06 mars 2006

5 b Phnom Penh, pauvre capitale






Nous optons pour un des hôtels recommandés par le Lonely Planet, en bord de rivière. La vue est très belle, dommage que nos chambres n'aient pas de fenêtre ! Dur à imaginer pour des Européens, mais très fréquent ici, les fenêtres sont en supplément. Ca surprend au début, mais pour 2 nuits ce n'est pas grave. Et ça n'a pas que des inconvénients : c'est calme, pas de moustiques, et le noir est total.

Jin reste à l'hôtel pour se reposer, et retrouver ensuite une amie à elle qui habite ici. Enzo, qui est déjà passé par Phnom Penh au début de son séjour, me fait visiter. Mais en prenant notre temps, mon état ne m'autorise pas les longues marches. Alors on prend le moto taxi, à 3 dessus comme il se doit. La ville est petite, et n'a pas grand chose à proposer aux touristes. On commence par le marché, un chef d'oeuvre (?) art-déco. Ensuite on va vers la colline (ou plutôt la butte) qui donne son nom à la ville (Phnom veut dire montagne). C'est le lieu de balade des habitants de la ville. Il y a des singes partout, un éléphant qui prend sa douche, et des enfants qui mendient. Un groupe nous tient compagnie pendant un bon moment. Ils ne recevront pourtant rien de nous (on ne donne pas aux enfants, il faut qu'ils apprennent à travailler, pas à mendier). Ils adorent les photos, j'en ai toute une collection.

Un proverbe khmer dit : Je suis pauvre, mais je peux me regarder dans un miroir. Malheureusement les Khmers ne semblent pas avoir beaucoup de dignité. Une mère, passant devant nous, a fait signe à sa fille de 4 ou 5 ans de venir nous demander de l'argent. C'est loin de l'idée de dignité telle qu'on la connaît ! Bien sûr, ils sont très pauvres, ils doivent donc trouver des moyens de subsistance, mais il y a sûrement d'autres moyens. Et surtout, ils ne sont pas honnêtes. La corruption est partout, et on ne peut faire confiance à personne, surtout pas ceux qui pourraient sembler investi d'une mission, comme les policiers. Par exemple, les cartes postales qu'Enzo a postées n'arriveront jamais : il a commis l'erreur de donner l'argent au postier, sans coller les timbres lui-même. On peut être sûr que les cartes sont maintenant à la poubelle, et l'argent dans la poche du postier. A l'aéroport, le gars qui vérifie les passeports avant l'embarquement a réclamé 2 dollars à Jin, sans raison. Elle n'a rien donné.

3 commentaires:

Anonyme a dit…

c'est vraiment la misere la bas quand meme.

Maï a dit…

Oui, très pauvre, un des plus pauvres d'Asie. Un tiers de la population vit avec moins de 1 dollar par jour, et presque la moitié des enfants sont mal nourris.

Anonyme a dit…

Le manque d'honnêteté chez les Khmers : en connaissance de cause, je peux t'en faire tout une dissert...

Sérieusement, c'est pour moi un des plus gros défauts des Khmers. Ici-même en France, après 2-3 générations, rien ne change, et ça m'effarre.