24 septembre 2008

La police veille mais sait aussi fermer l'oeil

Une amie de John lui avait demandé de trouver un travail pour son frère. Lundi matin, John est allé à sa rencontre pour le présenter dans l'entreprise où il avait trouvé une place. Ils marchaient sur le trottoir quand la police est arrivée : vos papiers, contrôle d'identité. Mais pas John, seulement l'autre gars. Pourquoi ? Parce que son allure, ses vêtements et son sac de voyage le trahissaient, il n'est pas bangkokien. John ne l'était pas non plus il y a quelques temps, mais il faut croire qu'il est rentré dans le moule. Les papiers étant en règle, ils ont pu continuer leur route sans problème. La police arrêterait les provinciaux qui montent à la capitale ? Que nenni, ils cherchent des immigrés, surtout birmans, qui essayeraient de venir travailler clandestinement en Thaïlande.

Mais alors ? Comment font les maçons, les vendeurs de rue ? Sur certains marchés, la majorité des employés sont birmans. Ils n'ont pas de permis de travail, c'est évident, ça coûte tellement cher. Alors comment font-ils pour travailler illégalement au vu et au su de tous. Y compris de la police. Mais en échange de dessous de table généreux, les policiers savent fermer l'oeil... C'est ça la Thaïlande, il y a la loi et les contournements possibles. Ca marche des PV pour excès de vitesse aux appels d'offre pour l'achat de camions-pompiers. Ou des contrats encore plus juteux.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Dans un reportage sur Dubai
j'ai constaté que la bas aussi les ouvriers du bâtiments comptent une forte population d'asiatiques payés et logés de facon plus que miserables, et bien sur entrés clandestinement sur le territoire
Eh oui certains ferme l'oeil sur un certain type d'immigration du moment que cela convient au pays d'acceuil et d'autres font tout pour que ces migrants rentrent illico chez eux ...

Krishna a dit…

Je me rappelle que là-bas, quand je montrais mon passeport français, les policiers (et pas seulement eux...) se mettaient tout de suite au garde à vous. C'était marrant. En même temps, on se rend compte que la situation pour certains immigrés ne le sont moins, voire même pas.