10 juillet 2013

Invivable

J'ai survécu à mes 40 heures de cours sur 7 jours ! Et puis en y réfléchissant hier dans le bus, je me suis dit que finalement je faisais peut-être ma chochotte. Beaucoup de mes étudiants travaillent toute la semaine, et passent leurs week-ends en cours. Toute l'année. Ils ont vraiment du mérite. Mais c'est vrai que suivre un cours c'est généralement moins fatigant que de le donner.

Je suis toujours en vie donc, mais peut-être pas pour longtemps. Pas à cause du travail, l'école s'est révélée être un havre de paix. Le problème c'est notre environnement. Une quinzaine de bus part chaque heure de la rue en bas de chez nous. En temps normal ce n'est pas vraiment dérangeant, mais en été, oui. La clim fait un boucan monstre. Nous subissons donc un vrombrissement permanent qui m'oblige parfois à fermer les fenêtres. Et il y a pire : les travaux du terrain vague ont commencé. Ils creusent le parking souterrain. De nuit. Toute la nuit ! 

J'ai partagé mes déboires avec des étudiants, ils m'ont conseillé de contacter la mairie par téléphone ou email. Il paraît qu'ils interviennent rapidement pour régler les problèmes de bruit. Ca m'a étonnée, puisqu'il y a quelques temps une affiche dans le hall de l'immeuble nous prévenait qu'il était interdit de protester. On a donc le droit de se plaindre du bruit, mais pas de la pollution créé par une future usine.

Enfin, je doute qu'ils demandent à la compagnie de bus d'arrêter la clim. Et puis, moi même qui passe pas mal de temps dans les transports en commun, je suis bien contente qu'il y fasse frais. Pour les travaux on a peut-être plus de chance ? Mais comme ils sont menés par la plus grosse compagnie de construction locale, ça risque d'être David contre Goliath.

Heureusement ces derniers jours j'ai trouvé une alliée de choix. Pas une fronde, la pluie. Le temps est plus frais, donc moins de clim. Et surtout le parking devient piscine, les tractopelles sont à l'arrêt. Hourra !

Et on va commencer à chercher un autre appart. Comme la ville est un chantier permanent ça ne va pas être facile d'en trouver un avec tranquillité assurée, mais c'est un de mes premiers critères. John, lui, s'en fiche un peu. Comme beaucoup de Thaïs, il a cette faculté incroyable de pouvoir se retrancher dans sa petite bulle. Je donnerai cher pour avoir ce don aussi !

7 commentaires:

Anonyme a dit…

Kalon deoh ! Gand ar glao ez eus nebeutoh a zaotradur ive marteze ?
Ha Judikael, n'eo ket direnket gand an trouz, evid kousked ?

Maguy

Maï a dit…

A ya, meus ket skrivet diwar Judikael. Eur gwir Thai eo, plijoud a ra an trouz dezañ memez !

Pour ceux qui se posent la question : Judikael est donc un vrai Thaï, il aime même le bruit

Leo a dit…

"il est interdit de protester", pas mal, faudrait le faire en France ça, on rigolerait bien...

Maï a dit…

sans façon !

Anonyme a dit…

la mousson a du bon....toute la différence entre se plaindre et protester : savoir se faire entendre ; mais philo contre tracto pas facile pour faire dodo . AM

Virginie a dit…

Ton doudou a donc un bouton off...

Maï a dit…

Ou bien une télécommande pour contrôler le bruit des autres ;-)