29 juillet 2013

Eventails

L'accessoire indispensable de l'été à Chengdu, c'est l'éventail. Dans notre quartier, tout le monde en a. Des éventails en accordéon, en bambou, en papier plastifié aux couleurs d'une marque d'assurance ou de fournisseur internet. 

C'est vrai qu'il fait chaud. Mais pas tant que ça : 32-33° les jours où il ne pleut pas. Et même quand il fait plus frais (disons 24°), ça s'évente joyeusement. D'une façon générale, les Chinois aiment l'air frais. L'air qui circule bien (une histoire de "qi" peut-être). Rappelez-vous, en hiver ils gardent les fenêtres ouvertes même s'il ne fait que 8° dehors, et guère plus dedans. 

John s'est laissé tenter par un éventail traditionnel. A Chengdu c'est plutôt l'apanage des très très vieux. Mais il paraît qu'à Shanghai ça revient à la mode. Certains jeunes branchés aiment en arborer.




C'est vraiment une grande différence avec les Thaïs. Les Thaïs n'utilisent pas beaucoup les éventails, alors qu'il fait plus chaud en Thaïlande qu'ici. Le rapport à la clim est aussi différent. En Thaïlande on aime la mettre sur 22, quitte à devoir mettre un gilet. Ici c'est plutôt 26-27°, ce qui est bien meilleur autant pour la santé que l'environnement. 

23 juillet 2013

Only in China

 Decathlon

Ikea

A Ikea il y avait aussi beaucoup de personnes discutant confortablement assises sur les chaises et fauteuils d'exposition. 

C'est la première fois qu'on allait dans ces magasins, temples des expatriés. L'Ikea de Chengdu est conforme aux magasins que j'ai pu voir en France et au Danemark. Decathlon est un peu différent des magasins français. Les vendeurs portent les mêmes vestes et la déco est aussi minimaliste, mais presque tous les rayons sont consacrés aux vêtements, le matériel sportif est beaucoup moins présent qu'en France. Et j'y ai vu quelque chose que je n'avais jamais vu ailleurs, 99% de réduction sur des chaussures ! Des chaussures mutantes, moitié après-ski moitié chaussures de marche. La Chine n'étant pas vraiment le pays de la grande randonnée (les sites sont souvent bétonnés pour être accessibles en chaussures de ville), ça ne m'étonne pas que ces modèles ne se vendent pas. 

22 juillet 2013

Yaourt


Voici une photo d'un yaourt que j'ai mangé samedi. 


Elle est intéressante à plus d'un titre. Déjà, on voit que le yaourt se mange à la paille. Ici le packaging est une gourde, mais même quand les yaourts sont dans des pots similaires à ce qu'on connaît en France, on plante une paille dans l'opercule. Ils ne sont pas forcément aussi liquides que du yop, mais ils se boivent facilement.

Ensuite, regardez la date. Petite piqûre de rappel, ici on utilise le format année-mois-jour. 2013-07-10, le 10 juillet donc. Et tu as dit que tu l'as mangé samedi ? Le 20 ? Mais il était périmé, non ? Non. Ici on écrit la date de fabrication, pas de Date Limite de Consommation ni de Date Limite de Consommation Optimale. Chacun se débrouille. Je ne sais pas si ça permet de limiter le gaspillage en évitant les confusions entre DLC et DLUO comme en France. 

20 juillet 2013

Viande fraîche

Ce matin dans notre résidence.
Avant 

Après

Le sang et les plumes ne gênent personne, c'est tout à fait normal de transformer l'entrée de son immeuble en boucherie. 

Le kilo de poule sur pied se vend 3,70 euros. Je trouve que c'est cher même si à ce prix-là, c'est vrai qu'on est assurés de la fraîcheur de la viande. Au marché nous payons le kilo d'escalope autour de 3,50 euros. J'ai vu sur un blog qu'un producteur français vend ses poulets de plein air 3,95 euros/kg ! C'est vrai qu'ici l'abattage est compris dans le prix. En version prêts à cuire les poulets français sont à 8 euros le kilo. Ramené au niveau de vie, les poules sacrifiées ce matin sont beaucoup plus coûteuses.

19 juillet 2013

Au boulot !

