vélos ! Et dans certains endroits, le parking est problématique. Alors on peut trouver des vélo-parkings à deux étages. Rassurez-vous, nul besoin de porter son vélo à bout de bras, on peut abaisser le rail.



Ce panneau di
t : baignade interdite, c'est profond. C'est vrai que les Asiatiques sont assez petits en général, mais là quand même, tout le monde aurait pied !



Vous lisez bien, Carrefour est ouvert jusqu'à 2 heures du matin tous les jours ! Pauvres caissières, j'espère qu'on ne leur demande jamais d'enchaîner un soir et un matin !



Un exemple de repas pour 2. Le gros bol ce sont des nouilles au boeuf. Mais il n'y a pas de viande dedans ! C'est seulement un bouillon au boeuf. On reste sur sa faim...



Ce panneau anti-graffiti nous donne le numéro à faire pour dénoncer ceux qu'on prendrait en flagrant délit.

27 janvier 2011

Notre chambre

Cette semaine était consacrée à la recherche d'une chambre à louer. Simplement une chambre, parce que les appartements sont chers pour des gens qui n'ont pas de revenus pour le moment. Nous ne voulions pas dépenser plus de 250 euros/mois, internet et charges compris. Notre chambre préférée, dans un appart en colocation nous étant passée sous le nez, nous avons opté pour une des chambres louées par M. Hsu (ça se prononce "chu").



Elle est située dans un quartier animé, à côté de plusieurs universités dont celle que John vise. Pour ma part, je suis à une vingtaine de minutes à pied de mes cours de chinois, donc c'est très pratique, pas besoin de prendre le métro (mais il n'est qu'à 3 min, donc pas de problème pour nos autres sorties). Notre rue est calme (excepté ce soir, il y a des annonces style annonces de gare qui nous arrivent, on ne sait pas d'où ça vient !)

Nous habitons au 5ème sans ascenseur (très bon exercice de cardio), sur le t
oit. Ce qui nous procure une belle vue dégagée. Nous avons aussi visité des chambres sans fenêtre, ça semble assez courant ici ! Alors nous sommes très contents de notre vue !



Il crachinait quand j'ai pris les photos, alors c'est un peu bouché, mais sinon on voit même les montagnes au loin.



Voici la chambre



C'est plus de 2 fois plus grand que ce qu'on avait à l'auberge, on peut enfin se déplacer librement ! La salle de bain est attenante, on la partage avec 3 autres personnes. Nous avons un frigo et une bouilloire, et il y a un micro onde et un lave linge à l'extérieur. Le seul problème est que nous n'avons pas le droit de faire la cuisine... On va voir ce qu'on peut tirer du micro onde.

Le bail est signé pour 3 mois, on avisera ensuite selon notre situation. Si on a du travail, on pourra se permettre de louer plus grand, avec kitchenette et salle de bain. Cette chambre-ci nous coûte 200 euros/mois tout compris (à part la clim', mais ce n'est dans nos habitudes)

26 janvier 2011

Premier cours de chinois

Parfois, il ne faut pas se fier aux premières impressions. Contre toute attente, le cours d'aujourd'hui était très bien ! La prof est très gentille et elle a l'air compétente. Nous avons passé l'intégralité du cours à apprendre la prononciation, ce qui, en chinois, n'est pas une mince affaire, entre les 4 tons et les consonnes auxquelles nos oreilles ne sont pas habituées.

Il y avait 12 noms sur la liste, mais nous n'étions que 8. Et je pense qu'un va partir, il est trop bon. Tellement bon que je n'ai même pas compris d'où il vient. Pour ce qui est des autres, nous avons : un Irlandais, un Français, deux Coréens (un couple dans la soixantaine), un Japonais et un Thaï. Il a d'ailleurs été vraiment surpris quand je lui ai lancé "sabai di mai ka" !

Et regardez ce qu'on trouve à la boutique de la fac



Mais le titre n'est pas sous la forme originale (Martine petite maman ou Martine et le cadeau d'anniversaire), alors on ne sait pas comment se dit Martine en chinois...

25 janvier 2011

Mémorial de Chiang Kai-Chek

Il y a une chose qui me plaît particulièrement à Taipei, c'est cet attachement à l'histoire, à la conservation du patrimoine. Il y a des musées partout, des panneaux explicatifs dans les rues, les Thaïs pourraient en prendre de la graine.

