J'ai bien aimé l'éditorial du quotidien "The Nation" aujourd'hui. Les propos me semblent assez justes, même si le bilan qu'il dresse est vraiment négatif. On peut le lire en anglais ici. Voici quelques morceaux choisis :"Les Thaïs étaient fiers d'être de bons partenaires financiers, le pays garantissant un certain niveau de stabilité et prédictibilité. Cependant, la crise qui se poursuit montre que les Thaïs ne sont pas capables de négocier et de se réconcilier. De plus, on ne s'est jamais attaqué au problème chronique de la corruption de masse.""Nous n'avons pas d'estime pour les gens honnêtes mais adorons ceux qui affichent leur fortune, sans se soucier de la façon dont ils se sont servis de leur pouvoir pour l'avoir.""Le statu-quo actuel montre que les Thaïs souffrent d'un manque de certaines qualités morales : acceptation, compassion et tolérance - qui faisaient toutes partie de notre âme à un moment donné."
"Les causes de ce problème, pas assez mises en avant, sont un système éducatif défaillant et le manque de travail."
Je suppose qu'il parle de travail qualifié et valorisant, parce que du travail, on en trouve toujours en Thaïlande, mais souvent mal payé et inintéressant. La fin de l'article est consacrée aux moyens à mettre en œuvre pour que la Thaïlande retrouve de sa superbe : la lutte contre la corruption tout d'abord, puis le fait que les gens doivent se prendre en main et et ne pas se considérer comme des victimes et tout attendre des hommes politiques.
"Sinon, la Thaïlande deviendra un pays de travailleurs médiocres qui ne seront pas assez compétitifs dans le nouvel ordre mondial. Et rien ne sortira de cette crise politique qu'une nation en ruine"