Dans un de nos manuels il y a ce petit texte 

Je travaille beaucoup : le soir, le week-end... C'est difficile, mais ma profession, c'est une passion ! J'imagine des recettes nouvelles, c'est créatif ! Mais quand je suis en vacances, je ne cuisine pas. Nous allons au restaurant avec ma copine et nous découvrons les spécialités des autres chefs.

Question : quels sont les aspects négatifs du texte ?

Réponse unanime : "c'est difficile".

- Oui, très bien. Et quoi d'autre ?

16 paires d'yeux scrutent le texte. 

- Vous ne voyez pas ? Qu'est-ce qui est négatif ?

16 paires d'yeux me regardent.

- Lisez bien.

En mon for intérieur, je m'étonne de ce silence. Et puis, l'illumination !

Pour vous, ce n'est peut-être pas négatif, mais pensez comme des Français.

Ah ! "Je travaille beaucoup".

Ca pourrait être un cliché, mais non, les Chinois travaillent vraiment beaucoup. Des petits remarques me le prouvent régulièrement en cours. A la question "Pourquoi tu rêves de visiter New York", j'ai entendu une fois "parce qu'il y a plein d'entreprises intéressantes à visiter là-bas". Ou alors ces étudiants qui, à 22 ans, ne pensent qu'à travailler sans relâche pour accumuler de l'argent qu'ils dépenseront pendant leur retraite.

Encore une fois, entre la Chine et la France, il y a un gouffre ! 

18 juillet 2013

La ligne jaune

Presque tous les trottoirs de Chengdu se parent d'une belle ligne jaune en relief. 


Pour les aveugles bien sûr. Mais, franchement, qui peut croire qu'un aveugle s'aventurera tout seul en ville ? Déjà pour les voyants traverser la rue s'apparente à une opération kamikaze. Le piéton n'est rien. J'en avais déjà parlé pour la Thaïlande, mais ici c'est pire. En Thaïlande le geste magique fait des merveilles. Le geste magique ? On s'engage sur la chaussée et on fait signe aux voitures de nous laisser passer en faisant des mouvements de la main de haut en bas (un peu comme quand on mime pour faire deviner le mot "basket"). Il y a même un mot spécial pour le désigner (bok rod). 

En Chine, ça ne marche pas. Je soupçonne même les conducteurs de s'amuser à faire peur aux piétons. Ils semblent accélérer quand un pauvre mortel n'est pas à l'abri du trottoir. Enfin, "à l'abri", c'est vite dit, il faut se méfier des scooters. Il faut particulièrement faire attention quand on traverse au vert sur un passage clouté. Le sentiment de sécurité procuré par le petit bonhomme est trompeur. Comme les voitures ont le droit de tourner à droite au feu rouge, le flux des autos ne s'arrête que rarement et elles restent prioritaires. De plus, griller les feux rouges n'est pas rare. Dans ce cas, le conducteur n'hésite d'ailleurs pas à klaxonner le piéton. Et ça, c'est particulièrement énervant ! 

13 juillet 2013

Vers le 14 juillet

Hier soir nous étions invités à une réception à l'hôtel Shangri-La pour fêter le 14 juillet. On regrettera un petit problème de micros indigne d'un grand hôtel, mais sinon c'était très bien. En tant que jeunes parents nous avons vraiment apprécié l'espace enfants. Des petites tables colorées avec feuilles et feutres, des jouets, un buffet à la hauteur des petits avec leurs plats préférés : hamburgers, pizzas, poisson pané. Mais attention, fait maison, j'ai goûté, c'était très bon. Il y avait aussi des fruits, des gâteaux et des bonbons. Judikael s'est régalé et s'est bien amusé. Il a même charmé madame le consul. Et le buffet pour les grands était délicieux également. 

Donnant un cours en ville dans l'après-midi, j'avais quelques heures à tuer avant la soirée. J'ai donc pris mon temps pour y aller et en ai profité pour faire quelques photos.

Vieil homme devant l'enceinte d'un temple

Une petite faim ?

Ou plutôt ça ?

Pub sur passage piéton
(il est écrit : papiers et signatures. 
Les Chinois doivent savoir de quoi il est question, mais pas nous)

Petite pause 

Attroupement autour de joueurs de dames chinoises

Ca mord ?
(Je ne sais pas s'il a pu assurer son dîner, 
mais j'ai vu un autre pêcheur remonter un poisson chat)

Amour...

 ... et amitiés. 