Cet après-midi nous sommes allés jusqu'au mémorial de Chiang Kai-Shek. Ce nom vous dit peut-être quelque chose, voici une petite bibliographie de cette figure incontournable de Taïwan.



Né en 1887, militaire, il devient l'un des principaux leaders du Kuomintang à la mort de Sun Yat-Sen (celui qui a instauré la République de Chine, mettant fin à l'empire). En 1948 il est élu Président de la République de Chine. Mais son opposition vaine à Mao et aux communistes le force à s'expatrier à Taïwan en 1949. Taipei devient donc la capitale de la République de Chine, ce qu'elle est toujours aujourd'hui (la Chine continentale étant la République Populaire Chinoise). Chiang Kai-Shek est resté président jusqu'à sa mort en 1975. Sa présidence présente plusieurs aspects : d'un côté, une forte ouverture internationale pour le développement économique de l'île, de l'autre, un pouvoir très autoritaire basé sur un parti unique et la loi martiale.

(Pour la petit histoire : le père de John s'est battu dans l'armée du Kuomintang, et c'est pour cette raison qu'il s'est trouvé en Thaïlande au début des années 80.)

A la mort de CKS, il a été décidé d'ériger un mémorial en son honneur.


La première chose qui m'ait traversé l'esprit en le voyant, c'est : c'était bien la peine de passer sa vie à combattre les communistes pour construire ensuite un bâtiment si soviétique ! On ne s'en rend pas vraiment compte sur la photo, mais il est extrêmement massif !


Cette statue fait 16 mètres de haut !


La relève de la garde (2 soldats) se fait toutes les heures. Je crois que je n'avais jamais vu une démarche militaire aussi particulière, voire ridicule...

A l'intérieur du bâtiment il y a une exposition sur la vie de CKS présenté, bien entendu, sous son meilleur jour. Heureusement qu'à quelques centaines de mètres de là, pour équilibrer, on trouver le mémorial 2 28, dont je vous parlerai une autre fois !

Ce plat...

...nous a sauvé la vie !



On a enfin trouvé un restaurant servant du riz tout simple avec du blanc de poulet tout simple pour un prix raisonnable ! Quel régal ! Maintenant j'espère qu'il n'est pas le seul de toute la ville !


Un message peut en cacher un autre : comme j'ai plein de choses à raconter ces jours-ci, il se peut que je poste plusieurs fois dans la même journée, alors vérifiez bien que vous ne manquez aucun message !

Rentrée minimale



Aujourd'hui c'était la réunion de pré-rentrée à l'école de chinois. De 9h à 9h30. Je n'en attendais pas grand chose, mais j'ai quand même été déçue de constater que j'avais déjà vu les 3/4 des vidéos présentées sur le site de l'université. Les informations que je n'avais pas encore eues sont toutes dans le livret qui nous a été distribués. Donc la réunion ne servait pas à grand chose...

Heureusement, j'ai prolongé les festivités en discutant un peu avec l'étudiant qui nous a accueillis, qui se trouve être français. Nous serons d'ailleurs au moins 2 Français dans le cours, sur 11 élèves. Sur la liste j'ai aussi vu deux Vietnamien(ne)s, et 1 Japonais(e). Pour les autres, je ne sais pas, soit il y avait seulement leur nom chinois, soit il n'était pas très révélateur (Andrew peut venir de beaucoup de pays différents par exemple). 11 élèves, c'est un bon effectif. Nous n'avons pas encore rencontré notre prof.

Les cours ont lieu tous les après-midi de 14h à 17h. La première semaine va être très tranquille puisque nous serons en vacances jeudi soir. Jusqu'au 8 février il me semble, à l'occasion du nouvel an. J'aime beaucoup les vacances, mais un peu moins quand je paye pour 3 mois de cours mais n'en suivrait que pendant 2 mois 1/2. Qu'ils ferment quelques jours pour une telle occasion, ça me semble normal, mais 2 semaines, c'est un peu exagéré. D'autant qu'on aurait dû avoir la réunion hier, et commencer les cours aujourd'hui. Encore 3h de perdues. Enfin, je n'ai pas mon mot à dire...

J'ai acheté le livre de cours et le cahier d'exercice (ça non plus ce n'était pas inclus dans le prix), je sens que je vais avoir du boulot !

