20 décembre 2011

Pudiques ?

Selon certains esprits bien pensants il ne faut pas dire que les Thaïs sont pudiques, ce serait un préjugé. Pourtant il y a de nombreux exemples. A la plage, personne ne fait de seins nus et les gens se changent bien à l'abri des toilettes. Dans les vestiaires, chacun préserve son intimité, même du côté des garçons. A l'hôpital, si on doit subir une opération on ne nous donne pas de chemise cul à l'air, mais une sorte de peignoir. Pour les examens, le docteur ne découvre que la partie du corps qu'il a besoin de voir, le reste étant couvert d'un drap.

Vous allez peut-être me dire : oui mais et toutes les prostituées qui dansent presque nues ? Alors je vous réponds : est-ce que les prostituées du Bois de Boulogne représentent la France ? Non, eh bien c'est pareil ici. Et ces mêmes prostituées qui défilent seins nus ne montreraient pas cette partie de leur anatomie à la plage, comme le reste de la population.

Mais il y a quand même des choses étranges, particulièrement à l'hôpital. C'est tout à fait normal d'avoir deux patients en même temps dans la salle de consultation. A notre dernière visite, John s'est fait virer comme un pervers parce qu'une femme y était déjà. Mais dans ce cas-là il ne fallait pas nous demander d'entrer ! Moi non plus je n'avais pas spécialement envie d'assister à sa visite, même si je ne comprends pas tout et que le maximum que j'aurais pu voir aurait été un bout de ventre. Ca m'était arrivé aussi quand j'avais dû fournir un certificat médical pour mon permis de travail : on m'avait dit d'aller voir le docteur alors que le patient précédent (ou faut-il dire "simultané" ? était toujours dans la salle.

Le secret médical n'est donc pas respecté du tout. Est-ce que le serment d'Hippocrate est le même ici ? Je me rappelle qu'à la fac quand on allait voir l'infirmière il fallait remplir un grand registre et écrire pourquoi on venait. Registre consultable par tout le monde évidemment... Je n'y suis allée qu'une fois, pas envie que mes élèves aient accès à ce genre d'informations.

On m'a raconté la même chose à Taïwan, ça doit être une conception asiatique de la santé. Peut-être qu'on guérit mieux quand c'est partagé ?

4 commentaires:

Beaumont a dit…

Les Thais vivent souvent en promiscuité dans le cercle familial, du coup ils prennent l'habitude d'être discrets quand ils se changent ou quand ils font quoi que ce soit d'autre (!).

Quant aux danseuses de gogos, c'est dans un cadre très particulier et une fois dans l'intimité de la chambre il n'est pas rare qu'elles se cachent derrière leur serviette en sortant de la salle de bain ou qu'elles demandent à éteindre la lumière (enfin c'est ce qu'on m'a raconté ! moi j'en sais rien... ;)).

leo a dit…

dans ma jeunesse Alsacienne (années 50/60) il était fréquent d'avoir deux patients dans le cabinet du médecin du village, un (moi) pour des piqures et une autre personne en consultation

Maï a dit…

est-ce que ça peut s'expliquer par ta jeunesse ? Ou bien ils prenaient 2 adultes en même temps aussi ?

leo a dit…

oh, il était pas regardant, deux consults adulte en même temps ç'était courant