Jaune et rouge

Réverbères old style

Prends la pose, ma fille

La nuit est là, le pont se pare de bleu

 Une lectrice qui se reconnaîtra m'a demandé des précisions sur mes photos. Il faut que je vous avoue qu'elles sont généralement un peu retouchées. Je ne suis pas satisfaite de la qualité de mon petit appareil-photo. Donc je rajoute de la netteté et un peu de constraste grâce au logiciel photofiltre. Si besoin je ravive un peu les couleurs également. Pour cette série non, j'ai utilisé le mode "pop" de mon appareil qui garantit des couleurs éclatantes. 

L'illusion est omniprésente de toute façon. La photographe aimerait avoir la taille de guêpe que ce cliché semble révéler. 



11 juillet 2013

Ito Yokado

Parmi les centres commerciaux présents à Chengdu, on trouve Ito Yokado. Comme son nom l'indique, c'est un groupe japonais. Nous y sommes allés quelques fois, et sans être fan de shopping (d'ailleurs on n'achète presque rien) ce sont des sorties que j'apprécie.

En effet, dans certains domaines les Chinois et les Japonais sont le jour et la nuit. Et si certains Chinois se flattent d'avoir tout appris aux Japonais, on peut regretter qu'ils aient oublié certains fondamentaux depuis. J'aime Ito Yokado parce que c'est très propre et surtout parce que les employés y sont généralement plus courtois que dans les autres magasins (Carrefour compris). Il y a une aire de jeux à disposition des plus jeunes. Chaussures interdites. Les enfants peuvent y aller pieds nus ou en chaussettes, mais les adultes doivent mettre des chaussons jetables en plastique. A côté, des mini-toilettes et une nurserie où des bébés font la sieste (enfants des employés ou des clients ?). Vraiment bien. Cependant, comme ces jeux sont très populaires et que Judikael est encore petit, finalement on aime autant le laisser jouer à l'espace livres ou même dans les allées du magasin, c'est plus calme. Elles sont aussi très propres, et il s'amuse à prendre et déplacer les articles. Il suffit de se rappeler d'où ils viennent. 

Il y a aussi un supermarché. Pour ceux qui connaissent Bangkok, pensez "Siam Paragon". Les produits y sont très très chers (hier le kilo de pêches étaient 3 à 6 fois plus cher qu'au marché près de chez nous), donc on n'achète pratiquement rien, mais il y a beaucoup de choses à goûter. John a remarqué que tous les employés font des courbettes avant de rentrer dans les réserves, et en revenant. Pas sûr que ce soit vraiment nécessaire mais pas de doute, on est bien au pays du soleil levant ! 

10 juillet 2013

Invivable

J'ai survécu à mes 40 heures de cours sur 7 jours ! Et puis en y réfléchissant hier dans le bus, je me suis dit que finalement je faisais peut-être ma chochotte. Beaucoup de mes étudiants travaillent toute la semaine, et passent leurs week-ends en cours. Toute l'année. Ils ont vraiment du mérite. Mais c'est vrai que suivre un cours c'est généralement moins fatigant que de le donner.

Je suis toujours en vie donc, mais peut-être pas pour longtemps. Pas à cause du travail, l'école s'est révélée être un havre de paix. Le problème c'est notre environnement. Une quinzaine de bus part chaque heure de la rue en bas de chez nous. En temps normal ce n'est pas vraiment dérangeant, mais en été, oui. La clim fait un boucan monstre. Nous subissons donc un vrombrissement permanent qui m'oblige parfois à fermer les fenêtres. Et il y a pire : les travaux du terrain vague ont commencé. Ils creusent le parking souterrain. De nuit. Toute la nuit ! 

J'ai partagé mes déboires avec des étudiants, ils m'ont conseillé de contacter la mairie par téléphone ou email. Il paraît qu'ils interviennent rapidement pour régler les problèmes de bruit. Ca m'a étonnée, puisqu'il y a quelques temps une affiche dans le hall de l'immeuble nous prévenait qu'il était interdit de protester. On a donc le droit de se plaindre du bruit, mais pas de la pollution créé par une future usine.

Enfin, je doute qu'ils demandent à la compagnie de bus d'arrêter la clim. Et puis, moi même qui passe pas mal de temps dans les transports en commun, je suis bien contente qu'il y fasse frais. Pour les travaux on a peut-être plus de chance ? Mais comme ils sont menés par la plus grosse compagnie de construction locale, ça risque d'être David contre Goliath.