24 janvier 2011

Marché de nuit

En déambulant en ville, nous sommes tombés sur un marché de nuit très très animé. C'est un marché temporaire pour fêter le nouvel an qui approche. C'était noir de monde, presque tous les vendeurs avaient des micros et poussaient la sono à fond, donc vraiment pas le genre d'endroits que nous aimons fréquenter.




Mais l'ambiance était à la fête, donc au final c'était plutôt sympa !


La cuisine taïwanaise et nous, pour le moment ça fait -2. Alors quand on a vu ces beignets géants ressemblant aux super-gras-mais-délicieux pathongo thaïs, on s'est dit qu'eux au moins ne nous décevraient pas. Eh bien si, ils étaient tout secs et durs... Encore raté !


Le palais du kitsch à la chinoise (on ne voit pas bien sur la photo, mais tout brille !)


Un charcutier. On n'a pas encore goûté les saucisses de ce style. En Thaïlande je les aimais beaucoup, j'espère que ce sera pareil ici !


Des amoncellements de viandes et poissons séchés (je crois)


Et ma photo préférée : ils sont magnifiques ces fruits secs, non ? J'adore toutes ces couleurs !

23 janvier 2011

Les Champs-Elysées

Non, ceci n'est pas un deuxième message en retard de Paris. Les Champs-Elysées c'est le nom d'une pâtisserie de Taipei. Enfin, "pâtisserie", il faut le dire vite, plutôt une "briocherie", comme en Thaïlande



Les propriétaires sont très modestes, je recopie ici le petit texte sous le nom :

Les Champs-Elysées, ce n'est pas
une bonne pâtisserie non
c'est la meilleure pâtisserie
Vous pouvez y trouver tout ce que vous aimez

Alors nous sommes entrés dans ce palais des merveilles. Pains aux légumes fluo, pizzas briochées à la mayonnaise, macarons rabougris... Mouais, ça ne nous a pas emballés, surtout arrivant de France ! Mais ce genre de boutiques a l'air populaire parmi les Taïwanais.

Alors nous avons opté pour de la nourriture locale



Ça c'est l'étal. On voit que les gens d'ici aiment les brochettes. Alors qu'est-ce que je vous mets ? Brochette de foie ? brochette de gros champignons ? Ou peut-être cous de poulet ? pattes ?

Non ? Vraiment pas ?

22 janvier 2011

Premières impressions

Et voici nos premières impressions tant attendues

La toute première, en sortant de l'aéroport, ça a été : on dirait la Bretagne, il fait tout gris. Et la végétation le long de l'autoroute aurait très bien pu se trouver aussi n'importe où en France.

La deuxième, après quelques minutes de route : on dirait Bangkok, les bâtiments sont moches. Et c'est vrai qu'ils se ressemblent beaucoup dans les deux pays.


(cf cette photo que j'avais postée en 2006)

Donc on n'était pas perdus !



En fait, Taipei est, on s'en doute, plus proche de Bangkok que de Brest. Mais il y aussi des différences :
- le climat : il a dû faire environ 15° aujourd'hui. (Mais en été il fera très chaud.)
- la propreté : Taipei est plus proche des villes européennes pour ça
- les trottoirs : ils sont plats, jolis, égaux.
- l'accès pour les handicapés : il y a des rampes d'accès, des ascenseurs un peu partout.
- les transports : il y a des scooters partout.



Le métro est plus développé qu'à Bangkok, il dessert bien toute la ville.
Il n'y a pas de moto-taxis ou de songthaew (espèces de bétaillères qui font du transport en commun)

-la nourriture : pour le moment, nous ne sommes guère séduits. C'est plus cher qu'à Bangkok, mais moins attrayant. Beaucoup d'ingrédients me rebutent : estomac, diaphragme ou poumons de porc par exemple. On n'a pas vu de poulet, serait-ce une conséquence de la grippe aviaire ?


Une feuille pour passer commande. Il va falloir que j'apprenne rapidement à reconnaître les caractères correspondant aux choses que j'aime manger !
Une chose étrange dans les petits restaurants : on ne sert pas de boissons (ni à vendre, ni offertes), les gens ne boivent pas en mangeant.

-la nature : il y a beaucoup plus de parcs qu'à Bangkok. Et Taipei étant construite dans une cuvette, les montagnes sont facilement accessibles.


