Une chose
frappante dans la rue, surtout quand on vient de Thaïlande, ce sont tous ces
gens qui courent pour prendre le bus. On dit que les habitants de Chengdu sont
cools et que c’est pire ailleurs, je n’ose pas l’imaginer. Déjà, là, je ne
comprends pas pourquoi les gens se pressent autant. Par exemple, deux bus
arrivent. Une personne veut prendre celui qui est derrière. Elle court le long du premier pour y
aller. Pourtant le chauffeur passera forcément devant elle en repartant. C’est
vrai que les chauffeurs ne s’arrêtent pas souvent pour prendre les
retardataires, mais ils ne laissent jamais personne à l’arrêt. Donc inutile de
courir ! Voici donc une petite liste pour démontrer la futilité de la
course :
- - Courir,
c’est fatigant, et ça ne met personne en valeur. De plus on augmente les
risques de chutes ou de collisions avec des scooters. Il faut souvent traverser
la piste des scooters pour atteindre l’arrêt de bus.
- - En
ville, la fréquence des bus est très élevée. On attend souvent moins de 5
minutes. Ne me dites pas que tous ces gens n’ont même pas 5 minutes à perdre.
Surtout que les horaires ne sont pas spécifiés, on prévoit donc toujours un
temps d’attente. Même chez nous, presque en banlieue, on attend rarement plus
de 10 minutes.
- - Comme
il y a beaucoup de bus, les feux de signalisation font que souvent ils arrivent
par grappe. Le premier est généralement bondé, on est beaucoup mieux installé
dans les suivants. Si on court pour prendre le premier, on manque ce confort.
- - Si on
prend le bus au premier arrêt, parfois on court pour rien : le bus ne
s’en va que 5 minutes après.
- - A
l’inverse, parfois on court mais pas assez vite, le bus s’en va sans nous.
Voilà, prenez-en
de la graine, amis de Chengdu, « jai yen yen » comme disent les
Thaïs. (littéralement « cœur froid », tranquille Emile !)
Pour être
honnête, il m’arrive très exceptionnellement de
parcourir quelques mètres en courant, si je vois un bus pas trop bondé à
l’heure de pointe et que je sais que je ne pourrai pas trouver mieux. Quand
j’ai le malheur de finir à 18h par exemple (tout Chengdu finit à 18h) et
qu’arrive le bus 230. Ce bus 230 qui, lui, passe très rarement mais a l’énorme
avantage d’être presque vide à mon arrêt, et me permet de m’asseoir après ma
journée de travail.