Promotions

 Les promotions en Chine, ça donne ça : 

Ou ça : 

Ou encore mieux, ça : 

Si John ne m'avait pas expliqué le principe, je crois que j'en serais toujours à me demander ce que signifient ces chiffres. Tout le magasin ne peut pas coûter seulement 3 yuans ! Et une réduction de 3%, ce n'est pas franchement intéressant !

Serez-vous plus malins que moi ? 

Quelques informations complémentaires : on peut trouver les chiffres de 1 à 9 et aussi des décimales, par exemple 8,8 ou 7,5. 

(Ceux qui savent, laissez les autres se creuser un peu les méninges, merci !)

Les tricycles de Xi'an (2)

 Dernier message sur Xi'an.

Tricycle-cartons

Tricycle-citerne

Mini-tricycle

Tricycle-coffre-fort

Tricycle-bazar

Tricycle-poubelle

Tricycle-à-chapeau

Tricycle-monsieur-et-madame

Brad Pitt en visite

En général je n'aime pas trop que la pub envahisse mon quotidien. Mais si c'est Brad Pitt, je veux bien faire un effort. 

Et puis notre ascenseur était tellement moche avant qu'on est contents qu'il ait été rénové, même s'il faut supporter les affiches. Ca occupe bien Judikael pendant le trajet. Et puis c'est toujours mieux que la vendeuse de je ne sais quoi qui stationne souvent dans le voisinage et diffuse en boucle le même message de 8 secondes. Avec une seconde de répit entre deux passages, ça fait précisément 400 messages par heure, et ça tape sur le système. Brad Pitt au moins il ne dit rien, et on peut toujours lui tourner le dos !

Je suppose qu'il n'y a pas de règlementation sur la publicité ici. On a aussi le droit à une pub pour de l'alcool. Dans les bus, dont les télés diffusent infos, bêtisiers, reportages et pubs, des jeunes gens cools vantent la bière Harbin. Mais que fait le gouvernement ?

Les tricycles de Xi'an (1)

Après avoir photographié ces deux tricycles, j'ai pensé que faire une série de clichés sur ce moyen de transport très utilisé en Chine serait intéressant et original. Voici la moitié de ma collection. 

Je trouve que cette photo représente bien la Chine des petites rues. 

Pas le même format...

Tricycle-indicateur

Tricycle-nouilles (et doigt dans l'oreille)

Tricycle, bicycles et quadricycle

Tricycle de chantier

7

C'est la magnitude du séisme que nous avons ressenti ce matin. L'épicentre se trouve à 115 km au sud-ouest de Chengdu. Pour le moment on parle d'une centaine de victimes, mais ça pourrait augmenter. 

A 8h01 ce matin j'étais assise sur mon lit, je surfais sur internet en attendant de partir travailler. John et Judikael étaient déjà sortis. John devait avoir un examen ce matin, et il devait déposer le bébé à un copain avant d'aller plancher. 

A 8h02, le lit a commencé à bouger. On avait déjà eu un petit tremblement de terre, donc au début je ne me suis pas inquiétée. Et puis c'est devenu de plus en plus fort. Le bâtiment bougeait comme un spaghetti, ça faisait vraiment une drôle d'impression. Je ne savais pas trop quoi faire. Pas de table où me réfugier, et puis est-ce qu'une table protège vraiment si l'étage supérieur nous tombe dessus ? Des voisins sont sortis, j'ai entendu quelques cris. Je me suis dit que si le batîment s'écroulait maintenant je n'aurais pas le temps de descendre les 9 étages, alors autant mourir dans mon lit que dans la cage d'escalier. J'étais contente que Judikael et John soient dehors. 

A 8h03 je me suis levée. Il y avait du monde dehors. J'ai préparé mes affaires tranquillement et j'ai appelé John. Tout allait bien de leur côté, je suis sortie prendre le bus. Je n'ai pas osé prendre l'ascenseur, j'ai préféré descendre à pied.