Dans le Parc de la Paix


Chemin de réflexologie plantaire.


Photo prise du terminus d'une des lignes de métro aérien.

Petit point sur notre situation :

Nous logeons dans la guesthouse que j'avais réservée. La chambre est minuscule, environ 4m2 (et je n'exagère pas, quand on ouvre une des valises, on ne peut plus ouvrir la porte). Nous sommes à la recherche d'une chambre. On pensait en avoir trouvé une qui nous convenait très bien, mais il semble qu'il y a eu une erreur, et que finalement elle soit déjà louée. Dommage !

21 janvier 2011

La Tour Eiffel

Mes messages sont en désordre, je crois bien que c'est la première fois. Mais j'avais hâte de vous raconter notre voyage, et puis je ne peux pas ne pas poster au sujet de notre ascension de la Tour Eiffel ! Pour John comme pour moi, c'était une première.




C'est quand même super compliqué une Tour Eiffel


Et pour l'entretenir, la vieille dame a des lifteurs de choc !


Une patinoire gratuite au 1er étage. Qui l'eût cru !

Et les vues de Paris. Il faisait gris quand nous sommes arrivés, puis ça s'est levé vers midi. Mais grâce à ça (ou au froid ?), les touristes n'étaient pas trop nombreux et nous avons pu prendre notre temps pour la visite. Nous ne sommes pas montés au sommet, il était fermé.




L'arc de triomphe dans un rayon de soleil


Le Trocadéro




Le Champ de Mars


Les Invalides en arrière-plan

Pékin

Voici bien un titre que je n'aurais jamais imaginé mettre. Tout du moins, pas tout de suite !

Le résumé d'un voyage assez mouvementé :

Paris

C'est maintenant une habitude, Léti nous dépose Porte Maillot juste avant l'arrivée de la navette Air France. Le trajet se passe bien, l'enregistrement aussi (l'hôtesse était d'ailleurs très sympa). Aéroports de Paris nous offre généreusement 15 min de connexion internet.

Découverte de l'avion (Air China) : comme je m'y attendais, ce sont des vieux avions sans écrans individuels. Et, assis à la dernière rangée, comme les cancres, nous sommes trop éloignés pour bien voir le dernier écran. Tant pis, on fera sans.

Une annonce : une personne est en retard, nous l'attendons. Bon, d'accord... Je fais remarquer à John que, notre escale de Pékin étant courte, si on a trop de retard, nos bagages ne suivront pas. Finalement nous partons 30 minutes après.

Le vol : les hôtesses ne sont pas très souriantes, et les passagers sont assez indisciplinés. Ils n'arrêtent pas de se déplacer, ils parlent fort. Vient le dîner. On ne nous a pas donné de menu comme dans les autres compagnies, ça doit être le communisme, on mange tous la même chose ! En fait on a le choix entre poulet-riz et boeuf-nouilles. Nous prenons un de chaque, comme ça on peut échanger si ça ne me plaît pas (John, lui, mange tout). Nous découvrons notre plateau : il ne faut pas avoir trop faim ! Ce n'est pas trop mauvais, mais moins copieux qu'habituellement. Même chose quelques heures plus tard pour le petit déjeuner.


Pékin

Nous posons pied sur le sol chinois vers 13h40. L'embarquement de notre vol suivant commençait à 13h30, donc c'est juste, mais nous ne sommes pas en retard. Vite, nous nous dépêchons de trouver la porte d'embarquement. C'était sans compter le manque d'information et le gigantisme de l'aéroport ! Première question : un vol pour Taipei, c'est international ou domestique (je reviendrai sur le statut de Taïwan plus tard). Réponse : c'est international. Nous devons passer un contrôle. La dame s'étonne du niveau de chinois de John alors qu'il n'est jamais allé en Chine. Il doit se justifier, le prendrait-elle pour un espion ? Bon, si elle pouvait se dépêcher, on a un avion à prendre. Non, elle appelle sa collègue ! Mêmes questions, mêmes réponses... Finalement c'est bon, John peut continuer. Nous courons vers la porte du vol vers Taipei. Aaah ! ce n'est pas le bon. Au bureau d'information, on nous confie à un monsieur en costume. Il nous fait refaire le chemin à l'envers et nous lâche à un autre bureau d'information.

Notre avion est parti sans nous !

