Week-end de Noël

Comme prévu, nous avons passé le week-end dans la province de Chiang Rai. Samedi nous étions à Chiang Rai ville avec des copines : Kim et Mat, avec qui on était déjà à Doi Inthanon, Maïté,  ma stagiaire belge et Mot, la sœur de Mat (je vous ai déjà dit que les Thaïs aiment les fratries harmonieuses ?)

On a commencé par faire découvrir le temple blanc à Maïté. Elle était ravie, elle a dit que c'était un super cadeau de Noël !

Le gardien, pas commode

Ensuite nous sommes allés à l'exposition florale de Chiang Rai. Contrairement à celle de Chiang Mai, celle-ci est gratuite. Samedi c'était le premier jour, et c'était la foule. Heureusement il y avait suffisamment de fleurs pour rivaliser avec tout ce monde ! 

Comme toujours en Thaïlande, les tulipes étaient les reines de la fête.

On pouvait admirer le travail d'une demi-douzaine de peintres

Le soir nous nous sommes promenés au marché de nuit et nous avons mangé de la soupe de riz. Rien à voir avec Noël, mais le week-end entier n'avait rien à voir avec Noël, finalement.

Dimanche, Maïté, John et moi sommes partis pour Santisuk voir ses parents.

Les montagnes sont toujours aussi belles. 

Au programme : arrosage du jardin, visite aux cochons, discussions avec le pasteur en buvant du thé houlong, séance de chants et prières avec des anciens du village, jeux avec la petite nièce, dégustation d'un gros tubercule inconnu cuit sur des braises, au goût très proche de celui de la pomme de terre... Rien que des choses normales à la campagne.

Et aujourd'hui mardi nous avons retrouvé Kim en ville pour rentrer à Lamphun. John est resté au village, aujourd'hui ils devaient tuer le cochon.

Le joli mois de décembre

Sans conteste, décembre est le mois le plus agréable en Thaïlande. Le climat joue beaucoup, évidemment : ciel bleu en permanence, ou presque, températures idéales en journée et délicieusement rafraîchissantes la nuit. Mais si je décerne ce titre à décembre, c'est aussi grâce aux jours fériés. Cette année nous avons été très gâtés. 

L'anniversaire du roi  (5 décembre) était un lundi, ça nous garantissait déjà un long week-end. Mais comme les élèves avaient des camps scouts, nous avons eu un week-end de.. 6 jours !

Le jour de la Constitution (10 décembre) était un samedi. Donc, comme le veut l'usage en Thaïlande, on l'a récupéré le lundi suivant. Hop, un week-end de 3 jours.

Le suivant, 2 jours, il en fallait bien un.

Pour Noël, comme l'école est centre d'examen lundi et mardi et que les profs thaïs seront en réunion, on nous a laissé quartier libre. Week-end de 4 jours.

Et pour commencer l'année en beauté, les 2 et 3 janvier sont fériés, donc on a un autre week-end de 4 jours. Et le vendredi 30 l'école sera en fête, donc pas de cours.

Nous profitons du long week-end qui commence pour aller à Chiang Rai, alors je vous souhaite dès à présent de bons moments en famille ou entre amis. Joyeux Noël !

Pudiques ?

Selon certains esprits bien pensants il ne faut pas dire que les Thaïs sont pudiques, ce serait un préjugé. Pourtant il y a de nombreux exemples. A la plage, personne ne fait de seins nus et les gens se changent bien à l'abri des toilettes. Dans les vestiaires, chacun préserve son intimité, même du côté des garçons. A l'hôpital, si on doit subir une opération on ne nous donne pas de chemise cul à l'air, mais une sorte de peignoir. Pour les examens, le docteur ne découvre que la partie du corps qu'il a besoin de voir, le reste étant couvert d'un drap.

Vous allez peut-être me dire : oui mais et toutes les prostituées qui dansent presque nues ? Alors je vous réponds : est-ce que les prostituées du Bois de Boulogne représentent la France ? Non, eh bien c'est pareil ici. Et ces mêmes prostituées qui défilent seins nus ne montreraient pas cette partie de leur anatomie à la plage, comme le reste de la population.

Mais il y a quand même des choses étranges, particulièrement à l'hôpital. C'est tout à fait normal d'avoir deux patients en même temps dans la salle de consultation. A notre dernière visite, John s'est fait virer comme un pervers parce qu'une femme y était déjà. Mais dans ce cas-là il ne fallait pas nous demander d'entrer ! Moi non plus je n'avais pas spécialement envie d'assister à sa visite, même si je ne comprends pas tout et que le maximum que j'aurais pu voir aurait été un bout de ventre. Ca m'était arrivé aussi quand j'avais dû fournir un certificat médical pour mon permis de travail : on m'avait dit d'aller voir le docteur alors que le patient précédent (ou faut-il dire "simultané" ? était toujours dans la salle.