A 8h04 il y avait du monde partout au pied de l'immeuble. Certains en pyjama, pieds nus, enveloppés d'une couverture.

Je suis allée prendre mon bus, comme d'habitude. Près de l'arrêt, un Chinois futé avait installé un petit stand de boissons et cigarettes. Il faut plus qu'un séisme pour arrêter le business !

En arrivant au travail j'ai appris que les cours étaient reportés. Chengdu a une mauvaise histoire avec les tremblements de terre. Celui de mai 2008 avait fait près de 90 000 morts. Alors pour que les cours aient lieu dans de bonnes conditions et sans trop d'absents, ils seront reportés à plus tard. L'examen de John est également remis à la semaine prochaine. 

Qu'est-ce qu'on mange à Xi'an ?

 Notre voyage a débuté de façon peu orthodoxe pour des gastronomes. Avant de monter dans le train nous avions acheté des pots de nouilles instantanées. De la malbouffe locale. Mais avec un oeuf dur et une tomate, on peut dire que c'était plutôt bon.

Xi'an est justement réputée pour ses nouilles. Effectivement, elles sont meilleures qu'à Chengdu, à mon avis. A Chengdu elles baignent dans de l'huile pimentée systématiquement jetée (c'est juste pour donner du goût, m'a-t-on dit). A Xi'an, c'est plutôt du bouillon. Un des plats les plus connus est les biang biang mian. Ca se prononce à peu près "bien bien mienne". Mais sa célébrité repose plus sur un aspect graphique que culinaire, à mon avis. En effet, le caractère utilisé pour "biang" est un des plus compliqués de Chine. Il faut 57 traits pour en venir à bout !

 En rouge : biang biang mian

Le voici en plus grand 

Celui qui a inventé ce caractère était un fou ! 

"biang" est en fait une onomatopée, en français on dirait "bang". Pour fabriquer ces nouilles on étire la pâte en ruban et on le frappe sur le plan de travail : bang ! Ca ne donne pas de goût particulier par contre, ce n'est pas le meilleur plat qu'on ait pu déguster là-bas.

Alors qu'on attendait nos bols, John nous a proposé de l'agneau. "Volontiers lui dit-il, car avec mes amis je ne fais point cérémonie". Quelle ne fut pas notre surprise en voyant arriver ça : 

Un rein !

On a goûté, pas de goût vraiment prononcé, on sentait surtout les épices et piments. 

Des nouilles sautées (et le bol à piments)

 Un autre plat typique de Xi'an c'est ce pain rond fourré à la viande bouilli (boeuf ou mouton) : ròujiāmó. Un petit goût de pot-au-feu, c'est très bon.

Evidemment à Xi'an on trouve aussi des plats répandus ailleurs, comme les pattes de cochon

Ici on cuit des petits pains à la vapeur

 Et puis, parce que l'oncle Sam n'est jamais bien loin, quoi qu'en disent les autorités, des gâteaux de mariage à l'américaine...

Joyce Jonathan aime les gâteaux

 Connaissez-vous Joyce Jonathan ? C'est une jeune auteure-compositrice-interprète révélée sur internet grâce au label communautaire My major company (celui qui a aussi révélé Grégoire). 

J'ai eu l'occasion de l'écouter chanter hier pour la cérémonie d'ouverture du festival Croisements organisé par l'ambassade de France en Chine. C'est, à ce qu'on jous a dit, le festival français le plus important hors de France, et le festival étranger le plus important de Chine. Il faut dire que dès qu'on se place à l'échelle de la Chine, on prend tout de suite de l'ampleur. 

Hier soir, Joyce Jonathan était accompagnée par Jean-Félix Lalanne (oui, le frère de Francis). Elle a chanté plusieurs de ses chansons, dont certaines en version bilingue : français et chinois. En effet, elle a sorti un album en chinois il y a 3 ans.