Ça c'est sympa ! On avait nos cartes d'embarquement, ils auraient pu nous attendre ! Généralement c'est ce qu'ils font. Mais pas Air China à Pékin. A Paris on attend, à Pékin on laisse les gens en plan. Après 10 coups de fil, le jeune homme nous annonce que les vols sont complets et que nous ne pourrons partir que le lendemain. On va nous conduire à l'hôtel. Il nous faut encore récupérer nos valises, trouver le bon bureau (même Miss Information et sa belle écharpe ne le connaît pas), et attendre le minibus.

L'hôtel (Beijing Airport Garden Hotel) : la chambre est correcte. Il y a internet, l'occasion de vérifier le pouvoir de la censure chinoise : pas d'accès à facebook, mon blog, parmi d'autres. A 17h on nous appelle pour manger. Clients de seconde classe, nous n'avons pas le droit à la salle à manger, on est dans une pièce à l'écart. Une cantinière revêche nous sert la nourriture dans des plateaux à trous. Plaf, 3 boulettes de viande, pling 4 nuggets de poulet, plouf une grosse cuillerée de riz. Et une clémentine amère. Je comprends pourquoi il fallait nous cacher ! Mais c'était mangeable. Nous discutons avec deux hommes d'affaire suédois. Entre 20 et 25 personnes ont reçu le même traitement que nous, c'est beaucoup, il y a une organisation à revoir, je crois !

Dodo : crevés, sachant que nous devons nous lever à 5h30 le lendemain, nous reportons notre visite de Pékin by night et allons nous coucher à 19h.

20h05 : DRING. Le téléphone nous réveille. Comme je n'ai pas eu le temps de décrocher, j'appelle la réception pour savoir s'ils nous veulent quelque chose. Non, rien.

21h05 : DRING. Je décroche, mais on me raccroche au nez. Quelle bonne blague ! John appelle la réception pour demander ce qu'il se passe. Ils n'en savent rien...

22h35 : DRING. Je décroche, une fille me dit "ouais !" (allô en chinois). Je réponds "ouais". Et... elle raccroche !

Je débranche le téléphone. En fait j'ai oublié qu'il y en avait un dans la salle de bain aussi, mais heureusement la fille n'a pas rappelé. On ne saura jamais ce qu'elle voulait !

6h : Nous montons dans le minibus, direction l'aéroport. Le vol se passera bien, dans un avion équipé d'écrans individuels cette fois-ci.

Heureusement que personne ne nous attendait, nous avons une vingtaine d'heures de retard.

Et dès demain, nos premières impressions sur Taipei !

17 janvier 2011

C'est fini !

Fini les vacances
Fini les balades bretonnes
Fini les crêpes et la bonne cuisine de maman
Fini les longs petits déjeuners en lisant le Ouest-France
Fini le ciné, à la caisse ou dans la salle
Fini les festou-noz

Bref, les vacances en Bretagne c'est fini. Nous partons demain midi. Une nuit à Paris, une escale à Pékin, et jeudi vers midi (heure de Brest), nous serons à Taipei. Là, en échange de tous ces plaisirs bretons nous trouverons... quoi justement ? On ne sait pas trop, mais il y aura de l'aventure, des découvertes, des rencontres. C'est déjà pas mal !

Je vous raconterai tout ça ici. L'adresse du blog reste la même, il n'y a qu'un petit "h" en trop.

Voici nos quelques certitudes :

J'ai réservé une chambre dans une guesthouse de Taipei pendant une semaine.
Je commence les cours de chinois le 24, ils dureront jusqu'au 19 avril.
John devra quitter Taïwan à l'expiration de son autorisation de séjour sans visa (un mois). Si tout va bien, il en profitera pour se faire faire un visa de travail à Bangkok pour le travail qu'il trouvera d'ici le 18 février.

Donc bien peu de choses, mais à cœurs vaillants, rien d'impossible ! Mon modèle ce sont ces Gourinois Spézétois et autres Bretons de l'intérieur qui ont tenté leur chance aux États-Unis au début du XXème siècle. Ils ne parlaient pas anglais, à peine français pour certains, ne connaissaient pas grand chose au monde, mais ils ont réussi, alors pourquoi pas nous ?