Le secret médical n'est donc pas respecté du tout. Est-ce que le serment d'Hippocrate est le même ici ? Je me rappelle qu'à la fac quand on allait voir l'infirmière il fallait remplir un grand registre et écrire pourquoi on venait. Registre consultable par tout le monde évidemment... Je n'y suis allée qu'une fois, pas envie que mes élèves aient accès à ce genre d'informations.

On m'a raconté la même chose à Taïwan, ça doit être une conception asiatique de la santé. Peut-être qu'on guérit mieux quand c'est partagé ?

Royal Flora

Hier nous sommes allés à Royal Flora Ratchapreuk, la grande exposition florale de Chiang Mai. On était déjà à la précédente édition il y a 5 ans.

Petit couac au début, nous sommes arrivés en voiture vers 15h30 et on nous a dit qu'il fallait attendre 16h pour avoir le droit de nous garer. Alors on est allés manger une glace un peu plus loin, mais on ne se sentait pas vraiment bienvenus ! Heureusement ensuite tout est rentré dans l'ordre et on a passé un excellent moment.

En arrivant, nous sommes tombés sur les caisses pour les groupes (15 personnes). John a eu la bonne idée d'essayer de trouver d'autres personnes pour avoir le droit au tarif préférentiel (150 au lieu de 200 bahts). Nous étions 5, il ne nous manquait que 10 personnes. Ca n'a pas pris longtemps, et hop, à nous l'expo !

C'était tellement grand qu'on n'a pas eu le temps de tout voir. Nous avions décidé d'y aller en milieu d'après-midi et de rester tard pour voir les illuminations, mais en fait c'était un peu frustrant de ne pas pouvoir faire de photos facilement. En voici quelques unes :

Une idée déco : des plants de tomates qui poussent à l'envers. C'est du plus bel effet !

 

Quel régime ! En thaï il s'appelle bananier à 100 rangées

Le pavillon marocain et son jardin de roses

Le jardin du pavillon pakistanais

Nouveauté cette année : la grande roue

Le pavillon du Bhoutan

Certaines des illuminations étaient vraiment très réussies

Nous avons assisté à la parade. Très kitsch évidemment... Ségolène a dû servir de consultante, le thème était "Greentitude". Je ne suis pas sûre que cette débauche de lumière soit très écolo, mais bon...

Ambiance "Mon petit poney princesse"

J'ai bien aimé le style très épuré de ce Bouddha.

Jardin très féérique

Pour terminer, je voudrais décerner un mauvais point. Qui est l'âne qui a eu l'idée de mettre des orchidées artificielles dans le décor, alors qu'il y avait tellement de fleurs magnifiques partout ? 

Projet 2012

Les plus observateurs d'entre vous auront peut-être remarqué un certain ralentissement dans les messages ces derniers mois. C'est que j'étais occupée à préparer notre grand projet pour 2012. Le voici qui vous salue :

Notre projet c'est donc un petit garçon gwenn-ha-du qui nous rejoindra début mai. 

Je n'ai pas l'intention de transformer ce blog en suivi de grossesse, mais je vais quand même vous raconter un peu comment ça se passe en Thaïlande.

Je suis suivie à l'hôpital public de Lamphun. Si je décode bien les conversations avec mes collègues, mon standing voudrait que j'aille dans un hôpital privé de Chiang Mai (oui, parce que prof en Thaïlande, ça implique un standing !). Mais nous n'avons pas de voiture, donc ce serait difficile d'y aller, et pour le moment l'hôpital de Lamphun nous convient.

Les consultations ont lieu seulement le mercredi matin. Il n'y a pas de rendez-vous, les dames passent en fonction de l'ordre d'arrivée. Il faut donc un peu de temps... Pas de médecin attitré, je ne connais même pas leur nom, on voit celui qui est disponible à ce moment-là. Les visites sont très très rapides, à peine 5 minutes (écho doppler, le docteur pose quelques questions, et hop. Moi j'en pose aussi si j'en ai, mais je crois que ce n'est pas l'habitude.)

Pour les examens, c'est léger aussi. Lors de la première visite, à 3 mois, John et moi avons eu une prise de sang pour dépister 5 maladies : anémie, syphilis, HIV, (une qui m'échappe), et thalassémie. La thalassémie c'est une maladie génétique qui touche particulièrement les gens du pourtour méditerranéen et les Asiatiques. Pas de problème pour nous. 

Pas d'examens pour la toxoplasmose ici, je ne sais donc pas si je suis immunisée. Ca ne m'inquiète pas, je continue à manger comme d'habitude. 

Analyses d'urine (par bandelette) à chaque visite, et nouvelle vaccination contre le tétanos parce que j'avais oublié le dernier rappel. C'est tout !

