25 mars 2006

Les règles d'or

J'ai envie de vous reparler de la circulation. Je l'ai déjà évoquée ici ou là, mais j'ai encore quelques commentaires. La règle d'or sur la route c'est : le plus fort passe. Les autres règles sont accessoires. Donc, la priorité est d'abord aux camions, bus, pick-ups, 4x4, voitures, moto, tuck-tuck, vélo, et... tout en bas de l'échelle routière, les piétons. Inutile de chercher des passages piétons pour traverser, ça ne change strictement rien. Puisque j'ai décidé de vous faire connaître la Thaïlande et que je prends mon rôle à coeur, j'ai fait une petite expérience. Au péril de ma vie !

Une intersection en T. Le feu était rouge pour les voitures tournant à gauche (je rappelle qu'on roule à gauche). Je me suis donc avancée jusqu'à l'autre file. Pas une seule voiture ne s'est arrêtée pour me laisser passer. Pourtant elles n'allaient pas vite, puisqu'elles venaient de tourner. Et puis le feu est passé au vert de l'autre côté, je me suis donc retrouvée avec des voitures en mouvement devant et derrière moi. Pas franchement confortable comme position. Et ça a duré longtemps, avant qu'une voiture daigne s'arrêter ! La prochaine fois je le fais chronomètre en main pour que ce soit bien scientifique.

Mais quand on est piéton, parfois on se mue aussi en utilisateur des transports en commun. Et là aussi il y a une règle d'or : la patience. Petit exemple : Maïwenn va à Carrefour.

D'abord il faut prendre le van, pour aller du campus 2 au campus 1. Il n'y a pas d'heures de départ, le van part quand il est plein (14 places). Ce matin j'ai eu de la chance, il ne restait plus que deux places quand je suis arrivée. Environ 40 min de trajet. Ensuite il faut prendre le bus. Pas d'horaires non plus pour le bus, il passe quand il passe. Donc on ne peut même pas adapter le tempo pour aller du van à l'arrêt de bus, il faut mieux marcher à bonne cadense, pour éviter que le bus ne passe juste quand on arrive au coin de la rue. J'ai encore eu de la chance, j'ai attendu seulement 15 min. 30 min de bus.
Et là, Maïwenn est étourdie, elle se trompe d'arrêt. Un arrêt trop tôt. Bon, vous me direz, 800m à pieds, c'est pas la mort. Je suis bien d'accord avec vous. Mais il y a des 800m plus agréables que d'autres. 800m en forêt, au bord de la mer, quel délice. Mais une telle distance au bord d'une 2 fois 3 voies, surmontée d'une 2 x 2 voies, c'est déjà moins agréable. Enfin... Dans mon "malheur" j'ai de la chance, le ciel est un peu voilé, il fait moins chaud qu'hier. Seulement 35°. Ensuite il faut traverser ! Oui, traverser la 2 x 3 voies. Rappelez vous qu'un piéton est aussi insignifiant qu'une fourmi. Allez hop, on prend son élan, et on y va !
Voilà, ça c'est fait. Maintenant le métro. Ah le métro. La station est grande, propre, la rame est neuve, propre. Une seule station, on regretterait presque de ne pas devoir aller plus loin ! Et voilà Carrefour, 2h après le départ. Vous comprenez pourquoi je n'y vais pas souvent !

Les courses faites, il faut songer à rentrer. Le métro, l'arrêt de bus. Tous les bus qui défilent, le 137, le 12, le 517. Ah ! Ah non... moi c'est 537. Encore un 137. Et un troisième 137, ils font exprès ? En fait je crois que je pourrais le prendre, mais il ne m'arrêterait pas sur le campus, je devrais marcher encore. Mais mon sac est lourd... Ou prendre le moto-taxi, un peu suicidaire. Donc j'attends le 537. Et il finit par arriver ! Ouf. Chaque bus fait travailler deux personnes. Le chauffeur, et le vendeur de billet. Tiens, c'est bizarre, mon billet a augmenté depuis ce matin. Un bath de plus. La vendeuse doit être dans la lune. Mais je ne la contredis pas. De toute façon je ne sais pas faire en thaï !

On arrive en vue du campus. La vendeuse doit croire que je suis perdue, elle annonce l'arrêt. Elle ne pouvait pas le faire ce matin plutôt ? Bon, je demande l'arrêt (pourquoi est-ce que ça fait un bruit aussi désagréable ?), et vite je me dépêche de sortir. Les portes automatiques qui s'ouvrent quand elles rencontrent un obstacle, le chauffeur qui marque un temps d'arrêt après la descente, il n'y a pas ici. S'il pouvait éviter de s'arrêter je crois qu'il le ferait. Donc c'est un peu "sauve qui peut" en sortant.

Retour au van. Oh ben zut, je suis la première. Décidément, la chance a tourné... Par contre les aiguilles tournent lentement quand on attend... 50 minutes plus tard, on est enfin au complet, cap sur Bangna !

Et voilà, fin de l'aventure. :-)

5 commentaires:

Anonyme a dit…

Tiens, pour te faire rêver : Moi quand je vais chez Intermarché de banlieue, je dois descendre mes deux étages à pied ! Ensuite je passe la porte sécurisée de mon immeuble et me voilà dans la rue. Je longe mon bâtiment, et puis là je dois traverser la rue, sur un passage piéton. Je force un peu le passage comme ça les automobiles me laissent traverser. Ensuite, je marche 50 m sur le trottoir d'en face. Là j'ai encore un passage piéton mais régi par un feu alors j'attends que le piéton rouge laisse travailler son pote, le piéton vert. Là je traverse tranquillement. Je marche encore 50m et je suis dans le magasin.
Le retour ? Meme trajet dans l'autre sens, mais le sac à dos plus lourd et le porte monnaie plus léger.

Anonyme a dit…

il existe peut être un service de livraisons à domicile, c'est moins périlleux et plus pratique.A.M.

Maï a dit…

ça existe peut-être, mais j'habite tellement loin que je doute qu'ils me livrent... Et puis j'aime bien aller faire mes courses, c'est une occasion d'aller en ville. En général je me contente du supermarché le plus proche, c'est plus facile ! :-)

Anonyme a dit…

petit message de la part de Marie Ange: elle a bien reçu le CD et elle est très contente.

Anonyme a dit…

et ben sacré aventure !