16 janvier 2011

美文

A ABAC, pendant le premier cours de chinois, mes collègues rebaptisaient tous les élèves. Et ensuite, elles n'utilisaient que leur nom chinois. Quand je me suis inscrite à l'école de chinois, il y avait aussi une ligne sur le formulaire pour mon nom chinois.

Or, je ne suis pas une adepte de ces changements de nom. Je n'ai jamais donné de prénoms français à mes étudiants, et je n'ai jamais choisi de nouveau nom pour moi non plus. En Thaïlande on m'appelait Maïwenn ou Maï, qui, ça tombe bien, est aussi un surnom thaï.

Pour Taïwan, sentant qu'il me faudrait un nouveau nom, tôt ou tard, j'ai décidé de prendre les choses en main dès maintenant et d'essayer de m'approcher le plus possible de mon identité habituelle. Dans un premier temps, j'ai pensé me faire appeler "Maï". Mais voilà, ça signifie vendre ou acheter, pas terrible comme nom. Donc j'ai finalement opté pour Mei Wen. Prononcé rapidement, c'est proche de Maïwenn, et la signification me va plutôt bien : belle littérature (et aussi belle culture). De plus il s'écrit de la même façon en caractères traditionnels (utilisés à Taïwan) et en simplifiés (en Chine continentale), et ils ne sont pas trop difficiles à reproduire :

美文

C'est bien plus joli écrit à la main, quand je serai experte en calligraphie, je vous montrerai ça !

Je n'ai pas choisi de nom de famille pour le moment. Là je ne pourrai pas rester fidèle au mien, puisque les noms de chinois, dans leur très grande majorité, n'ont qu'une syllabe.

15 janvier 2011

La conférence

La conférence que je vous avais annoncée en décembre a bien eu lieu jeudi. Je crois que c'est un succès : il y avait 90 personnes présentes, et les échos que j'en ai eus étaient positifs. Merci à tous ceux qui se sont déplacés !

Une photo rare : des Français se levant pour écouter un hymne national. En l'occurrence l'hymne thaï, on a fait comme là bas !

13 janvier 2011

Stomp

1 scène, 4 éviers, 8 balais, 16 pieds, 80 doigts...

C'est grâce à cette formule un peu bizarre (et non exhaustive) que les artistes de Stomp créent un spectacle étonnant et détonnant !



Mes sœurs ont eu l'excellente idée d'offrir à John et moi des places pour le spectacle d'hier au Quartz à Brest. On a été vraiment impressionnés par les chorégraphies et le sens du rythme de ces 8 énergumènes qui tapent partout. Journaux, bidons, tuyaux et autres deviennent des instruments magiques entre leurs mains expertes. Pas la peine d'essayer à la maison, rien que pour claquer des mains, on est largement à la traîne !

Après le premier tableau, avec des balais, je me demandais comment ils allaient réussir à capter l'attention des spectateurs pendant 1h45. Finalement, je n'ai pas vu le temps passer, ils se renouvellent sans cesse. On a aussi beaucoup ri, grâce aux pitreries du looser de la bande.

Seul petit bémol, les scènes finales sont vraiment très bruyantes, j'ai dû me boucher les oreilles pour revenir à un niveau de décibels supportable.

09 janvier 2011

Saint Malo et Dinan

Saint-Malo, c'est le coup de cœur de John. Il a beaucoup aimé les remparts et l'unité des bâtiments intra-muros. Il faut rappeler que Saint-Malo a été détruite à 80% pendant la 2ème guerre mondiale, et que les bâtiments datent donc des années 50. Mais comme ils ont été construits dans un style historicisant, l'illusion est parfaite !




St-Malo vue de l'île du Grand Bé




La tombe de Chateaubriant.

Après St-Malo, nous nous sommes rendus à Dinan. Mais nous y sommes arrivés à la tombée de la nuit. Il faudra qu'on y retourne de jour pour profiter au maximum de la ville.






Cette maison vient de Lanvollon et a été déplacée dans les années 30. Je ne sais pas si les autres maisons ont été construites sur place.


John : Où est le château ?
Jeunes 1 et 2 : Heu, lequel ?
Maï : Eh bien, LE château de Dinan.
Jeunes 1 et 2 : Ah oui... ben, c'est par là.

John : Où est le château ?
Jeune 3 : Le château ? heu... Attendez. Ah oui, là bas.

Il est pourtant imposant ce château, difficile de l'oublier !