07 octobre 2011

Quand y'en a plus... y'en a encore

C'était sûrement trop simple... Ce matin, je suis arrivée guillerette à l'école. Pas d'examens à surveiller, je pensais imprimer mes relevés de notes et rentrer à la maison. Grossière erreur ! Une de mes collègues m'a en effet appris que j'avais omis de rentrer les absences dans le logiciel. Ah, les absences !

Au quotidien il n'y a pas de relevé strict des absences. Je crois que les délégués de classe les notent quelque part, mais on n'appelle pas les parents des élèves absents, et ceux-ci ne sont pas tenus d'avoir un mot à leur retour. Vous savez, le boulot des pions et CPE au collège, ce truc pénible mais néanmoins nécessaire.

Pourtant, le ministère de l'éducation demande qu'on entre toutes les absences, les retards et les motifs dans l'ordinateur. C'est tout simplement impossible... Les élèves qui justifient leurs absences sont aussi rares qu'une famille rom à un apéro chez Hortefeux, et personne ne me dit jamais rien en cas d'absence inaccoutumée. Ainsi, une de mes élèves est décédée en début d'année des suites d'une maladie. Je ne savais pas qu'elle était malade, on m'a juste dit, quelques jours après son décès : "Maïwenn, au fait, l'élève 18 dans ta classe 2, elle est morte donc le cours est annulé aujourd'hui, les élèves vont aux funérailles". "Ah, heu,  d'accord...".

J'ai donc dû simplifié la procédure en me contentant des relevés sur 4 semaines et non 18. Mais ça m'a tout de même pris 2 heures... Ensuite j'ai tout imprimé. 16 pages par cours, 15 cours, plein d'arbres sacrifiés, surtout qu'il y a eu des plantages au démarrage. 

Je pensais en avoir terminé. Mais toujours pas ! La première page de chaque liasse fait un récapitulatif des notes. Mais ce n'est pas suffisant, il faut reporter tout ça sur une autre feuille ! A la main s'il vous plaît. 

Et remplir une autre feuille pour les élèves qui n'ont échoué pas la moyenne. Moi je n'en avais que 4 (les notes sont gonflées évidemment) dont 2 inconnus qui ne sont jamais venus en cours mais dont les noms n'ont pas été enlevés de la liste. Décidément, je ne comprendrai sans doute jamais la logique derrière tout ça ! (s'il y en a une !)

7 commentaires:

Anonyme a dit…

Arabad lared din 'po ket eun aspirin, bremañ !

Kalon vad... Da John ive !!

Maguy

Maï a dit…

Ya, tri mo, mersi ! ;-) Normalamant eo echu bremañ. Med marteze dilun vo laret deom : a, eun draig zo ouzpenn...

Sonka a dit…

Je suis en voyage, mais je vois sur TV5 que la Thaïlande est sous les eaux... J´espère que tu vas bien, mais comme tu n´en dis mot, je suppose que oui...

Maï a dit…

Tout va bien pour nous. Le Nord a été inondé la semaine dernière, mais Lamphun n'a pas souffert. Maintenant c'est le centre et Bangkok qui sont sous les eaux, donc forcément on en parle beaucoup...

Sonka a dit…

Non justement quand j´ai vu l´info avant-hier, ils ne parlaient pas encore de Bangkok mais bien de la province, aux deux tiers sous les eaux si je me souviens bien... Bon en tout cas très contente que tout aille bien pour vous. :)

Yo :) a dit…

Ouf c'est rassurant que vous ne soyez pas sous les eaux.
En ce qui concerne ton post, il est clair que ça sent la justification de salaire tout ça...
Ou plutôt un mec au ministère qui s'est réveillé avec une bonne idée un matin mais qui a été seul pour tout mettre en place. Au final ça doit être un joli foutoir et ce multiplié par le nombre d'école de la Thailande...

Je te dis pas le nombre d'arbre alors qu'avec un serveur central... enfin moi je dis ça je dis rien...

Par contre le coup de l'élève décédé... euh c'est chaud quand même :( ils auraient pû te le dire avant, et moi qui me plaignais quand on ne me disais pas qu'un élève était dyslexique ...

Maï a dit…

Sonka : C'est Ayuttaya la province en question, et effectivement, c'est la catrastrophe là-bas. Il faut dire qu'en plus de la situation géographique, c'est une des provinces inondées régulièrement pour essayer de préserver Bangkok.

Yo : Oui, j'aimerais bien qu'il y ait un peu plus de communication à l'école...