22 mai 2009

Haute cuisine

Aujourd'hui j'ai remplacé un copain à la célèbre école de cuisine du Cordon Bleu. Il y travaille de temps en temps comme interprète, mais n'était pas libre ce matin. C'est bien volontiers que je me suis prêtée à l'exercice. Il s'agissait de traduire la démonstration du chef Jacques Pourcel. Son nom m'était inconnu, mais avec son frère jumeau Laurent, il a ouvert une vingtaine de restaurants dans le monde. Ils revisitent l'univers des tapas avec un concept appelé le snacking chic.

J'ai eu les recettes hier, alors je connaissais le menu :
- Sur une fine purée de carotte au cumin, tartare de granny smith, tempura de calamars
- Noix de St-Jacques grillée, compôtée de fenouil, vinaigrette perlée au jus de passion, écume de coco
- Tartare de manque à la coriandre, gambas croustillantes, émulsion de yaourt

Que des fruits de mer, dommage pour moi... Mais de toute façon j'étais là pour travailler, pas pour manger. Hier j'ai appris le vocabulaire des recettes. Mais finalement, ça n'a représenté qu'une toute petite part du travail, parce que le chef était bavard. C'était très intéressant de l'écouter d'ailleurs ! Dans l'ensemble je pense que je me suis plutôt bien débrouillée pour la traduction. Évidemment certains mots techniques m'ont échappés, mais qui ici sait dire "émonder" ou "un sautoir" en anglais. Et d'ailleurs qui peut me décrire une mandoline utilisée en cuisine ? Je pense que le public ne m'en a pas tenu rigueur, et le chef était sympa aussi.

Il y avait une quarantaine de personnes, essentiellement des Thaïs, mais aussi des Allemands, c'est pour ça que la démonstration était traduite en anglais et pas en thaï. Ca qui a fait mon affaire ! En plus, cette mission était très bien payée. 2000 bahts de l'heure (40 euros), soit presque 5 fois mes heures supplémentaires à la fac ! Par contre ils ne payent que les heures de travail, donc 2 heures, alors que j'y ai passé presque 4 en tout. Mon contact m'avait demandé de venir à 8h30 pour une réunion. Quand j'ai poussé la porte à 8h31, il n'était pas encore arrivé. Et puis finalement la réunion s'est résumée à 4 ou 5 indications... J'aurais pu venir à 9h30, l'heure de début prévue, surtout que le chef est arrivé en retard !

Les titres des recettes sont longs et compliqués, mais en fait la réalisation est simple. Je suis pratiquement sûre que je pourrais toutes les refaire, si un jour je me mettais aux fruits de mer !

J'ai demandé qu'ils m'envoient quelques photos, j'espère qu'ils le feront pour que vous voyiez comme j'avais l'air professionnelle avec ma chemise de cuistot !


5 commentaires:

sylvie a dit…

Une Bretonne qui ne mange pas de fruits de mer??

Léti a dit…

la mandoline en cuisine n'a pas de cordes, ça c'est celle de Bambino Bambino. La mandoline est une rape non ?

Maï a dit…

C'est ça, une espèce de râpe.

Sylvie, comme j'étais déjà trop bretonne entre la langue, la danse et la musique, il a fallu compenser. Donc pas de fruits de mer ni de cidre pour moi !

Krishna a dit…

Pas de cidre? Mais qui diantre êtes-vous alors?

;-P

J'aurais aimé faire ce que t'as fait. Faire l'ESIT pour finir dans une école de cuisine, je pense qu'y a pas un meilleur compromis entre les langues et la cuisine.

Maï a dit…

Pas besoin de sortir de l'ESIT pour faire ce que j'ai fait hier. C'était de la consécutive, donc avec juste l'habitude de jongler entre les langues, je m'en suis plutôt bien sortie. Mais je suis loin, très loin de pouvoir interpréter en simultanée comme les ESITiens ou autres !