Heureusement ces derniers jours j'ai trouvé une alliée de choix. Pas une fronde, la pluie. Le temps est plus frais, donc moins de clim. Et surtout le parking devient piscine, les tractopelles sont à l'arrêt. Hourra !

Et on va commencer à chercher un autre appart. Comme la ville est un chantier permanent ça ne va pas être facile d'en trouver un avec tranquillité assurée, mais c'est un de mes premiers critères. John, lui, s'en fiche un peu. Comme beaucoup de Thaïs, il a cette faculté incroyable de pouvoir se retrancher dans sa petite bulle. Je donnerai cher pour avoir ce don aussi !

05 juillet 2013

Enceintes

Quand j'ai appris qu'une collègue avait arrêté de travailler pour cause de grossesse, j'ai été très étonnée. Malgré sa jolie robe moulante, je n'ai rien remarqué la dernière fois que je l'ai vue. Depuis que j'ai appris qu'elle est enceinte de... 2 mois. Tout se passe bien pour elle, mais c'est une nouvelle tendance de la Chine urbaine : les femmes enceintes s'arrêtent de travailler très tôt pour se reposer et éviter tous risques. Un copain a même fait hospitaliser sa femme quelques semaines pour qu'elle ne se fatigue pas à la maison ! Si encore ça permettait d'éviter toutes les fausses couches et malformations du foetus...

En fait la tendance va même plus loin que ça. Les couples qui ont les moyens font des économies et les deux s'arrêtent de travailler pendant un an. L'homme a pour mission d'être aux petits soins pour son épouse et de s'assurer qu'elle n'a besoin de rien. Ce n'est pas une mince affaire, d'après ce que j'ai entendu dire. Les Chinoises enceintes peuvent devenir particulièrement capricieuses. Je vois au moins deux raisons à celà. D'une part, la grossesse est vécu comme un événement unique. De l'autre, les femmes étant en large inféorité numérique, elles ont acquis un nouveau pouvoir sur les hommes, qui ont le désavantage de pouvoir être remplacés facilement si besoin.

Puisque je suis dans le sujet, je vous signale un lien (merci Maguy) vers un article du Monde : le prix du lait en poudre devrait baisser en Chine. http://www.lemonde.fr/economie/article/2013/07/04/lait-infantile-les-geants-de-l-agroalimentaire-cedent-face-aux-autorites-chinoises_3441874_3234.html

02 juillet 2013

Juillet

Voilà juillet, les vacances, la plage, lunettes de soleil et barbecue, lectures frivoles et petites jupes folles.

Pas pour tout le monde. Pas pour moi. Au contraire. Je n'aurai pas de vacances cet été, et la période sera chargée. J'aurais pu demander des congés (non payés). On avait pensé aller dans le Yunnan, au sud du Sichuan. Mais maintenant que Judikael dort très peu dans sa poussette, les sorties sont fatigantes pour lui. Alors si vacances riment avec rester à l'hôtel pour que bébé dorme, autant le faire à la maison. On essayera d'aller dans le Yunnan cet hiver. Judikael sera plus grand, et il y fait plus chaud qu'ici, ça sera une parenthèse bienvenue.

Je vais donc passer l'été au boulot. Et ce ne sont pas des paroles en l'air. Aujourd'hui je suis en repos mais demain je commence une enfilade de 7 jours travaillés, 40 heures au compteur. 40h de cours, sans compter les préparations. Je serai en repos vendredi matin quand même, et peut-être samedi matin. Pas mal, non ? Peut-être devrais-je installer un lit de camp dans la salle des profs, ça m'éviterait les 2h30 de trajet quotidien. Mais ça va aller, la semaine dernière j'ai travaillé 6 jours, j'ai de l'entraînement. Le reste du mois sera bien occupé aussi, mais plus raisonnable : environ 28h de cours par semaine. Il est bien loin le temps où je ne travaillais que le week-end ! Mais je dois dire que la paye qui m'attend est une bonne motivation !

Et qui s'occupe de Judikael ? C'est John bien entendu. Il est en vacances jusqu'à début septembre et devient donc babysitter de choc. 

Vacances studieuses

Joli juillet à vous !