Elle a une très jolie voix, ses ballades sont agréables à écouter et en plus elle est vraiment belle, ce qui ne gâche rien. 

J'ai regretté que la salle ne se prêtait pas vraiment à un concert intimiste : de là où j'étais assise je ne voyais  rien. Les autres non plus, ce qui fait que la musique n'arrivait pas à dominer les discussions. Alors, pour en profiter, je suis allée m'asseoir par terre devant l'estrade, avec les quelques enfants présents. On a tout de même réussi à arracher un bis. Les artistes hésitaient, devant le peu d'empressement du reste des spectateurs.

Et après le concert je suis allée leur demander une photo souvenir.

Pourquoi ce titre ? Parce que Joyce Jonathan a semblé apprécié les gâteaux du buffet. Elle peut bien se lepermettre, elle doit faire la moitié de mon poids. J'ai l'air d'une géante sur la photo, et pourtant elle portait des talons, et pas moi !

Au rayon potins, wikipedia m'apprend que Joyce est la compagne de Thomas Hollande, fils de.

Dans les rues de Xi'an

Et ainsi prit fin notre séjour à Xi'an. Après la pagode nous sommes passés récupérer nos sacs à l'auberge et avons pris le bus pour l'aéroport. Le voyage retour (1h15) s'est bien passé, on avait même de l'animation. De l'autre côté de l'allée, un Mr Bean local faisait son show. On aurait pu se passer des crachats par contre...

Voici quelques clichés divers pris pendant nos pérégrinations en ville. 

 Quelques boîtes à oeufs 

 Rien ne sert de courir il faut partir à point

 Pas toujours si facile en Chine...

 C'était un petit petit jardin

 Pour le dîner ?

 On s'est beaucoup interrogé sur l'intérêt de construire un mur devant un mur...

Lianes ou fils électriques ?

Brochettes vite achetées, vite mangées, vite jetées

Petite pagode de l'oie sauvage et musée de Xi'an

Le vendredi, direction la petite pagode de l'oie sauvage. On se doute que c'est payant, mais au pire, si on estime que ça ne vaut pas la peine de payer, on pourra toujours prendre des photos. Et ce n'est pas trop de loin notre auberge, on peut y aller à pied. 

A l'arrivée, bonne surprise : s'il faut bien payer pour monter dans la pagode, l'entrée du parc et même celle du musée sont gratuites ! Il suffit de présenter une pièce d'identité. 

Le parc est très joli et peu fréquenté, même si nous sommes un jour chômé (lendemain de la fête des morts). Avant de nous y promener, nous visitons le musée.

On peut emprunter béquilles, fauteuils roulants et poussettes. Très pratique pour ceux qui en auraient besoin. Sauf que le musée est sur 3 niveaux et que les ascenseurs ne sont pas accessibles...

Au rez-de-chaussée nous visitons d'abord une exposition d'objets en jade. Pas ce qui me passionne le plus... Je préfère les statues bouddhistes du premier étage.

Interdiction de parler à Bouddha ?

 Certaines pièces sont presque effrayantes.

Mais c'est surtout le sous-sol qui est intéressant à mon avis. On peut y voir des maquettes du Xi'an d'antan et une exposition retrace son histoire et montre de nombreux objets de la vie quotidienne ou plus artistiques.

Ensuite, direction le temple Jianfu, toujours dans l'enceinte du parc. Nous sommes accueillis par d'élégantes sculptures en bois. 

Cinq yuans pour sonner trois coups ? L'espoir se monnaye cher ici ! 

Deux jeunes filles lisent les voeux ou prières laissées par d'autres visiteurs.

Et voici finalement la petite pagode de l'oie sauvage. Haute de 43m, elle a été construite au début du XIIIe siècle (dynastie Tang). Elle faisait deux mètres de plus à l'origine, mais le sommet a été détruit par un tremblement de terre en 1556.