06 janvier 2013

Exil

Ce n'est un secret pour personne, la Chine n'est pas franchement ma tasse de thé. Mais je ne suis pas la seule dans ce cas. En effet un nombre incalculable de Chinois aspire à l'expatriation. Deux ou trois fois par mois je  fais passer des tests de français à des personnes désirant émigrer au Québec. La belle province sélectionne ses immigrés en fonction de différents critères, et le niveau de français en fait partie. Pourquoi le Québec attire-t-il tant les Chinois ? Ces dernières années il a eu une politique d'accueil assez généreuse, mais c'est de moins en moins vrai d'après ce que j'ai entendu dire. Je sais donc que la majorité des gens qu'on reçoit ne verront jamais le chateau Frontenac ou le Mont-Royal, et c'est un crève-coeur parce qu'ils placent beaucoup d'espoir dans ce projet, pour eux et leurs enfants. 

La France attire aussi, pour les études. La problématique est la même : beaucoup d'appelés et peu d'élus. Cette semaine je suis chargée de donner des cours particuliers à des jeunes qui veulent étudier en France. Ils ont été acceptés par des universités françaises, mais ils doivent encore passer par deux étapes redoutables : l'entretien pour le visa et celui à CampusFrance, l'organisme qui décide si le projet de telle ou telle personne est valable. C'est pour ce dernier entretien que je dois les préparer. Et je sais que ça va être difficile pour eux, je n'ai pas les statistiques officielles, mais je pense qu'à peine un quart des candidats est accepté. Dur, dur !

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