28 novembre 2012

L'enfant unique

La politique de contrôle des naissances a été mise en place en 1978. On l'appelle "politique de l'enfant unique", mais ce n'est pas tout à fait correct : seuls les gens des villes étaient limités à un enfant par couple, à la campagne ils peuvent en avoir deux. Mais gare à ceux qui contreviennent ! Grosses amendes, avortements forcés, licenciements des fonctionnaires ayant trop d'enfants, la répression est à la mesure du challenge : mettre un frein à l'augmentation massive de la population, menaçant sa survie alimentaire. Ainsi la population a doublé entre 1953 et 1982. 

La politique de contrôle des naissances a marché puisque le taux de natalité est actuellement de 1,7 enfants par femme. Ca représente quand même environ 12 millions de nouveaux Chinois par an !


Mais elle a aussi causé des problèmes, notamment un déséquilibre homme/femme. Pendant les échographies il est interdit de révéler le sexe de l'enfant, mais certaines familles n'hésitent pas à se débarrasser des petits filles à la naissance. Avoir un garçon est plus valorisant dans la société chinoise, et c'est aussi un investissement pour l'avenir : un homme doit prendre soin de ses parents vieillissants alors qu'une femme s'occupera plutôt de ses beaux-parents.

Les vieux, c'est un autre problème justement. La population vieillit. Un couple composé de deux enfants uniques devra s'occuper de quatre personnes âgées, ce qui peut être un vrai fardeau. Donc la politique anti-nataliste a été modifiée : ces couples ont maintenant le droit d'avoir deux enfants. Mais, comme me le disait une de mes étudiantes, maman d'une petite fille de 2 ans, encore faut-il en avoir les moyens ! Avoir un enfant coûte très cher ici. Le lait en poudre coûte plus cher qu'en France, les vêtements pour bébé coûtent aussi cher que ceux pour adultes, etc. Je ne sais vraiment pas comment les familles modestes et des classes moyennes s'en sortent ! Et ensuite il faudra payer les cours de piano, de maths, d'anglais... Mais j'aurai l'occasion de vous reparler de l'éducation plus tard.

7 commentaires:

Anonyme a dit…

Brudet eo ar politikerez-se. Sklêr eo, evid kaoud bugale eo red kaoud peadra d'ober war o zro. E meur a vro deuz Europa goz e tiviz an dud pas kaoud muioh eged eur bugel peogwir ez eo ken diêz kavoud tiez-poupigou pe magerezed d'ober war o zro. Diêz kempoueza ar vuhez a-vremañ gand brasa mad ar vugale !

Ar foto zo chik !

Maguy

Maï a dit…

An dud koz eo a reont war dro ar vugale amañ. Hervez ma studierien eo ker-ruz an tiez-poupigou, n'eus nemed ar re binvidig-tre a hell kas o bugale di.

Sonka a dit…

Certes, un enfant coûte cher sur tous les plans. Mais quand même, "Le lait en poudre coûte plus cher", ça me fait bondir... Et l'allaitement alors ? Y'a pas plus gratuit...

Maï a dit…

Je me suis battue pendant presque 2 mois pour pouvoir allaiter Judikael exclusivement, je suis tout à fait convaincue des bienfaits de l'allaitement. Mais si j'avais été moins têtue, j'aurais jeté l'éponge, ça a vraiment été difficile. Je sais donc que l'allaitement ne marche pas toujours.

Et même quand ça marche, on n'a pas forcément les possibilités de continuer après la reprise du travail. Donc oui, le lait en poudre reste nécessaire à un moment ou un autre pour une majorité des bébés.

Anonyme a dit…

autour de l'aire de jeux , les mères semblent s'ennuyer , il leur faudrait des jeux ? un thé ? il n'y a pas de pères par contre .AM.

Maï a dit…

On voit assez souvent des grands-pères seuls avec des enfants, mais des pères, c'est rare ! John fait presque figure d'exception quand il promène Judikael.

Léti a dit…

Aurélien est pratiquement le seul père dans le parc. Les autres pères sont accompagnés. Et quand il intervient parce qu'un enfant dépasse les bornes, la gent féminine se ligue et le chasse. . . Non mais ! De quoi il se mêle ce type ?