Pour ce qui est des recommandations alimentaires, on ne m'a rien dit de particulier, pas d'aliments interdits ni de mention de listériose. Il faut dire que ce n'est pas ici que je trouverai des steaks tartares ou des fromages au lait cru. Par contre l'hôpital m'a offert 1kg de sel ! Il doit y avoir des carences en iode dans le pays. Et je prends des compléments d'iode, fer, vitamine B9, et depuis hier calcium.

Une seule échographie, à 20 semaines.

Pas grand chose à voir avec le suivi en France, donc !

La rizière au soleil couchant

Hier soir nous nous sommes promenés dans les rizières derrière chez nous. Elles sont toutes sèches, il n'a pas plu depuis plusieurs semaines. Et surtout, elles ne sont plus irriguées puisque la moisson a été faite. Repos en attendant la prochaine semence.

 

L'aire à  battre

De nombreux escargots se sont fait piéger par la baisse des eaux.

Il reste quand même un peu d'eau dans certains champs.

 

Et le coucher de soleil. En vrai le soleil était tout rouge, c'était magnifique.

 

Zone sinistrée

Six districts de la province de Chiang Mai viennent d'être déclarés "zone sinistrée". Les inondations qui recommencent ? Pas du tout, c'est à cause du froid ! C'est vrai qu'il fait frais, voire froid la nuit dans les montagnes, et que tous les ans quelques personnes meurent de froid, mais on est loin d'une catastrophe comme un tremblement de terre ou un tsunami...

Alors les autorités demandent des couvertures. 400 000, rien que ça. Je veux bien croire que certaines familles pauvres n'aient pas les finances nécessaires pour acheter des couvertures, mais ça ne coûte quand même pas si cher. Dans le village de John, où les gens ne sont pas riches, ils ne semblent pas en manquer. Ca m'étonnerait qu'il y ait 400 000 nécessiteux dans la province. 

Et la grande question c'est : où sont passées les couvertures de l'année dernière ? Et celles de l'année d'avant ? Parce que tous les ans en cette saison c'est la même chose : il manque des couvertures dans le nord... 

Une couverture c'est suffisamment résistant pour durer quelques années, surtout qu'en Thaïlande on ne les utilise pas toutes les nuits. Y a-t-il un trafic de couvertures dans les montagnes ? Les gens les brûlent ? En font des vêtements ? Les mangent ?..

Un grand mystère !

Mode hiver 2011

Le must-have de cette saison c'est le paréo jaune et bleu. Si, si, depuis que la reine Chamathewi arbore sa nouvelle tenue, les fashionistas de la blogosphère ne parlent plus que de ça !

C'est vrai qu'il fait un peu frais en cette saison, il faut se couvrir un peu. Mais je pense que cette tenue est pour honorer le roi dont on a fêté les 84 ans lundi dernier. Le bleu étant la couleur de la reine, ça colle !

Elle est belle notre reine non ?

Elle n'était pas thaïe d'ailleurs, puisqu'à l'époque, le peuple thaï vivait en Chine. Elle était mon, une des trois ethnies (avec les Khmers et les Was) qui peuplaient la Thaïlande de l'époque. Pour fonder Lamphun, elle s'est battue contre ces derniers. Peut-être que les ancêtres de John ont participé aux combats dans l'armée du roi vaincu Luang Viranga ?

Doi Inthanon (4) : les fleurs

Et pour finir ce reportage sur Doi Inthanon, voici quelques fleurs. 

Fleur de la famille des gerberas ? Mais elles poussent sur des buissons pouvant atteindre plusieurs mètres de hauteur.

La fleur chenille

Une petite mousse pour la route ?

Doi Inthanon (3) : les cascades

 

La première cascade que nous avons vue, c'est la cascade Siriphum. Difficile de la manquer ! Ou plutôt de les manquer, puisque l'eau affleure à de nombreux endroits. De plus, elle surplombe la vallée où nous avons dormi, et c'est donc son bruit qui nous a bercé avant le passage du marchand de sable.

On peut accéder à un des niveaux en traversant un magnifique jardin. 

 

 

 

Soudain, nous avons entendu des "bonjour" ! C'était des élèves à qui John a fait cours le semestre dernier. A Bangkok, malgré le gigantisme de la ville, je croisais souvent des étudiants d'ABAC, je vois que finalement ça marche partout en Thaïlande !

Ensuite direction la cascade Sirithan.

 

Puis, changement d'ambiance avec la cascade Wachirathan. A Sirithan nous n'avions croisé qu'une demi-douzaine de personnes alors que le site de Wachirathan est  noir de monde. Il faut dire que l'accès à la cascade se fait directement à partir du parking, alors que pour admirer Sirithan il faut marcher une centaine de mètres. 

 

Bon, je suis moqueuse, je dois quand même reconnaître que l'arc-en-ciel qui apparaît au pied de Wachirathan dès que le soleil brille doit aussi expliquer sa plus grande popularité. 

 

 Et pour terminer la cascade Mae Klang.